Nahel avait 17 ans.
L’âge pour passer le permis de conduire en France est de 18 ans.
Il n’avait pas le droit de conduire.
Encore moins une Mercedes-Benz Classe A modèle AMG (sportive), dont la puissance peut aller jusqu’à 350 chevaux et dont on peut légitimement se demander comment il l’avait obtenue, puisque la moins chère coûte, neuve, plus de 50000€.
27/06/2023 – 7h55 : Il roule à une vitesse excessive, dans la voie des bus, quand les deux motards de sécurité routière le prennent en chasse et essaient de l’intercepter.
Il ne répond pas aux policiers, qui le somment, à plusieurs reprises, de s’arrêter.
Il grille un feu rouge.
Stoppé par la circulation, les policiers mettent alors pied à terre, lui enjoignant d’éteindre son moteur. L’un des deux le met en joue.
Il refuse toujours d’obtempérer, redémarre brusquement.
Le policier, collé contre un mur, semble déstabilisé, le coup part.
Le véhicule va s’encastrer quelques mètres plus loin. A bord, 2 autres mineurs, qui prennent la fuite.
C’est l’agent qui a tiré qui va lui prodiguer les premiers soins.
Pas les copains.
L’un des deux est toujours en fuite.
Le policier a été placé en garde à vue, mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire ; il est également suspendu administrativement.
Il encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.
C’est pourtant un ancien militaire, expérimenté, aux états de service irréprochables et qui a été décoré, à plusieurs reprises, pour actes de courage et de dévouement.
Son identité et la ville où il habite ont été diffusées sur snapchat.
Un scandale.
48 heures plus tard, la mère, Mounia, juchée sur une mini-moto, puis sur un camion, portant un tee-shirt « Justice pour Nahel », fumigène à la main, exige une « peine ferme » à l’encontre du tireur.
Surréaliste.
Nahel était « défavorablement connu des services de police » pour plusieurs refus d’obtempérer (déjà), délit routier, puni, rappelons-le, d’un an d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende, conformément à l’article L233-1 du code de la route.
Alors, non, il ne s’agit pas de cautionner les violences policières, qui sont parfois une réalité, et l’instruction suivra son cours, pour déterminer les responsabilités.
Il ne s’agit pas non plus de manquer de compassion à l’égard de Nahel.
Mais il s’agit de remettre les choses dans l’ordre.
Nahel a mis en danger – a minima – un piéton et un cycliste. Il aurait pu tuer un enfant, un vieillard. Il n’était ni à l’école, ni au travail.
Et si son inconscience ne justifie pas sa mort, rien ne justifie, non plus, qu’on en fasse un martyr et que nos quartiers plongent dans le chaos.
Maître Bortolaso Péri, Avocate au Barreau de Toulon
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