Question d’un ami
« Que penses-tu des reportages concernant les interventions de la police israélienne dans la mosquée de Jérusalem ? » C’est une question que les mieux intentionnés des BIMI[1] se posent.
Voici donc une réponse pour celui-ci et ceux-là, qui semblent ignorer la spécificité du calendrier islamique, où le printemps, l’été et Noël se rejoignent pendant le mois du ramadan.
La violence fait office de guirlandes et le meurtre de Juifs de jackpot Kiss Cool : ici-bas, podium pour le meurtrier, chants, danses et distribution de bonbons, salaire à vie ou à ses ayants droits ; et là-haut, à la droite d’Allah, 72 vierges à l’hymen éternellement renouvelable, réunion avec toute la famille, augmentée des 70 personnes pour lesquelles le héros a un passe-droits. À se demander pourquoi il n’y a pas plus de volontaires.
Les BIMI haussent les épaules : qui peut croire à de pareilles billevesées au point de fomenter un attentat suicide ? Les BIMI sont élevés dans la croyance que la vie est la valeur suprême. Les attentats suicide ne peuvent résulter, dans leur esprit, que de « l’humiliation et de la misère ».
À l’inverse, les Palestiniens sont éduqués, à l’école[2], dans les programmes pour enfants de la télé, dans les « camps de vacances »[3], à l’idée que nul avenir n’est plus souhaitable que de mourir en martyre en tuant des Juifs. Ils ne se suicident pas par désespoir, mais par espoir et par désir. On leur instille ce désir dès la prime enfance. En 2004, la BBC avait titré « Les attentats suicides par enfants doivent cesser ».[4] L’article était un entrefilet, mais rien de tel n’est jamais paru sur les sites de France Télévision.
Quant au désespoir et à la misère, toutes les études montrent que les terroristes viennent plutôt de la petite ou moyenne bourgeoisie (voire de familles multimilliardaires comme ceux qui se sont jeté par avion sur les tours de New York) et qu’ils sont plutôt plus éduqués que la moyenne[5].
Retour à la case question : alors, ces interventions de la police israélienne ?
Elles peuvent s’expliquer de deux manières.
1) La première est celle qui a été choisie par tous les networks qui reçoivent la parole d’évangile de leurs envoyés permanents arabes, dont ils partagent le tropisme antisioniste. Leur analyse de la situation peut se résumer en une formule, valable pour tout ce qui concerne le Moyen-Orient et les galaxies environnantes : célafautojuifs.
Ces « analystes » ne voient aucune incongruité à nommer « esplanade des mosquées » le Mont du Temple. À l’appui de leur choix, les faits : ce vestige du Temple de Salomon n’a porté son nom que 5728 ans, autant dire rien du tout, alors que les journalistes peuvent revendiquer 55 ans pour leur AOC, appellation d’origine contrôlante.
Comme ils ne le mentionnent jamais, leurs lecteurs/auditeurs/spectateurs ignorent que cette « esplanade » » est en territoire israélien depuis 1967. C’est seulement à partir de la réunification, en 1967, de la capitale des royaumes d’Israël (de 1050 à 586 av. J-C) que les Juifs ont pu à nouveau aller prier devant ce qui reste de leur temple : le mur des Lamentations.
De 1948 à 1967, quand la Jordanie avait annexé Jérusalem et la Cisjordanie (sans que cela fasse bouger un cil à un seul dignitaire des apparatchiks onusiens), il leur était interdit de s’approcher de leur lieu saint premier, qui l’était depuis environ un millier d’années avant la naissance de Mahomet et l’invention de l’islam.
Pourquoi les Juifs ont-ils laissé au Waqf jordanien (l’autorité religieuse) l’administration de l’esplanade qui surplombe leur saint des saints ? Parce que deux millénaires de persécution n’ont pas réussi à les convaincre que plus ils tendront la main à leurs ennemis, plus ceux-ci se sentiront encouragés à rechercher leur annihilation. Comme quoi la circoncision n’est pas un vaccin contre la bêtise.
Le jugement des médias est irréfragable
Les médias s’autorisent à formuler « seuls les musulmans ont le droit de prier sur l’esplanade des mosquées que les Juifs appellent le Mont du temple » (CNN) et à regretter que « de plus en plus de Juifs prient de façon plus ou moins ouverte sur ce lieu, qui est le 3ème lieu saint de l’islam » (France 24, qui ne dira jamais si c’est le premier ou le 999èmelieu saint juif). On voit bien là la violence des « colons » : ils osent prier sur leur lieu saint de façon plus ou moins ouverte. Faut pas s’étonner après, si les malheureux Palestiniens stigmatisés les poignardent, les abattent et les écrasent dans les rues de Tel Aviv, de Toulouse ou de Bruxelles !
