Farfelue, l’idée de nommer Nicolas Sarkozy à Matignon ? En réalité, de nombreux arguments pèsent en faveur d’une telle opération pour Emmanuel Macron.
Par Maurice Szafran
Cette semaine, nos confrères de L’Obs publient un article aussi bref que retentissant, aussi important que saisissant: ils affirment en effet que “Sarkozy se verrait bien … à Matignon”. Une information à prendre d’autant plus au sérieux que nous avons nous-mêmes évoqué cette hypothèse qui, à beaucoup, apparaît comme farfelue.
– L’hypothèse Sarkozy à Matignon ne peut pas ne pas infuser l’esprit d’Emmanuel Macron.
Voici pourquoi.
Il est possible, sinon probable, que le chef de l’Etat, à court et moyen terme, ne parvienne pas à se réconcilier avec ces millions de Français qui lui en veulent de leur avoir “infligé” cette réforme des retraites. Mais le conflit social, lui, s’apaisera dans les semaines ou les mois qui viennent, les syndicats -certes sur des positions “dures”- s’en reviendront vaille que vaille à la table des négociations.
Il en va tout autrement de la crise politique. Emmanuel Macron et sa première ministre Elisabeth Borne ne sont pas en mesure aujourd’hui, et sans doute demain, d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale sur quelque texte d’importance que ce soit. Blocage. Blocage à double tour puisque le gouvernement et la majorité relative ne trouveront désormais quasiment aucune ouverture au coup par coup, ni avec les députés LR ni avec les élus Nupes. Pour l’heure, le macronisme partisan et politique semble planté. Une situation inédite en Vème République!
Comment en sortir ? En essayant de mettre en application les recommandations du “conseiller politique”… Nicolas Sarkozy.
Dès avant l’élection présidentielle 2022, sans même envisager la catastrophe d’une majorité relative, Sarkozy suggérait à Macron de passer un “accord de gouvernement” en bonne et due forme avec LR et d’installer un “Républicain” dûment estampillé à l’hôtel Matignon. Si le président réélu faillit nommer la “LR” Catherine Vautrin, il réfuta cette proposition d’un “accord de gouvernement”. Il s’estimait assez fort et puissant pour poursuivre une gouvernance “classique”, sans concessions majeures.
Or Macron s’est trompé: jour après jour, texte après texte, les 62 députés LR, pourtant fort divisés entre eux, le “tiennent”. Ils le “tiennent” d’autant plus fort que le président n’a rien à attendre sur le flanc gauche du Palais Bourbon. Alors reprendre à son compte la martingale Sarkozy? Pourquoi pas si, d’ici le 14 juillet, les fameux “cent jours”, Elisabeth Borne échoue dans la construction de majorités ponctuelles – ce qui est fort probable. Un accord avec LR soit, mais qui pour le mettre en musique puis en application?
Certainement pas Éric Ciotti, l’actuel président du parti, une « petite pointure » de la scène politique. Évidemment pas le très silencieux Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, anti-macroniste forcené et candidat quasi déclaré à l’élection présidentielle 2027. Donc…
L’hypothèse Larcher
Il y a quelques jours encore circulait en boucle l’éventualité Gérard Larcher. Le président du Sénat dispose en effet de quelques atouts importants: depuis six ans, tout en maintenant des relations dites “convenables” avec le chef de l’état, il n’est pour autant jamais passé pour “Macron compatible”, ses échanges avec le président ont souvent été difficiles, tendues et, oh paradoxe, cet antagonisme apparaît comme un atout pour convaincre une partie des 62 députés LR, sans doute une trentaine ce qui est considérable, d’accepter un éventuel accord de gouvernement.
Dans un parti divisé menu, l’autorité reconnue de Gérard Larcher pourrait être décisive. Il se trouve que, ce week-end encore, Larcher a estimé utile de réfuter l’intérêt de cette alliance et de nier son rôle éventuel, dans un entretien au Parisien.
Reste Nicolas Sarkozy.
