L’Institut du Monde Arabe aurait-il voulu se renommer Institut du Monde Antisioniste qu’il ne s’y serait pas pris différemment. « Ce que la Palestine apporte au monde ». Choisir pour une exposition un titre aussi provocateur, après des décennies de haine, de violence, de terrorisme, de corruption, de régime autocratique, de refus de la main tendue et de la paix, à l’heure où Israël continue d’enterrer ses morts, victimes du terrorisme islamiste palestinien, il fallait oser. Quant au contenu, il suinte à travers ses images, ses textes, ses tableaux, l’absence voire la révision de l’histoire, le mensonge et la délégitimation d’Israël. Ici on nous montre des photos de barbelés et de murs, là on parle de « la terre des colons », ailleurs on met à l’honneur Jean Genet, poète aux relents ouvertement antisémites, auprès des terroristes Fedayin.
On parlera de liberté d’expression, d’art, de témoignages. Mais l’objectif inavoué est clair. Inutile d’en dire davantage. On attend désormais que le membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) Salah Hamouri soit l’invité d’honneur de l’exposition, comme il l’est ailleurs, et que Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) en fasse la promotion.
Une seule réponse s’impose : rappeler haut et fort ce qu’en réalité Israël apporte au monde depuis 1948 dans les domaines technologiques, scientifiques, médicaux, agricoles, culturels, éducatifs, artistiques, sécuritaires, économiques. Israël qui est une démocratie forte et vivante, la seule de la région. Israël qui a signé les Accords d’Abraham avec certains de ses voisins arabes pour construire un avenir de paix. Israël qui se bat au quotidien contre la barbarie terroriste qui nous menace tous, pour défendre les valeurs de liberté, de progrès et de démocratie.
Dans le cadre de son fil rouge consacré cette année aux 75 ans d’Israël, le B’nai B’rith France, à travers des conférences, débats, réflexions et concerts, met à l’honneur ces réalisations, ces réussites, ces miracles, ces « apports au monde » toujours tournés vers l’avenir.
Au-delà des influences et des financements, il y a la mission de service public. À travers cette exposition politique, l’Institut du monde arabe (IMA), dont le Président brigue un quatrième mandat, s’en est éloigné pour se soumettre à l’idéologie antisioniste de certains qui légitime l’antisémitisme de tant d’autres. La vocation d’un lieu de culture et de dialogue ne devrait-elle pas plutôt être de rappeler que la haine n’apporte rien au monde ?
© Philippe Meyer, Président du B’nai B’rith France
https://www.crif.org/fr/content/le-billet-de-philippe-meyer-ce-quisrael-apporte-au-monde
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