Attendu qu’il y a à peu près autant de journalistes à Jérusalem, que dans toute l’Afrique (environ 800) ;
Attendu que les Israéliens sont débiles, ils ne se rendent pas compte que les médias leur vouent une haine imprescriptible qui les conduisent à dépeindre systématiquement l’État juif et ses habitants sous le pire jour possible ;
Attendu qu’ils ont envie de se faire haïr un peu plus par « la communauté internationale » ;
Attendu qu’ils sont tranquilles comme Baptiste, sans aucun ennemi à proximité prêt à les détruire ;
Par ces motifs, nous concluons qu’ils ont lancé exprès une provocation gratuite devant l’ensemble des médias internationaux.
Les étudiants journalistes apprennent à donner un « l’éclairage »
L’éclairage, c’est le contexte. Ici, outre ce qui précède sur les particularités historiques, cela aurait pu être : nous sommes dans le mois du Ramadan, où tuer un juif compte double par rapport aux autres mois et où les communautés musulmanes rivalisent partout d’attentats et d’agressions (entre elles et contre tous les autres). La violence est donc habituelle.
Mais en réalité, personne ne comprend (ni ne cherche à comprendre) la situation israélienne. Nos médias l’interprètent à l’aune française : tout ce que fait un gouvernement (celui-ci ou un autre) est néfaste et tous ceux qui se révoltent contre lui sont dans le camp du bien.
Cette situation explosive est idéale pour ajouter un clou dans le cercueil de l’État Juif.
On se rappelle la réaction d’un journaliste de Libération quand il a appris le nom du tueur des enfants de l’école juive de Toulouse :
Il n’était pas dégoûté de la mort des enfants juifs. Juste que leur assassin vienne du camp des gentils. Merah, lui, expliquait « la ‘légitimité’ de ses actes au nom d’Allah pour punir ‘les juifs qui tuent des enfants palestiniens’… »[6]
Des Juifs qui tuent des enfants palestiniens, c’est, le plus souvent, un fantasme de nos médias. Pallywood leur offre tous les jours des saynètes tournées à leur intention, des photos truquées[7], d’autres qui sont recyclées d’enfants morts en Syrie, au Guatemala ou ailleurs de maladie, de crimes ou d’accidents, que la légende attribue aux Juifs. (La légende de la photo et la légende tout court).
Une fois la scène tournée, les acteurs se détendent :
Quand les milices du Hamas tirent des missiles depuis une école, ce qu’ils souhaitent, autant voire plus que de toucher des civils israéliens, c’est que la riposte israélienne leur offre des petits martyrs réellement tués par l’armée israélienne.
Un musulman tué par la police juive à la Mosquée al-Aqsa serait un bénéfice inestimable en termes de communication. Quand on aime l’omelette médiatique, on ne compte pas les petits martyrs qu’on y a battus.
On leur parle aussi de « vérification et croisement des sources«
Parole, parole, parole… Les journalistes antisionistes, qu’ils soient français ou américains, quand ils voient des policiers israéliens dans une mosquée illuminée par des feux d’artifice, ils ne vérifient pas l’information : elle est trop belle pour être vraie, il faut en profiter pendant que c’est chaud, avant que des preuves contradictoires éclairent la situation. Cela dit, qui a déjà vu un rectificatif après une diffamation d’Israël dans un médias français ?
Un journaliste arabe israélien multi-récompensé, Khaled Abu Toameh, a donné en 2018 une interview, dans laquelle il se disait choqué de l’amateurisme des journalistes étrangers : « Certains d’entre eux affirment qu’avant 1948 existait un État de Palestine avec pour capitale Jérusalem-Est. Ils sont étonnés quand les journalistes palestiniens leur expliquent qu’en 1967, la Cisjordanie était sous contrôle jordanien ou Gaza aux mains des Égyptiens. Dernièrement, une journaliste voulait couvrir ‘Jénine, la cité détruite où des milliers de Palestiniens ont été massacrés’. Elle parlait de l’Opération de Tsahal en 2002, où 53 miliciens armés sont morts, comme 23 soldats israéliens ! »[8]
Deuxième hypothèse pour expliquer la présence de soldats israéliens à Al-Aqsa
C’est celle du bon sens (qui se trouve près de chez vous, chers BIMI).
Des « djeun’s » musulmans sont entrés dans la mosquée. Ils y ont stocké des pierres (les Juifs prient en contrebas, devant le Mur des Lamentations, c’est pratique !) et ils ont commencé à y tirer des pétards et des feux d’artifice.
