Voici la vidéo d’un discours de Netanyahu en 2012. il y dit exactement le contraire de ce que lui ou ses ministres de droite disent aujourd’hui !
Le conflit se durcit entre gouvernement et opposition. La situation peut déboucher sur une catastrophe
La coalition autour de Netanyahu : Likoud , partis religieux et sionistes religieux n’a pas obtenu plus de 200.000 voix supplémentaires que la coalition autour de Lapid et Gantz. Ces fins stratèges avaient laissé deux partis de gauche se présenter chacun seul et aucun des deux ne put franchir la barre des 3,50 % des voix et n’ obtint un siège . Netanyahu, lui a forcé les deux partis de la droite religieuse à s’unir et ils ont raflé 15 sièges.
On imagine la fureur de ceux qui furent dans l’erreur.
Ceci pour décrire le back ground du conflit. Il faut ajouter la haine palpable de tous les hommes politiques dressés pour devenir Premier ministre et qui ont trouvé la place confisquée depuis plus de 15 ans. Il faut également penser à tous ceux qui furent bernés par un Premier ministre retors qui a suscité des vocations nourries d’espérances et de quasi promesses.
Depuis de nombreuses années, les médias développent le thème de Netanyahu traqué par la justice et se cramponnant au pouvoir pour éviter d’être jugé et expédié en prison. On en a lu des dizaines d’articles sur les 3 affaires « 1000, 2000 et 4000 » qui établiraient la malhonnêteté d’un prévaricateur nommé Bibi . Pourquoi n’a t il pas été jugé ? Première réponse : faute de juges. Seconde réponse : manque de preuves. Troisième réponse : on attend qu’il quitte le pouvoir pour le jeter dans un cul de basse fosse !
Il a quitté le pouvoir pendant plus d’un an et la justice , vieille dame qui se hâte lentement, n’a pas pu lancer les assignations !
J’ai écouté l’interrogatoire du milliardaire israélo américain qui rendait visite au Premier ministre les bras chargés de cigares et de bouteilles de champagne. J’en ai eu honte pour les citoyens israéliens : ils ne savent donc pas que les riches sont attirés par les puissants et qu’un milliardaire qui apporte des bonnes bouteilles et les meilleurs cigares à un Premier ministre n’attend rien en échange : son orgueil d’être un bon copain du Premier ministre est une récompense suprême ! Sur les autres dossiers , les preuves manquent ou les témoins ont changé leur version.
On ne va pas jouer les juristes mais on va constater que jusqu’à présent les ennemis jurés de Netanyahu en sont pour leurs frais et ceux qui feignent de les croire vacillent et cherchent une formule qui ne les humilierait pas trop!
Mais le vrai problème reste cette introuvable Chambre haute qui n’existe pas ou qui s’est érigée en Chambre des décisions suprêmes. Ben Gourion voulait unir ses 600.000 pionniers qui ont créé l’État d’Israël : le kibboutz, le moshav , les laïques et les religieux, les petits boulots et les entreprises et surtout les ashkénazes et ceux qu’il appelait « les juifs primitifs », les séfarades. Une Knesset de 120 députés élus à la proportionnelle intégrale et un Premier ministre.
Une Chambre haute pour confirmer les décisions de la Knesset n’était pas prévue. A la place s’est installée une Cour Suprême dont les attributions ne furent jamais définies ni encadrées. Il arriva ce qui risquait d’arriver : une situation paroxystique avec un pouvoir se croyant tout permis puisqu’il n’avait reçu aucune limite constitutionnelle et « sa fureur s’échauffant soi même tous les jours » il y eut le choc frontal entre ceux qui pensent avoir reçu l’onction populaire d’un vote démocratique et ceux qui estiment détenir le droit de s’opposer à ce que, peu à peu, on était convenu de refuser.
Comment s’en sortir ? Une bataille rangée ? Une guerre civile ?
La capitulation des uns ou celle des autres ?
Ce n’est pas à l’humble chroniqueur de trouver la formule qui réunira les uns avec les autres. Créer une Chambre haute à l’image du Sénat français avec le droit de renvoyer à la Knesset les décisions dangereuses ou qui portent ombrage à l’avenir du pays ou alors installer des majorités qualifiées pour certains sujets ?
Ce que je vois, c’est surtout un grand absent : le Président de la République Herzog est en voyage d’ État. Quand il sera de retour, il devra convaincre les ambitieux enragés et les jusqu’au-boutistes de lâcher chacun de son côté beaucoup de lest ! En RFA il y a une coalition qui dirige le pays et qui n’a fonctionné qu’après 3 mois pour évoquer le sort de toutes les questions et les votes à intervenir.
Les sionistes religieux ont été élus sur leur programme et il est juste qu’une partie de ce programme soit appliquée( ne pas écrire « une partie raisonnable », adjectif à proscrire si on veut accorder les épousailles).
