Lorsque que j’ai appris que l’Institut du Monde Arabe organisait une exposition sur la Palestine et ce qu’elle apporte au monde, je dois avouer que j’ai éprouvé une certaine appréhension. Un bon nombre de questions m’ont assailli. Qu’avaient-ils à nous raconter ?
L’on pouvait imaginer transposer ce thème aux États-Unis, à la Chine, la Russie, Israël ou la Corée du Sud par exemple. Évidemment, il nous était difficile de le faire pour la Corée du Nord, l’Iran ou le Pakistan. D’une manière plus globale, ce que l’on apporte au monde peut prendre plusieurs aspects : économique, médical, scientifique, artistique, littéraire, culturel (musique, gastronomie, etc.), technologique, militaire…
Je fus donc saisi d’un curieux sentiment mais j’ai cependant pris le parti d’y aller sans préjugé.
J’ai vu s’étaler une langue perfide, le non-dit. […] Un animal bavant dans une lucarne noire peinte sur le mur de séparation. Qu’est-ce donc si ce n’est un Juif ?
Lors de cette visite, l’on peut constater qu’il y a beaucoup d’images et peu de textes. Certes, tout le monde sait qu’une image marque dix fois plus qu’un écrit. C’est bien ce qui est visé, de toute évidence. En réalité, j’ai vu s’étaler une langue perfide, le non-dit. Des peintures et des photos de barbelés, de murs, de ruines de maisons détruites par la guerre. En résumé, l’on nous présente le chaos. Certes, ce peuple a souffert et souffre encore. Mais au-delà de cela ?
Certaines représentations sont clairement antisémites, l’on vous dira seulement anti-israéliennes. Par exemple, un animal bavant dans une lucarne noire peinte sur le mur de séparation. Qu’est-ce donc si ce n’est un Juif ? Et bien d’autres images encore. Il y a aussi l’évocation des massacres de Sabra et Châtila perpétrés par les milices phalangistes en 1982 mais dont le principal accusé a toujours été Israël. On nous exprime le droit fantasmé du retour des Palestiniens en terre d’Israël et l’on s’appuie pour cela sur la résolution de l’ONU de 1974, il y a presque 50 ans. Ne s’est-il rien passé depuis ? Les accords de Camp David en 1978 et les accords d’Oslo en 1993 ? Les guerres fratricides entre factions rivales palestiniennes ?
Le non-dit, ce sont les milices armées du Hamas et du Hezbollah qui mettent à genou des populations entières. C’est aussi l’enrichissement des cadres palestiniens au détriment du peuple avec la corruption, l’utilisation des aides détournées à des fins militaires que les occidentaux veulent ignorer. Ou encore la menace existentielle par l’arme nucléaire iranienne, les roquettes et missiles tirées aveuglément sur la population israélienne, heureusement arrêtées par le dôme de fer. Et à Gaza, le mur n’existe-t-il que du côté israélien et pas du côté égyptien ?
Un Israël Bashing institutionnalisé à présent par l’Institut du Monde Arabe
A l’évidence, l’on noie le discours anti-israélien avec la présence d’artistes aux noms européens, défenseurs de la Palestine. Tout cela pour justifier le but réel, inavoué de cette exposition, une autre forme d’Israël Bashing, institutionnalisée à présent par l’Institut du Monde Arabe. On nous dira avec une grande perversité que ce n’est qu’une manifestation artistique et qu’il s’agit de liberté d’expression. Tout cela sous couvert de noyer le poisson et d’opérer le mensonge.
L’on ne peut pas faire pire dans l’utilisation politique de l’art. L’art est mort quand il se met au service d’une idéologie servant à légitimer la violence et le terrorisme. Délégitimer Israël est un pas de plus vers la justification de sa destruction. Et c’est bien en France en 2023 que cela se passe. Sous l’égide de la « Banque of Palestine », du « Palestine National Fund » mais également de « France Culture », de « Libération », de « L’Observateur » et même du « Journal des Arts ». Combien d’années devrons-nous encore attendre pour demander des comptes à cette mauvaise presse transfusée par nos impôts ?
Alors, l’on ressort de cette exposition en se disant que c’est clair: la Palestine apporte au monde la haine d’Israël.
© William Ouaki
« Par exemple, un animal bavant dans une lucarne noire peinte sur le mur de séparation. Qu’est-ce donc si ce n’est un Juif ? » :
je crains que notre ami commette une erreur technique. Il s’agit peut-être d’une piètre évocation du cheval présent dans le tableau Guernica de Picasso et donc de l’analogie entre les bombardements nazis sur la République espagnole et les interventions israéliennes sur Gaza …. Ce qui évidemment ne change rien au fond du problème
Bonjour
Cette interprétation du cheval de Guernica me semble tirée par les cheveux. Le ciel n’est pas gris ou noir, il n’y a pas de bombardements, mais la seconde interprétation de ce tableau mythique est que le cheval est sa femme, pendant sa période de divorce. Il est donc probable que l’interprétation de M.Ouaki semble plus proche de l’objectif de l’artiste.
Ce qui est frappant, (et on le voit bien en lisant les posts de la fachosphere indigéniste et decoloniale qui s’est introduite dans ce forum), c’est que la véritable extrême droite identitaire raciste, antisémite ne se situe plus du tout du côté du RN mais du côté de tous ceux qui se font passer pour le « camp du bien » et l’incarnation du « progressisme » (les nazis et eugénistes des années 30 prétendaient également incarner le progrès d’ailleurs). Et la rhétorique sur la « cause palestinienne » devrait aujourd’hui être considérée comme le seul véritable marqueur d’extrême droite stricto sensu. Ce qui inclut la quasi totalité de la presse (et medias) francophones et anglophones.
Il existe trois formes principales d’extrême droite : raciste, religieuse et militariste (plus une quatrième : eugéniste).
L’extrême droite sous sa forme raciste (la « lutte des races ») et antisémite c’est principalement l’indigénisme, l’intersectionnalisme, le PIR, BLM etc…(Les crânes rasés du style gud et Soral ne représentent qu’une poignée d’individus).
L’extrême droite sous sa forme religieuse (lutte des religions) c’est principalement l’islamisme radical (les intégristes chrétiens ne représentent qu’une toute poignée d’infividus).
L’extrême droite militariste c’est notamment Biden er Ursula Von der Leyen (qui font encore pire et vont encore plus loin que Poutine), Erdogan etc…
La rhétorique de la « cause palestinienne » est aujourd’hui indissociable des principales extrême droites raciste et religieuse (qui sont souvent également militaristes : les Le Monde, Liberation, Arte, The Guardian, The New York Times, Washington post sont à la fois des organes de propagande racistes, pro islamistes et militaristes).