TJ, plus que jamais en ces temps de discorde intérieure en Israël et de péril à l’extérieur, entend donner à écouter des voix opposées, et qui ont l’intelligence de s’écouter l’une l’autre.
C’est ici, une fois de plus, le cas: TJ publie régulièrement les points de vue de Simon Moos via Shofar, et ceux de Meir Ben Hayoun, depuis le jour où il demanda publiquement à Delphine Horvilleur de « débattre ».
Ici, en débat, « Radio J »: TJ veut préciser que bien au-delà d’une « Radio » spécifique, c’est un invité qui vient hérisser le poil , surtout si demeure le sentiment d’une complaisance extrême. Ainsi, cher Meir, nous n’appliquons pas le terme de « désinformation » à Radio J, et pour ma part, je l’écoute encore et souvent avec intérêt.
Ben Gvir et Smotricht n’en ont pas fini de nous opposer tous, dans un même cercle d’amis.
Alors, si la question qui se pose est celle de savoir s’il faut donner la parole à tous les avis, TJ répond « oui », à la condition importante de mettre face à un invité clivant un journaliste honorable et professionnel.
À Simon Moos
« Notre cher ami Simon Moos a eu l’honneur juif de débattre avec nous. J’écris « ami » à dessein justement parce que le débat est âpre et qu’il s’y est engagé de toute son énergie affective. Je lui rends hommage pour cela.
Simon s’est insurgé que nous accusions Radio J de faire de la désinformation. Il estime que c’est de la haine gratuite de notre part. J’ai répondu à Simon comme suit.
Je t’en prie, mets un miroir en face de toi. La haine gratuite, c’est toi qui t’y es plongé dedans de la tête aux pieds. En te montant le bourrichon contre Ben Gvir et Smotrich, en faisant de l’obsession sur eux, en leur attribuant des sentiments qu’il n’ont pas, des propos qu’ils n’ont pas tenus, en ayant recours à des calomnies à leur endroit, en adoptant précisément à leur encontre les procédés de BDS à l’encontre d’Israel, tu t’étonnes qu’on te réponde sur le même registre???!!!!
C’est toi qui a ouvert les hostilités en diffamant ces membres du gouvernement d’Israël que tu ne connais pas, que tu aurais pu apprendre à connaître en me demandant, à moi, ou à Nili Naouri Kupfer qui est amie avec Betsalel Smotrich.
Tu n’es même pas en mesure de les critiquer rationnellement et de façon circonstanciée. Tu ne sais pas quelle est leur politique, quelles sont les mesures économiques entreprises par Smotrich, ni les mesures proposées par mon ami Ben Gvir pour réformer les forces de police . Plus de 1000 policiers ont démissionné de la police en 2021 et plus de 2000 en 2022, ce qui est énorme pour Israel, une hémorragie.
Comment Ben Gvir tente de restituer l’égalité pour toutes les populations dans le traitement des manifestations, quand ce sont des harédim, des gens des implantations, des Ethiopiens ou des gens de gauche qui manifestent. On ne peut pas brutaliser à souhait des manifestants harédim ou des implantations, peut-être est ce justifié quand ces derniers bloquent les axes routiers, et quand ce sont des gens de gauche qui font la même chose, c’est la colonie de vacances. Comment l’hégémonie judiciaire et policière lui fait de l’obstruction et le sabote. Les deux poids deux mesures ont grangréné la police israélienne et notre système judiciaire défectueux.
Si seulement tu savais de quoi il s’agit. L’anarchie qui règne dans le Neguev, les violences recurrentes. L’hotel 5 étoiles pour les terroristes dans nos prisons. L’administration pénitentiaire a même offert des jeunes soldates comme esclaves sexuelles à ces terroristes, tout ça pour obtenir le calme au sein de la prison. Des scandales inouis que la justice a tenté de balayer sous le tapis, mais comme les égouts, toute la pourriture remonte à la surface.
Tu veux parler d’apartheid que tu nous accuses de vouloir instituer?! Ca existe déjà l’apartheid en Israel. C’est quand tu te rends à l’Hopital Hadassah du Mont Scopus à Jérusalem pour visiter un ami malade dans un des services, que l’accès à la salle de télévision à l’étage t’y est interdit par les résidents arabes venus en masse visiter leurs malades et qu’ils exultent de joie en poussant des cris de allah houa kbar quand aux infos télévisées, on annonce qu’il y a eu un attentat terroriste où un Juif a été assassiné. Et le personnel juif de l’hosto ainsi que les agents de sécurité qui passent font semblant de ne pas voir et de ne pas entendre.
L’apartheid, c’est en ce moment, à cette heure-ci, malgré les protestations de Ben Gvir et Smotrich, le lieu le plus sacré du peuple juif, le Mont du Temple, où tu n’es pas autorisé à t’y rendre. Alors que des masses de nazislamistes y sont autorisées, brandissent des drapeaux du Hamas et du Hezbollah et scandent itbah al yahoud, mort aux Juifs, en ce moment aujourd’hui, la veille de Yom Hashoah.
L’apartheid, ce sont des quartiers entiers à Jérusalem de résidents arabes aux mêmes droits que nous, des gars qui travaillent avec nous, qui se font soigner comme nous au dispensaire de la koupat holim. Ils proviennent de quartiers comme Shoafat où tu ne peux pas t’y introduire si tu n’es pas escorté par au moins une compagnie de gardes frontières armés de fusils d’assaut à lunettes, coiffés de casques et de gilets pareballe comme des robocops et transportés dans des véhicules blindés. Voilà l’apartheid fiston.
