Tribune Juive

Comme à la fête foraine. Sauf qu’on tire sur des Juifs

Hier. Aujourd’hui. À toute heure. Assassinés avec la lâcheté la plus insigne. En Normandie seuls les scrupules empêchent certains de tirer sur les pigeons pour s’en défaire: ici, point de réserve. Pourquoi en auraient-ils puisque le monde entier se tait et s’habitue devant ces assassinats perpétrés à bout portant à l’arme automatique depuis une voiture sur le Juif qui passe, l’Israélien de surcroit.

Dans quel État du monde la chose serait-elle observée ainsi, à distance, et, pire encore, en se permettant de critiquer Israël qui veut d’abord se défaire de cette engeance terroriste que d’aucuns qualifient de résistante.

Comment faites-vous pour rester, spectateurs, devant ceux-là qui en ce moment-même distribuent bonbons et autres friandises alors que leurs chefs les qualifient de héros.

Je lisais hier qu’un israélien qui s’était égaré dans un de ces villages où l’on vous tire immanquablement dessus si vous êtes estampillé israélien faillit en être lynché, et dut son salut aux forces de Tsahal ET à des palestiniens qui le protégèrent, vous savez, ceux pourvus de conscience et raison et qui sont ce matin aussi accablés que nous.

Avant hier 2 frères. Hier un père et son fils. Ce matin une jeune femme de 40 ans. Mère de 3 enfants. Morts par balle. Comme on tire à la fête foraine sur des boites de métal. L’homme gravement blessé qui l’accompagnait survivra-t-il. Comment grandira la fillette de six ans épargnée par hasard.

Sarah Cattan

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