“Nous savons tous qui blâmer pour l’intolérance juive lors de ce Yom Kippour, Mais attribuer les responsabilités avec fureur ou échanger d’amères accusations ne règlera rien”
Nous savons tous qui blâmer pour ces visions désastreuses de Juifs en lutte contre d’autres Juifs au cœur de Tel-Aviv, la grande ville de la nation juive moderne, lors de la journée la plus solennelle du calendrier juif.
Nous trouvons tous odieux, inexplicable, que l’autre partie ait agi comme elle l’a fait, profanant Yom Kippour, tournant en ridicule les impératifs de l’introspection et de la pénitence.
Nous sommes tous désespérés face à l’arrogance affichée par l’autre partie, sa conviction d’avoir été dans le juste, sa conviction que ses motivations et elles seules étaient légitimes, appropriées et nécessaires.
Nous enrageons tous à l’idée que jamais les Juifs ne se comporteraient ainsi les uns avec les autres dans la Diaspora et nous savons pertinemment que si des non-Juifs avaient agi de cette façon, nous serions – à juste titre – scandalisés.
Sauf qu’en définitive, nous ne sommes pas tous animés par les mêmes sentiments. La confrontation qui a eu lieu place Dizengoff à Yom Kippour a été l’illustration de nos divisions désespérées, de notre incapacité à soigner les fractures de la nation – voire de les mettre temporairement de côté le jour-même où les Juifs sont dans l’obligation supérieure, plus incontournable que n’importe quelle autre journée de l’année, de procéder à l’introspection.
Cela n’a pas été seulement Yom Kippour 5784 cette année.
Cela a été aussi le cinquantième anniversaire d’une guerre qui avait presque débouché sur l’anéantissement du pays, une guerre où 2 689 Israéliens avaient perdu la vie pour nous défendre, une guerre à laquelle nous n’aurions pas pu survivre, une guerre dont nous n’aurions jamais renversé le cours sans une résolution nationale tenace et la conscience la plus aiguë de notre destinée partagée.
Alors oui, nous savons tous qui nous blâmons personnellement pour ce qui est arrivé sur la place Dizengoff – qui a commencé, qui a envenimé les choses, qui aurait pu l’empêcher, qui aurait pu se comporter différemment – et nous savons tous quel malaise plus largement ces faits ont illustré.
Mais attribuer les responsabilités avec fureur ou échanger des accusations amères ne règlera rien.
Et cela ne nous permettra très certainement pas de faire ce que nous devons tous faire, nous le savons, si nous voulons venir à bout de cette crise croissante et autodestructrice pour le pays : Guérir.
Le judaïsme qui avait soutenu notre peuple en exil pendant des siècles, avant ce quasi-miracle du retour sur cette terre, offre une formule qui a le potentiel de nous aider à redécouvrir notre cohésion et à nous extraire de l’abîme – une formule qui, dans ce contexte actuel de désespoir, peut se résumer en un seul mot : la tolérance. Pour synthétiser ce que disait Hillel, le sage, à un aspirant converti : “Ce qui te paraît détestable, ne le fais pas à l’égard des autres. C’est là la Torah toute entière et le reste n’est qu’interprétation”.
La beauté de ce conseil, c’est qu’il est pertinent quand, comme aujourd’hui, nous savons tous pertinemment qui est à blâmer pour la crise que nous traversons et que nous savons tous très précisément comment la résoudre… Même si – et en particulier si – nous pointons tous le doigt dans des directions opposées.
© David Horovitz
L incident qui s est passé à la veille de Yom Kippour à Tel Aviv est certes desolant, mais que penser des méthodes des juifs orthodoxes, de plus en plus excessifs ?? J’ai assisté à des fiançailles l année dernière dans une salle en région parisienne, les femmes et les hommes étaient séparés par un immense rideau (si j avais su que cela se passerait ainsi, je ne me serais pas déplacée). Le comble et le clou de la soirée, a été quand la mère du fiancé a voulu danser avec son fils, elle a poussé un pan du rideau, deux femmes lui sont tombées dessus et ont tiré brusquement le rideau !!! Ouaah . et dire que l on s offusque des femmes bâchées musulmanes …
Depuis longtemps,je suis stupéfaite de voir comment les femmes Juives orthodoxes se couvrent ou se cachent? on ne voit que leur visage les cheveux sont recouverts d’un turban ou d’une perruque. Evidemment cela n’a rien à voir avec les musulmanes recouvertes de la tête aux pieds mais quand même, ou est la liberté pour ces femmes?elles pourraient être tout à fait décentes en mettant des robes, pas des mini jupes! et en laisser leurs cheveux respirer. qu’elles osent abandonner ces pratiques d’un autre âge.