Et toi tu viens avec ta moraline évantée salir de façon éhontée nos amis???!!!! Sans mentionner que tu t’appropries la première personne du pluriel quand tu parles d’Israel. Es-tu citoyen israélien pour cela? Est ce que tu votes ici? Est ce que tu as servi dans Tsahal? Quand tu le feras, ce que je te souhaite du fond du coeur, tu pourras employer la première personne du pluriel.
Concernant Hawara, quand tu circuleras là-bas régulièrement comme les Juifs de ce secteur qui n’ont pas le choix que d’y passer pour se rendre au travail ou à Jérusalem et que tu assisteras aux enterrements d’amis ou de proches assassinés lors d’attentats terroristes, ou Dieu t’en préserve, que tu sois visé lors d’un attentat, là tu pourras juger. Pour le moment, cette réalité-là, tu n’es pas en mesure de l’appréhender, de la ressentir et encore moins de la comprendre. Et tu prétends pouvoir la juger?!
Moi qui ai connu cela à Tekoa, cela a été très dur quand des amis proches ont été massacrés et mutilés. Toutefois, j’estime que des civils n’ont pas à entreprendre d’actions de représailles ni à Hawara ni ailleurs, que c’est à l’Etat qui détient l’exclusivité du recours à la force de le faire.
Au demeurant, raser des metastases terroristes comme Hawara où des Juifs sont régulièrement mortellement attaqués, c’est une nécessité pour l’État d’Israël. Concrétiser cela ou pas aujourd’hui est une question politique délicate dans le contexte international problématique, mais c’est déjà un autre sujet.
Raser des localités foncièrement ennemies en Eretz Israël, cela a été une réalité, un impératif moral juif suprême codifié même par la Halakha et par tous les Sages d’Israel, Rabbi Alkiva, Rabbi Shimon Bar Yohay, en tête. Ce n’est pas une subjectivité émotionnelle engoysée que tu hisses frauduleusement en « morale juive » qui peut en établir les principes.
Ce n’est ni Smotrich ni Ben Gvir non plus qui en ont décidé, mais depuis Moshé Rabbenou quand il met à mort l’Egyptien maltaitant un Hébreu (Exode, chapitre 2, versets 11 et 12) « Or, en ce temps-là, Moïse, ayant grandi, alla parmi ses frères et fut témoin de leurs souffrances. Il aperçut un Égyptien frappant un Hébreu, un de ses frères. Il se tourna de côté et d’autre et ne voyant paraître personne, il frappa l’Égyptien et l’ensevelit dans le sable. »
Et c’est la même chose avec Josué, les Juges dont Samson, Yael, le Roi Saul, Jonathan son fils, David, les Maccabims que nous célébrons à Hanouccah. Tu as lu le livre des Maccabim? Fais attention, c’est plein d’hémoglobine, interdit pour les moins de 18 ans et pour les âmes sensibles. Même chose avec Pourim.
Et le mouvement sioniste aussi avec l’officier britannique sioniste Orde Wingate qui a enseigné aux pionniers juifs comment on combat. C’est le Mouvement ouvrier, la gauche sioniste, qui a éduqué Israel sur ces principes de vengeance juive que le postsionisme dans sa vaste entreprise de lavage de cerveau a réussi à nous faire occulter. Consécutivement à cela, on s’est retrouvé depuis Oslo avec la plus vaste vague de terrorisme depuis la création de l’Etat d’Israel. Plus de 2000 personnes dont beaucoup de proches et d’amis y ont peri, et j’ai failli y passer aussi.
A moi seul, je connais au moins 30 personnes de l’Alyah de France qui ont succombé lors des attentats. Je suis allé à presque tous leurs enterrements.
Les vengeurs, ce sont des gars des Brigades juives pendant la seconde guerre mondiale qui ne faisaient pas de quartier. Les gars des kibboutzim qui ont castré les violeurs arabes au début du sionisme, c’est la gauche sioniste.
Le père du transfert, ce n’est pas Ben Gvir qui lui croit à la cohabitation avec des citoyens arabes loyaux ayant prêté allégeance à l’Etat d’Israel. Ca t’étonne, hein?
Celui qui a fait raser des villages arabes entiers et expulser les populations civiles, c’est David Ben Gourion. Le sionisme sur le terrain, sur la terre d’Israël quand il y a confrontation, la sueur, les larmes et le sang versé, ça n’a rien strictement rien à voir avec cette image d’Epinal que tu véhicules, voir même à ces joutes verbales avec des antisionistes à Paris ou à Londres.
Cordial shalom »
Meir Ben-Hayoun
פעולות התגמול Les actes de représailles, spécialités des milices de gauche ( Hagana, L’Ashomer) avant la guerre ont été instituées dans l’armée dans les années 50-60.
Il faut une bonne fois en finir avec la Tartuferie.
Pour ce qui est de cette maudite ville, c’est l’un des deux villages que Moshé Dayan a proposer de raser à Ben Gourion déjà pendant la guerre d’indépendance en raison de sa dangerosité pour Jérusalem ( déjà à l’époque !).
Effectivement le pére de l’idéologie du transfert n’est même pas Ben Gourion , mais les toutes les guerres qui mènent au déplacement de population.
A la suite des bombardements sur Dresde ou autre, personne n’a qualifier Churchill de « fasciste » etc..
Deux poids et deux mesures, comme toujours, les Nations accusent les hébreux des exactions qu’elles commettent elles vraiment, adossées une fausse morale.