Quoi qu’on pense de notre gouvernement, chacun s’accordera à déplorer l’image que donne au monde notre Assemblée nationale aujourd’hui.
Qui pour ramener nos députés à la raison, lorsque dans un même temps, un Président va s’exprimer dans « PIF », qu’une Marlène Schiappa fait la Une de « Play Boy », et qu’un Bruno Lemaire récidive après « Le Ministre », dans « Fugue américaine », nous infligeant une écriture érotique qui n’est en effet pas à la portée du premier venu et que nul n’attend de son ministre des Finances. Mais Giscard avait bien publié en 1994 un machin à l’eau de rose, « Le Passage »… Et Bruno Lemaire, alors Conseiller de Villepin, avait bien, dans « Le Ministre », publié chez Grasset en 2004, évoqué en ces termes un séjour à Venise avec son épouse : « Je me laissais envahir par la chaleur du bain, la lumière de la lagune qui venait flotter sur les glaces de la porte, le savon de thé vert, et la main de Pauline qui me caressait doucement le sexe ».
Bruno Lemaire voulait faire s’écrouler l’économie russe. Il a échoué mais a réussi à couler l’économie française. Heureusement, si le gouvernement tombe, il pourra toujours se reconvertir dans le porno chic.