Après qu’en janvier, l’extrémiste suédo-danois Rasmus Paludan s’était livré à cette pratique à proximité de l’ambassade de Turquie, et qu’à la fin de juin, Salwan Momika avait à son tour brûlé quelques pages d’un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm au premier jour de l’Aïd el-Adha, suscitant de nombreuses condamnations internationales et poussant les partisans de Moqtada Al-Sadr à prendre d’assaut l’ambassade de Suède à Bagdad, la police suédoise avait autorisé, au nom de la liberté de réunion, le rassemblement à Stockholm organisé par Salwan Momika, Irakien de 37 ans réfugié en Suède, tout en soulignant que cela “n’équivalait pas à approuver ce qui s’y produirait”.
L’organisateur Salwan Momika, devant une assistance tenue à distance par des barrières et d’où montaient les cris Allahou akbar a piétiné à plusieurs reprises et mis en pièces un exemplaire du Coran, sans y mettre le feu comme il l’avait annoncé.
Alors que l’ambassade de Suède en Irak a été temporairement rapatriée à Stockholm pour des raisons de sécurité, au lendemain de l’incendie de celle-ci par des manifestants à Bagdad, de son côté, l’Irak a ordonné l’expulsion de l’ambassadrice suédoise à Bagdad en réaction à la profanation de l’exemplaire du Coran à Stockholm.
Enfin, les autorités irakiennes ont aussi annoncé qu’elles suspendaient la licence du géant suédois d’équipements de télécommunication Ericsson dans le pays.
Les autorités irakiennes ont décidé de traduire en justice les auteurs de l’incendie qui ont été interpellés, selon les services du premier ministre irakien.
Le ministère des affaires étrangères suédois a dénoncé pour sa part une attaque inacceptable. Il a ensuite convoqué le chargé d’affaires irakien à Stockholm. De leur côté, la France et les Etats-Unis ont condamné l’attaque de l’ambassade, Washington jugeant “inacceptable que les forces de sécurité irakiennes n’aient pas agi pour empêcher les manifestants” d’y pénétrer.
La Turquie, pour sa part, a qualifié d’ignoble la profanation et et exhorté Stockholm à prendre des mesures dissuasives afin d’éviter tout nouvel acte similaire.
Enfin, l’OCI ou Organisation de coopération islamique a parlé pour sa part d’un “nouvel acte provocateur”.
TJ avec AFP
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