Liliane Messika. Réfugié palestinien : un métier d’avenir

Fini le darwinisme, l’entropie a commencé !

L’homo sapiens occidental du XXIe siècle, qu’il soit cisgenre ou LGBT, woke ou mal-pensant, qu’il soit de droite, de gauche ou non binaire, qu’il soit gastronome ou végane, est piégé dans son confort intellectuel, au point de se croire le centre du monde et d’imaginer que ses valeurs sont universelles.

Elles ne le sont pas plus que les droits de l’homme, dont la seule universalité réside dans le déclaratif de son intitulé.

L’homo francophonus, plus que les autres, prend les choses au pied de la lettre, et la lettre pour la chose. En témoigne l’imprononçable baragouin de son écriture inclusive et son arrogance à l’international comme habitant de la patrie des Droits de l’Homme, habilité à ce titre à donner des conseils de savoir-vivre au reste du monde. 

Mais il n’est habité que d’une insondable crédulité, particulièrement vis-à-vis de ses doudous, les « migrants » en général et les « réfugiés palestiniens » en particulier, objets transitionnels érigés en parangons de vertus. 

Corollairement, la plupart des conseils qu’il époussette à la sortie du tiroir « fraternité » relèvent plus du vouloir-mourir que du vivre ensemble.

Le HCR supprime les réfugiés en les aidant, l’UNWRA les multiplie

La psyché des « militants des droits de l’homme » sous nos latitudes devient, hélas, de plus en plus fragile avec la disparition des espèces qu’ils se vouent à vouloir sauver : non pas que les bateaux qu’ils affrètent par le biais de leurs ONG fassent tous naufrage, mais parce que leur fidéicommis, l’ONU alias « le droit international », a mis en place un Haut-commissariat aux réfugiés, chargé d’aider les victimes de guerres, de révolutions et de catastrophes naturelles à sortir de la misère. 

Rendons grâce au Haut-Commissariat aux Réfugiés : tous les réfugiés de la deuxième guerre mondiale ont été réintégrés dans leurs pays d’origine ou recasés dans d’autres au cours de la décennie qui a suivi la signature de la paix et les quinze millions de réfugiés à la suite de la création du Pakistan ont tous retrouvé une existence « normale », à l’instar de celle qu’ils avaient avant la partition.

Ce qui est bon pour les réfugiés est mauvais pour les militants dont ils constituent le fond de commerce. Heureusement, l’ONU a aussi mis en place une fabrique de réfugiés : l’UNRWA. Cette agence accomplit sa mission avec le même zèle que le HCR, pour un résultat inverse : la perpétuation d’un réservoir inépuisable de réfugiés, susceptibles de nourrir le narcissisme des bienfaiteurs occidentaux et de nuire à l’État juif, nouveau bouc émissaire des « antisionistes » depuis que la disparition de la moitié du peuple juif dans les chambres à gaz a rendu l’antisémitisme moins populaire.

Il y a millions, millions et millions

« Un lion ne saurait être redoutable : il n’a pas d’idéal, pas de religion, pas d’opinion politique, pas de courtoisie, pas d’éducation » disait George Bernard Shaw.

De la même façon, un réfugié palestinien n’a pas de travail, pas de perspectives d’avenir. Quand un des premiers responsables des camps de réfugiés a voulu les aider en organisant du travail, de la culture et de l’hygiène, il s’est fait remonter le bretelles : « L’un des jeunes bureaucrates grassement payés que l’UNRWA entretient à Beyrouth – un de ces fonctionnaires internationaux dont l’idéalisme s’accroche obstinément à des illusions- me racontait qu’il y a quelques mois, il avait organisé dans un des camps de réfugiés la culture des légumes autour des tentes. Occuper ces gens tout en ajoutant à leurs maigres rations quelques légumes frais lui avait semblé une excellente idée. Quelques semaines plus tard arrivait du quartier général une sévère réprimande: « Arrêtez immédiatement opération carré de légumes… » « La raison? », demandai-je, désireux d’obtenir quelques éclaircissements. « Cela sentait l’intégration… »[1] »

