Louise Gaggini. Henri. Tel une Israélien

Henri d’Anselme

HENRI ! 

Souvent j’ai écrit « Il faudrait un nouveau  mensch ou un nouveau Jésus capable de remettre l’église au centre du village ». 

De faire que le secours à l’autre son frère humain ne soit pas qu’un vain mot dans la bouche de bobos qui donnent la nausée à force de rodomontades qui ont saturé même les plus naïfs d’entre nous. A force.

Et Henri l’a fait. 

Depuis l’attaque des enfants, il était au centre des « on dit » si difficile à évaluer. 

Et je l’ai entendu, à l’instant sur CNews, et il m’a conquise par son authenticité, cette simplicité qui n’appartient qu’aux vraies âmes, aux sans peur possédés par l’amour d’un monde dont ils voient la beauté.

Lui, Henri, il voit des cathédrales, des milliers de cathédrales qu’il rencontre depuis le 24 mars, dans un périple qui n’avait pas inclus l’homme loup au couteau lacérant des bébés, et dont il voulait dire la beauté, l’inspiration, l’espoir qu’elles irradient. Qu’elles portent dans notre monde désenchanté, à la foi égarée, honteuse presque d’exister.

« Nous avons un patrimoine qui s’élève dans chaque village et région, dont nous pouvons nous inspirer, pour grandir et ne pas baisser la tête ».  

Ne pas baisser la tête, mais la redresser au contraire.

Henri a répété ces mots plusieurs fois, son beau regard brun face à nous, en réponse à la question du journaliste :

« Que diriez-vous à la jeunesse d’aujourd’hui ?

Je dirai de ne pas baisser la tête, de ne jamais baisser la tête ». 

Un nouveau Juste vous croyez ?  Un nouveau messie, un Bayard, un Du Guesclin, un Israélien peut être, parce que chez nous en Israël, c’est naturel de défendre l’autre en danger, et puis aussi de ne pas baisser la tête devant l’adversité pour un « plus jamais ça ».

En tous les cas, Henri est un exemple. Un phare de nouveau allumé dans l’opacité d’une ombre grandissante qui écrasait déjà tout.  

Et moi, à le regarder, l’entendre dire ce qui s’était passé sans jamais un mot de vanité ou de suffisance, ça m’a réconciliée avec la nature humaine. 

L’esprit en l’homme n’était pas perdu, pouvait ressurgir et au centre du chaos, faire entendre sa voix. 

Un israélien vous croyez ? 

Non évidemment, mais un mensch c’est sûr !

© Louise Gaggini

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