Française par son père et allemande par sa mère, Charlotte Planchou, compositeur interprète, a été formée au chant à la Haute École de Musique de Lausanne avant de bifurquer vers le jazz : c’est qu’entre temps elle a quitté la compagnie d’opéra à peine intégrée pour rejoindre un jazz man qui chante dans la rue, disant avoir découvert que la vie avait l’air beaucoup plus sympa côté jazz et que via les standards, elle pourrait enfin raconter des histoires.
Alors que hier soir, au 38Riv Jazz Club, une salle avertie est acquise, ceux qui la découvrent sont captivés par les sonorités latines de Petite, auxquelles Charlotte Planchou vient incorporer ses sources d’inspiration du moment, qu’on a déjà vues illustrées par le Morna de la capverdienne Mayra Andrade, des bossas novas, ou encore sa version toute personnelle du standard The Peacocks, morceau chéri depuis ses débuts.
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Sur les 11 pistes de Petite, 6 qu’elle a composées, et 5 où elle interprète Ferré, Gainsbourg, Michel Legrand, mais encore Ravel et Poulenc.
Charlotte ? Elle est celle qui alterne les formats, passant avec brio et naturel du solo guitare voix et du duo piano voix au quintet avec son groupe : Paul Cépède à la guitare, Thomas Posner à la contrebasse, Pierre Demange à la batterie et Edouard Monnin au piano.
Formée au lyrique, mais capable de revenir aux graves de la saudade après avoir excellé dans des aigus ouatés, ça doit être cela qui fait l’unicité de cette voix captivante.
Si beaucoup l’ont découverte en 2022 à La Cigale, au Barrière Enghien Jazz festival, à Neuvil en Jazz, au Jazz à Juan-les-Pins ou à Saint-Raphaël, à nous à présent, parisiens, d’aller l’écouter au Duc des Lombards, ou au Sunset / Sunside où elle sera en résidence tous les mois, à partir du 7 janvier 2023.
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