Dans les années 1960, rebelote : le gouvernement israélien a voulu construire des quartiers résidentiels modernes dans les zones inexploitées la bande de Gaza ex-égyptienne. Les 160 000 Palestiniens qui y vivaient dans des camps obtiendraient des prêts gratuits, ce qui leur permettrait d’accéder rapidement à la propriété, d’autant plus vite que ceux qui participeraient à la construction toucheraient, de surcroît, un salaire leur permettant de rembourser le prêt plus vite. Aussitôt fait, aussitôt interdit : Yasser Arafat, mamamouchi en chef de l’OLP, l’Organisation de Libération de la Palestine, a cafté auprès de la Ligue arabe, qui a ordonné à l’ONU de condamner Israël pour son initiative politiquement incorrecte, et de renvoyer les réfugiés dans les camps ! Le projet a été abandonné. 7 500 Palestiniens ont eu le temps d’en profiter.[2]

Aujourd’hui, malgré les millions de l’ONU, les deux millions de Gazaouis[3] sont prisonniers des 1700 millionnaires du Hamas[4] à qui ils servent de boucliers humains[5].

L’UNWRA n’a pas, comme son homologue le HCR, de vocation à recaser les réfugiés ou à les libérer de ce statut aliénant, mais de les y maintenir : « Alors que d’autres agences et acteurs jouent un rôle central dans la résolution de la question des réfugiés palestiniens, l’UNRWA a pour mandat de travailler avec les gouvernements sur des mesures provisoires et de fournir secours et assistance aux réfugiés palestiniens « en attendant la juste résolution » de la question des réfugiés palestiniens.  Le rôle de l’UNRWA dans la région a évolué pour refléter les besoins et les pressions de l’époque, mais le mandat central de l’Office reste largement inchangé : l’UNRWA protège et assiste les réfugiés de Palestine, en cherchant à les aider à réaliser leur plein potentiel en matière de développement humain.[6] » Mais surtout pas en les aidant à trouver une solution, qui les rende définitivement autonomes, comme c’est le cas pour le HCR.

Élevés dans la croyance que le monde entier se soucie de leur sort en premier et dans l’habitude de voir la charité internationale subvenir à tous leurs besoins, les Palestiniens ne sont aucunement incités à fournir de gros efforts pour devenir indépendants. 

Pourquoi le feraient-ils, d’ailleurs, alors que leur revenu moyen est supérieur à ceux des citoyens qui ont un travail dans les pays arabes alentours et leur taux de croissance démographique est, lui aussi, le plus élevé de la région ?

On pourrait donc imaginer que ces gens coulent des jours heureux et ne sauraient, pas plus que le lion, être redoutables.

Driiiiiiing ! Zut, le réveil ! 

© Liliane Messika

Notes


[1] Tibor Mende, « Le problème des réfugiés de Palestine », in Le Monde, 21 avril 1951. ‌ (Texte de l’article ici).

[2] www.gatestoneinstitute.org/11783/unrwa-creates-palestinian-refugees

[3] www.unrwa.org/where-we-work/gaza-strip#

[4] https://fr.businessam.be/1-700-millionnaires-du-hamas-vivent-a-gaza-exp-204113/

[5] https://stratcomcoe.org/cuploads/pfiles/hamas_human_shields.pdf

[6] www.unrwa.org/content/resolution-302


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3 Comments

  1. La renault 4 est un modele de collection qui va prendre de la valeur , alors que cette grosse mercedes est d une banalité affligeante 😂
    Pauvres palestiniens , obligés de. Vivre dans une telle banalité par l oppresseur sioniste ……

  2. Tout est dit! Liliane Messika a bien fait de rafraîchir la mémoire de certains. Les « palestiniens » n’ont en effet aucun souci à se faire puisque les aides qu’ils reçoivent de toutes parts leur permet de vivre en se la coulant douce. Jusqu’à quand la communauté européenne va- t-elle se faire avoir….

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