Artiste connu internationalement, Richard Kenigsman (1945) vit et travaille à Bruxelles. Depuis plus de quarante ans, il revisite l’actualité, ou détourne d’anciennes photos et publicités afin de répondre par la peinture, avec autodérision, ironie ou subversion à la question de l’identité juive et des traces de mémoire qui s’y attachent.
Aujourd’hui, il élargit ses observations et ses interprétations à la tragédie de la guerre en Ukraine.
S’il tire quelques traits humoristiques et sarcastiques c’est parce que le “très sérieux” et donc le “très jouable” sont tour à tour à l’œuvre dans son travail.
Pendant plusieurs années, Richard Kenigsman sous le nom de “L’Homme du Roi” a tenu une chronique illustrée dans le magazine Contact J. Sa devise était : “ Rien n’estplus frivole que l’esprit de sérieux”.
Richard Kenigsman est présent dans de nombreux musées et de nombreuses collections privées à Bruxelles, Paris, Milan, Londres, New-York et Jérusalem.
Le tragique qui se décline au fil des toiles de Richard Kenigsman n’est pas unehistoire de jeu d’enfant mais l’histoire d’un enfant tout puissant qui a grandi et jouepour de vrai à la guerre. C’est tout un art d’avoir réussi à faire se côtoyer dans cette œuvre l’innocence et l’horreur, la tendresse et la cruauté, le jeu et l’effroi, la mort et lavie. Réalité, fantasmes
«réalisables »… Imaginaire et réel se confondent en se liant comme si le monde de l’enfance privé de ses rêves et de ses jeux détournés par l’adulte fou, était contraint d’apprendre le fracas des bottes et la folie des hommes. Tragique est le mot quirevient à chaque toile, où l’enfant est meurtri, piétiné, manipulé, dont seuls les yeux disent l’angoisse, la terreur, la tristesse à travers un ourson qui porte la charge de l’émotionnel intense qui traverse chaque dessin.
L’enfant martyrisé sera-t-il à son tour un adulte martyrisant ? L’humour est bloqué, la vie est écrasée, reste à l’artiste crayons, peintures et couleurs pour dire la vitalité de l’enfance qui résiste, pointe son nez, aiguise son regard, et tente jusqu’au bout d’en faire un jeu.
© Evelyne Chauvet
Évelyne Chauvet est Psychanalyste
Galerie de l’Atelier des Capucins. Mons. Belgique. 26 mai au 18 juin 2023
Catalogue de l’expo « La Possibilité du Mal »
https://www.richardkenigsman.net/about-1
L’Atelier des Capucins
Depuis son inauguration en 2020, les Éditions du CEP et la Galerie de l’Atelier des Capucins ont exposé les œuvres de 65 artistes belges, français, italiens, espagnols, suédois et camerounais :
David Pirotte, Myriam Hedebaut, Nadine Fiévet, Christian Claus, Fabienne Havaux,Deborah Toussaint, Olivier Navarre, Raymond Delor, Perrine Vanderhaeghen, ChristianIsrael, Ines Lancel, Henry Pouillon, Falltini, Sylvie Derumier, Phil Billen, Béatrice Graas,Annléa Van Hoof, Gisèle Lombaerts, Michel Jamsin, Alfredo Longo, Jean Ledocq, Chantal Ledocq (ł), Daniel Pelletti, Yvon Vandycke (ł), Mireille Liénard, Bernard Haurez, Sohal Israel, Embise, Dominique Loreau, Anton Israel, Michel Jamsin, FrançoisGrimoin, Yasmina Assbane, Laure Forêt, Andrea Clanetti, Luc Marion, Juliette Du Bois, Tiago Alltink, Jose Shahagun, Véronique Loquet, Graziella Giambona, TomArt, Hélène Soete, Cécile Baldewyns, Gil Barez, Virginie Beckmann, Malik Choukrane, Daniel Decot, André Delvigne, Benoît Geets, Johan Miller, Gil Mirande, Laurence Vray, José Mangano, Lauriane Yougang, Romaric Bidias, Boris Gobina, Alida Ymélé, Salam, Pepogo, Olé, Eddy Mathieu, Rino Noviello, Marco Vaes, Claude Laurent.
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