Ironie de l’histoire, il souffre dans cette affaire d’une faiblesse peut-être rédhibitoire: son manque… d’autorité sur la droite LR, cette famille politique qu’il a si longtemps dirigé, commandé, écrasé de tout son poids, de toute sa stature, celle du dernier candidat de la droite républicaine vainqueur d’un scrutin présidentiel. Ce “pacte de gouvernement”, il est le premier à l’avoir pensé, conçu, explicité, il en a parlé avec Emmanuel Macron et il reste sans aucun doute le seul en mesure de l’en convaincre.
Relation de bon aloi
Que l’on apprécie ou non Nicolas Sarkozy, nul ne conteste qu’il avait su construire une relation, certes difficile mais réelle, aux Français, nul ne doute de son talent oratoire, de sa force de conviction, de sa capacité à expliquer. Tout ce qui fait défaut en macronie… Sa bonne entente avec le chef de l’Etat est également un atout. Dans pareille “cohabitation”, si originale et si particulière, la relation humaine sera décisive. Entre Macron et Sarkozy, elle parait de bon aloi, même si l’on nous fait savoir que, depuis quelques mois déjà, Sarkozy, en privé, ne dit pas que du bien de Macron – et c’est une façon polie de le raconter…
Dans un entretien publié dans une récente édition du Monde, Xavier Bertrand, le puissant président de la région Hauts-de-France appelle lui aussi à la “cohabitation” avec un gouvernement que dirigerait un premier ministre LR pour promouvoir un “nouveau projet”. Fervent détracteur du président, Bertrand assure ne pas être intéressé par la fonction. Croyons-le… Alors qui ? Sarkozy ou Larcher ? Larcher ou Sarkozy ? Réponse, peut-être, après le 14 juillet, date fatidique édictée par Emmanuel Macron.
Source : challenges
Avec Maurice Szafran, on touche toujours le fond. Le degré zéro de l’analyse _ mais le niveau de débilité et d’ignorance des médias et de la classe politique actuels n’a d’égal que leur niveau d’abjection morale. Donc oui pourquoi pas Sarkozy à Matignon ? Ou Hollande ? Ou Mélenchon ? Ou Dupont Moretti ? Ou Benalla (qui n’est pas l’amant de Macron) ?… N’Diaye ou Dieudonné (diversité oblige) ? Annie Ernaux ou Virginie Despentes ?…Au point où en est ce pays de merde, cela n’a plus beaucoup d’importance.
Nos trois derniers présidents ont sensiblement la même taille et pourtant nos media n’en ont raillé qu’un seul. Allez savoir pourquoi …
Pour Falco c’est trop tard, les casseroles ont eu sa peau.
J’avais apprécié le président Sarkozy. J’apprécie le président Macron. Si Nicolas
Sarkozy devenait dans quelques mois Premier ministre, je ne suis pas de ceux qui s’en attristeraient. Ce qui m’amuserait le plus, c’est de voir la tête que feraient les milliers de politiques qui n’aiment ni le président Macron ni le président Sarkozy.
Reste qu’il ne s’agit que d’une conjecture…parmi d’autres.Qui vivra verra.
Macron et son électorat m’ont définitivement ôté toute fierté d’être français. Pour leur gouverne, car il peut être utile de leur tendre un miroir, presque chacun des voyages de Macron à l’étranger (comme en Afrique et même en Chine où notre PR et Ursula der Leyen se sont couverts de ridicule 👏👏👏) se transforme en fiasco complet et il fait passer la France (ses électeurs, très certainement) pour un pays de débiles profonds.
Les seuls médias faisant l’éloge de EM sont ceux du style New York Times, Guardian…c’est-à-dire les médias traditionnellement parmi les plus francophobes de la planète : ils se réjouissent de voir l’effondrement de notre pays.
@Michel Cohen Tout comme le bidénisme, le macronisme doit être envisagé sous l’angle de la psychopathologie. Ils n’ont pas seulement été rendus possibles par la propagation des idées les plus nauséabondes, la propagande délirante des médias et l’inculture politique abyssale de la population mais également par la pulsion de mort du monde occidental. La volonté inconsciente d’un suicide collectif, l’ivresse de l’auto anéantissement…ainsi bien sûr que la moutonnerie des masses lobotomisées et l’apathie générale : la rhinocérite est une maladie que rien ne peut arrêter.