Tribune Juive

La hargne de Daniel Schneidermann pour Pascal Praud ne s’embarrasse de rien

Qui pouvait, à l’occasion de la tragique attaque d’Annecy, y puiser l’occasion de s’en prendre à un Pascal Praud avec lequel, d’évidence, il restait un compte à régler, et où commettre son petit forfait, sinon dans les colonnes de Libé: C’est là que Schneidermann s’est vautré. Sans gloire.

Sa « Chronique », titrée « Henri d’Arc, un héros chez Bolloré », s’en prend à Pascal Praud, lequel, sur CNews vendredi 9 juin, a interviewé le jeune homme de 24 ans qui a pourchassé l’assaillant du lac d’Annecy, moyen, selon Schneidermann, « de pousser à fond sur le sentier de la transcendance ».

Schneidermann tel qu’en lui-même

Le chemin des cathédrales ? « Je fais pendant neuf mois le tour des cathédrales de France. Ma volonté est de faire découvrir ces cathédrales, monuments magnifiques construits par nos ancêtres, abreuvés de grandeur. C’est ça qui peut nous pousser à agir dans le juste, dans le bon et dans le beau. Ces chefs-d’œuvre gratuits ont quelque chose à nous transmettre, et une beauté dont il faut s’inspirer ».

Sur le plateau de la chaîne du catho-tradi Bolloré, passe une sorte de frisson incrédule, un souffle de grâce devant tant de fraîcheur et de sincérité, quelque chose comme « c’est trop beau pour être vrai ». On y reconnaîtrait presque, sept siècles plus tard, la méfiance des interrogateurs de Jeanne d’Arc devant les ruses du Malin : saint authentique ? Imposteur ?

« La Sainte Vierge et Dieu, c’est eux qui décident »

Praud, tentant de pousser à fond sur le sentier de la transcendance : « Vous voyez dans cette intervention quelque chose… qui allait au-delà, peut-être… de ce qui peut se passer traditionnellement sur la terre, c’est ça ? En termes profanes, Henri, avez-vous vu la Vierge ? Entendu des voix ? Mais non. Henri n’a pas d’autre source d’inspiration que, encore et toujours, les cathédrales. J’ai pas réfléchi. J’ai peut-être été poussé, je sais pas, mais je sais que j’étais pas là par hasard ». Et aussi, dans ces moments on dit à la Sainte Vierge et à Dieu qu’on se laisse faire, et que c’est eux qui vont décider ». 

Certes le jeune homme, qui refuse de se présenter comme un héros, parle de sa foi catholique comme la raison de son intervention: « Quand j’ai agi au square, ce qui m’a poussé, c’est cette grandeur dont je me nourris », a-t-il notamment déclaré sur CNews ce 9 juin.

C’est à cette interview que Daniel Schneidermann, assuré d’avoir écrit un texte qui illustrera l’usage de l’ironie, imagine avant de conclure une réplique du présentateur de CNews : « Peut-être que Vincent Bolloré va vous confier une émission, pourrait ajouter Pascal Praud, Dieu sait quelle pudeur l’en empêche ». 

Si au lendemain de ladite publication Daniel Schneidermann a démenti s’être attaqué personnellement au jeune homme de 24 ans, dont « la réaction à Annecy suscite son admiration », et s’il explicite le but de sa « chronique », à savoir en vouloir aux  « vautours bolloréens et zemmouroïdes qui tournent autour de lui », nous, à TJ, on reste ébahi qu’un prétendu journaliste se saisisse de ce type de prétexte pour régler ses comptes et qu’un media publie la chose, car il convient pour ceux-là de s’en prendre avant tout et systématiquement à CNews ou VA, quoi qu’ils écrivent, fût-ce quelques minutes d’une interview à laquelle la France a adhéré.

Comme un Denis Olivennes, directeur général de « Libération »,   nous à TJ redisons: « Nétant pas sûrs d’avoir un dixième du courage de ce jeune Henri, et n’ayant jamais rien fait d’héroïque, nous nous garderons bien de le railler. Mieux, nous avons une profonde admiration pour lui ».

TJ

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