Le vieux français juif tremblant de peur pour Israël demande au Président Herzog de jouer au Président sans chercher à se créer des amitiés pour plus tard.
On doit y arriver, on peut le faire, on le fera.
© André Simon Mamou
Une fois n’est pas coutume, je félicite André Simon Mamou (sauf erreur toujours le dirigeant de TJ) pour cet article et surtout de la séquence vidéo de 2012.
Tremblant de peur ? Hélas pour cause ; et il n’est pas le seul.
En effet, JAMAIS en quinze ans qu’il était premier ministre avant son mandat actuel (de 1996 à 1999 et de 2009 à 2021) Bibi n’a fait quoi que ce soit pour mener une « réforme judiciaire », encore moins un « putsch de régime » (car c’est de cela qu’il s’agit) pour réduire l’indépendance et le pouvoir du système judiciaire, cour suprême et conseillers juridiques au gouvernement en tête.
Bien au contraire.
Le 1 novembre 2022 presque tous les israéliens ayant voté pour lui (soit directement pour le Likoud soit indirectement pour les partis membres de sa coalition) ignoraient la vraie nature du projet (en vérité, de Yariv Levin et non de Netanyahou).
L’ignorant, ils n’ont jamais voté pour ça. Ils ne l’ont appris que deux mois après les élections par le discours de Yariv Levin, venant d’être nommé ministre de la Justice, du 4 janvier.
Rien ne permet de supposer que Bibi connaissait la teneur de ce discours avant de l’avoir entendu le 4 janvier.
Le 1er novembre ils ignoraient aussi tout de Yariv Levin. Il était numéro 5 dans la liste de Likoud et, vu le système électoral israélien, personne ne s’intéresse au numéro 5; on connait le premier, parfois le deuxième et c’est tout.
Ils votaient pour Bibi, ils ont reçu Yariv Levin, monomaniaque n’ayant que ça en tête, menant une bataille de Quichotte depuis des décennies à ce sujet.
Voilà l’escroquerie: ce gouvernement n’a pas un mandat pour faire ce qu’il tente de faire ; d’où la révolte publique.
Des commentaires quand même au texte de Mamou:
« Pourquoi n’a t-il pas été jugé ? »…. Mais si, il l’est, les procès sont en cours. Lentement certes mais c’est la nature du système. D’ailleurs rien ne garantit sa condamnation in fine vu que sa défense semble réussir à mettre l’accusation en difficulté faute de preuves. Sachant qu’en cas de condamnation en première instance il y’aurait appels, cassations et que sais-je. On est partis pour des années de procédure et vu l’âge du capitaine le tout pourrait sombrer dans le ridicule (on dirait que c’est déjà en bonne voie). D’où les fortes voix (dont certains juges) qui suggèrent d’y mettre fin par un accord entre les partis.
« Mais le vrai problème reste cette introuvable Chambre haute qui n’existe pas ». Et surtout la Constitution qui n’existe pas. Et pour cause : les croyants (et non seulement les ultraorthodoxes, les « Haredim ») auraient refusé une constitution qui allait infailliblement séparer la Religion de l’Etat, vu que pour eux il n’est point de Constitution que la Thora d’Israël et la séparation relèverait du blasphème.
C’est pour cela que Ben Gourion, en 1948, recula devant le projet de Constitution ; croyant d’ailleurs à la laïcisation in fine de l’opinion publique israélienne et la disparition des ultraorthodoxes ; qui allaient, croyait-il, permettre d’établir une constitution « laïque ». MAIS c’est le contraire qui survient vue surtout la forte natalité des « Haredim ».
« …“les juifs primitifs”, les séfarades ». Oublions. Sans intérêt aujourd’hui, ne servirait qu’à dévier et envenimer le débat.
« …le Président de la République Herzog est en voyage d’État ». Accessoirement : ce n’est pas une République (ce qui fait partie du problème) ; il est donc Président de l’Etat.
En voyage d’Etat, certes, et non des moindres puisqu’il s’agit de voir Biden à Washington et recevoir avalanche d’honneurs et de marques d’amitié.
MAIS sachant que Bibi est interdit de Washington, chaque louange pour Herzog y serait une insulte pour Bibi.
Sachant que l’Amérique tient le bâton et la carotte, hélas c’est peut-être la solution : une pax americana qui ne laisserait le choix aux turbulents israéliens que de se mettre d’accord avant que l’Amérique ne jette l’éponge.
Une fois n’est pas coutume ….mais peu me chaut! L’article est pour tous les lecteurs de TJ sauf ceux qui se laissent aller aux attaques personnelles accompagnées d’insultes!
Soit.
Mais n’en faites pas trop car vous pourriez vous interdire la lecture de votre propre article.
