« Pierre Dac, le parti d’en rire ». Expo au MAHJ jusqu’au 27 août 2023

Affiche
Brassaï Pierre Dac devant son micro Paris 1935 Collection particulière © RMN Grand Palais Estate Brassaï Succession famille Ribeyrolles 
– RMN-Grand Palais Jean-Gilles Berizzi

Jusqu’ au 27 août 2023, le MAHJ reprogramme l’exposition « Pierre Dac. Le Parti d’en rire », qui avait dû fermer ses portes quinze jours après son inauguration en raison de la pandémie.

Première exposition consacrée à Pierre Dac, elle éclaire, à travers plus de 250 documents issus des archives familiales, extraits de films, émissions télévisées et radiophoniques, le parcours personnel et l’œuvre de ce maître de l’absurde.

Pierre Dac et André Gabriello 1896-1975 simulent un duel pour « L’Os à moelle ». Novembre 1938. Archives Jacques Pessis

L’inventeur, dans les années 50, du « schmilblick », cet objet au nom yiddish « qui ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout » créa le biglotron, « la découverte la plus scandaleusement oubliée par les autorités scientifiques, militaires et religieuses de notre époque ». C’est lui encore qui co-créa la désopilante série radiophonique « Bons baisers de partout » diffusée sur France Inter de 1965 à 1974: C’est que, des années 20 au milieu des années 70, l’imagination et l’inventivité de Pierre Dac ont doté la culture française savante et populaire d’un arsenal humoristique inédit, ce que l’expo du MAHJ propose de nous faire re-découvrir.

Né André Isaac à Châlons-sur-Marne, Pierre Dac, 1896-1975, est issu d’une famille juive alsacienne qui choisit la France après l’annexion allemande de 1871. Il s’engage durant la Première Guerre mondiale, animé du désir de rendre l’Alsace-Lorraine à la France.

Après l’Armistice, il se tourne vers le cabaret où ses sketchs, chansons, sa particularité et sa modernité lui valent un succès immédiat.

Pierre Dac et Dinah Gervyl dans le sketch Greta Garbo et sa doublure revue de Jean Boyer au Cabaret La Lune rousse, Paris, 1934 – Archives Jacques Pessis

Dans les années 1930, il introduit « La Société des Loufoques et « La Course au Trésor », premières émissions d’humour à la radio, avant de fonder « L’Os à moelle », hebdo dont le tirage atteint 400 000 exemplaires.

L’Os à moelle, n° 43, 11 février 1965 Impression sur papier L’Os à moelle, n° 43, 11 février 1965 Impression sur papier – Archives Jacques Pessis


Résistant de la première heure, il rejoint Londres en 1943 : dans « Les Français parlent aux Français », il est au micro de la BBC, bataillant verbalement contre « Radio Paris ».

Pierre Dac, correspondant de guerre, au premier plan accoudé à un camion militaire Est de la France Hiver 1944-1945 – Archives Jacques Pessis
Quand les Français parlaient aux Français. Évocation de Pierre Dac Paris, 1963 Disque vinyle 33 tours – Archives Jacques Pessis


Après la guerre, il rencontre Francis Blanche, avec lequel il monte « Sans issue ! » aux Trois baudets, crée le célèbre « Sâr Rabindranath Duval », puis « Signé Furax », le feuilleton le plus écouté de l’histoire de la radio.

Il se présente encore à l’élection présidentielle de 1965 à la tête du « Mouvement ondulatoire unifié ou MOU ».

1972: l’autoproclamé « Roi des loufoques » publie ses « Pensées ».

Pierre Dac et Francis Blanche dans Le Sâr Rabindranath Duval 1960 Pierre Dac et Francis Blanche dans « Le Sâr Rabindranath Duval ». 1960. Archives Jacques Pessis


L’exposition du MAHJ éclaire la créativité musicale et littéraire de Pierre Dac, ses sources, le rôle de la parodie et de la satire, ses modes d’expression très divers, tous les nouveaux médias -film, radio et télévision- étant utilisés par l’artiste, parallèlement à ses prestations au cabaret et au théâtre.

Francis Blanche, Jean Yanne, ou encore René Goscinny, ses compagnons de route et d’humour, l’y accompagnent.

Mais l’expo du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme donne ses lettres de noblesse à l’œuvre de Pierre Dac, évoqué au même titre qu’un Samuel Beckett ou qu’un Ionesco, maîtres de l’absurde.

Enfin, le rôle de sa judaïté est interrogé: quelle place a-t-elle joué dans ses choix artistiques et le citoyen qu’il fut?

Des visites guidées accompagnent l’exposition. Le catalogue est publié avec les éditions Gallimard.

Commissariat : Anne Hélène Hoog et Jacques Pessis
Coordination et recherches : Virginie Michel, avec Anaëlle Gobinet-Choukroun
Scénographie : Agence NC, Nathalie Crinière et Chloé Degaille
Conception graphique : Tania Hagemeister

Avec le soutien de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, de la fondation Feldstein sous l’égide de la Fondation du judaïsme français, de la fondation pour la Mémoire de la Shoah et de la fondation Pro mahJ.

Sources Mahj


Lieu, réservation et tarifs

10 € / 7 € / 5 €

Réservation en ligne obligatoire, y compris pour les bénéficiaires de la gratuité et les Amis (pour disposer de casques).
Billetterie en ligne*
Par téléphone, au 01 53 01 86 50 (lundi et mercredi de 10h30 à 13h*)
* Paiement sécurisé par carte bancaire

Sur place, à la billetterie du mahJ (du mardi au samedi de 11h à 17h)

Cette exposition nécessite l’utilisation d’un casque pour l’écoute des audiovisuels. Ceux-ci sont désinfectés après chaque utilisation. 

La plupart des extraits d’émissions télévisées et de films diffusés dans l’exposition sont sous-titrés pour les malentendants.

Publics

Accessible aux utilisateurs d’appareil auditif à fonction T (BIM)

Accessible aux personnes à mobilité réduite

Adultes

Familles

Auditif Position T-Merci de signaler à votre arrivée en billetterie que vous souhaitez bénéficier d’une boucle inductive. Elle vous sera remise contre une pièce d’identité.
Handicap moteur

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