Sinon, Yariv Levin (le vrai vilain, en vérité, de cette tragédie shakespearienne) fait son Quichotte.
Mais celui de Cervantès avait un cheval (Rossinante, n’est-ce pas).
Alors que Levin est le Quichotte du pauvre vu qu’il n’a qu’un âne. Oui, l’animal s’appelle Simcha Rothman.
Hélas force est d’admettre que les trois cavaliers de l’apocalypse israélien (Bibi, Levin et Rothman) sont purs ashkénazes.
Content ?
Nobody’s perfect!
Le fait que l’Amérique tienne le bâton et la carotte n’est certainement pas la solution à ce conflit ni à aucun autre : la dépendance d’Israël à Washington (à fortiori avec le senile wokiste qui occupe la Maison Blanche) est son talon d’Achille.
Sénile pyromane, pas wokiste; ce terme lui est incompréhensible.
Le pb étant qu’en novembre 2024 il sera (en principe) face à un sénile cleptomane.
voilà à quoi ressemble la glorieuse démocrature américaine.
@Schnur Vous avez raison, mais en tout état de cause un KLEPTOMANE est généralement moins dangereux qu’un pyromane.
A choisir entre deux maux, mieux vaut sans doute être victime d’un vol de papiers que d’un incendie.
Avec un ami comme les USA, Israël n’a plus besoin d’ennemis.
Curieux mais les ténors de l’opposition disaient exactement le contraire de ce qu’ils affirmaient et soutenaient hier. Aucune confiance dans les hommes politiques. Par contre, les dernières élections se sont faites en grande partie sur la réforme judiciaire et ont donné un mandat clair.
Jamais un homme politique de droite n’aurait appelé à l’insurrection comme le font certains politiques d’oplosition. Dont acte!
Israël 24/7
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Quand l’hypocrite Yair Lapid voulait aussi se débarrasser de la cause de raisonnabilité
Par Jean-Patrick Grumberg 18 juillet 2023
Perturbant : si l’opposition est réélue, elle gardera la réforme judiciaire “qui a l’avantage de retirer le pouvoir aux juges”, dit-elle dans un échange peu médiatisé
Yair Lapid
Les politiciens ne sont pas des personnes comme vous et moi. Ils sont assez généralement moralement corrompus. Ils peuvent dire blanc un jour, noir un autre, et vous regarder droit dans les yeux la main sur le cœur jurant de leur sincérité. Quelques fois, cela dépasse largement les bornes de la décence. L’exemple que je vous présente ici en est une preuve supplémentaire.
Samedi dernier, le dirigeant de Yesh Atid a menacé que si la clause de raisonnabilité qui permet à la Haute cour d’annuler une loi était retoquée par la Knesset, il demanderait à la Histadrut de bloquer le pays. Il a dressé un tableau effrayant, affirmant que l’annulation de cette clause ferait basculer le pays dans la dictature.
Je me demande s’il pensait déjà cela lorsque c’était lui qui réclamait l’annulation de cette clause. Dans une interview de 2017, il a déclaré que le principe était “trop vague” et qu’il “donnait trop de pouvoir au tribunal.”
Je me demande encore s’il pensait vraiment que l’Etat d’Israël basculerait dans la dictature, quand il déclarait que le tribunal ne devrait pas être en mesure d’annuler des lois simplement parce qu’il n’est pas d’accord avec elles.
Dans une interview de 2017 avec le journal israélien Haaretz, Lapid a déclaré que le principe est “trop vague” et qu’il “donne trop de pouvoir au tribunal.” Il a également déclaré que le tribunal ne devrait pas être en mesure d’annuler des lois simplement parce qu’il n’est pas d’accord avec elles.
Dans un article paru en 2021 sur Ynet, Lapid a écrit que la “cause du raisonnable” est “un principe dangereux” qui “sape l’état de droit”. Il a fait valoir que ce principe permet au tribunal d’”annuler des lois qui ont été adoptées par la Knesset démocratiquement élue.”
Dans un discours prononcé en 2022 devant l’Association du barreau israélien, Lapid a déclaré que la “cause du raisonnable” est “un cancer qui ronge notre démocratie.” Il a affirmé que ce principe permettait au tribunal de “passer outre la volonté du peuple.”
Moralement corrompu, c’est encore en dessous de la réalité.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org
Israël
Je viens d’envoyer un article de JP Grumberg
Sur le site Israel 24/7
Pouvez vous vérifier que les informations rapportées dans cet article sont exactes ?
On les retrouve sur d’autres sites en particulier américains.
Si c’est exact les déclarations de Lapid sont donc très récentes Bien plus récentes que la vidéo de Bibi de 2011 qui date donc de 12 ans.
Et c’est grave.
Nous attendons votre réponse.
Est ce vrai ou faux ?