Éclairage : L’idée ne viendrait pas à un catholique de jouer au ballon à l’église, mais pour des jeunes biberonnés à la propagande de la toute-puissance, c’est la religion de l’auteur de l’acte qui détermine si celui-ci est halal, haram ou pire, péché mortel. Un juif qui prie en marchant sur le Mont du Temple, c’est un péché mortel. Des gamins palestiniens qui jouent au foot dans la mosquée al-Aqsa, c’est halal.
Nabil Abu Rudeineh, porte-parole de l’Autorité palestinienne, a déclaré que : « Le gouvernement israélien porte l’entière responsabilité de l’agression contre la mosquée al-Aqsa, qui est le début d’une guerre contre le peuple palestinien ».
www.facebook.com/watch/?v=1076944306502811
À tous les coups, Israël perd
Si les Israéliens n’interviennent pas et s’il y a mort ou destruction, ils seront accusés de n’être pas intervenus : c’est sur le territoire israélien qu’aura eu lieu le dommage, l’accident, la bavure, le crime. De surcroît, l’accord entre Israël et le Wafq jordanien, interdisant aux fidèles de passer la nuit à la mosquée en dehors de certaines exceptions précises, eût forcément été rappelé si le moindre dommage était survenu. Donc laisser faire n’était pas une solution.
D’autant que ce faisant (ou plutôt ce ne faisant pas), l’État juif passerait aux Palestiniens et à leurs mandants le même message que Joe Biden à l’Iran : « Allez-y, de toute façon je ne bougerai pas une oreille ».
S’ils interviennent, ils ont toute la communauté internationale sur le dos, mais le message « on n’est pas des velléitaires à la Biden » sera passé et, comme disait Golda Meir, « Nous préférons vos condamnations à vos condoléances ».
Éclairage : rappel
En mai 2002, des Palestiniens armés avaient pris en otage des prêtres et des bonnes sœurs dans la basilique de la Nativité à Bethléem[9].
La police israélienne s’était aussitôt positionnée autour de la basilique, attendant le moment propice pour intervenir. Le même jour, notre Libération national titrait : « Tsahal prend Bethléhem d’assaut ».[10] Et son intertitre faisait saliver les antisionistes : « Des édifices religieux de la ville autonome ont essuyé des tirs qui ont fait des victimes ».
Mais les espoirs d’augmenter la haine contre le peuple déicide diminuaient à la lecture de l’article : le prêtre tué par l’armée israélienne avait lui-même appelé le Vatican pour faire part de sa résurrection et la situation des dix nonnes blessées s’améliorait, dans une citation du secrétaire du patriarche de l’église catholique romaine : « des religieuses POUVAIENT AVOIR été blessées, sans donner de chiffre ». (C’est nous qui soulignons).
Il y a des violences impardonnables et d’autres qu’on excuse volontiers
Pendant que la police exfiltrait les manifestants armés de la mosquée al-Aqsa, les festivités du ramadan continuaient : le 5 avril 2023 au matin, dix roquettes ont été tirées par le Hamas depuis Gaza sur la ville israélienne de Sderot et sur le kibboutz Yad Mordechai dans le sud d’Israël. Une usine de la zone industrielle de Sderot a été touchée.
Mais c’est du côté de Hazem Qassem, le porte-parole du Hamas, que le cœur des médias balance : « Notre peuple ne permettra pas que les plans de l’occupation soient mis en œuvre dans la mosquée al-Aqsa, et nous appelons notre peuple à infliger à l’occupation le prix de ce crime »[11] a-t-il communiqué le jour même.
En réponse aux roquettes, l’armée de l’air israélienne a lancé des frappes sur deux sites de fabrication et de stockage d’armes ainsi que sur un complexe militaire dans la bande de Gaza. Réponse évidemment disproportionnée : quel besoin de représailles s’il n’y a pas eu de victimes ? Ils pourraient tendre la joue gauche comme ce petit rabbin, il y a 2000 ans !
Le secrétaire général du Jihad islamique, Ziyad al-Nakhala, a incité les Palestiniens à se préparer à une « confrontation » sur l’esplanade du Temple et le Hamas a qualifié les affrontements de « crime sans précédent ». Logique et droit dans ses bottes, il a aussitôt appelé les Palestiniens à converger vers Jérusalem, afin qu’à défaut de précédent, le crime ait des suivants.
Au 7 avril à 17 heures, 98 roquettes avaient été tirées contre Israël : 64 depuis la Bande de Gaza par le Hamas et le reste depuis le Liban par le Hezbollah.
Le même jour, un terroriste palestinien avait tiré sur un véhicule, tuant deux sœurs anglo-israéliennes de 15 et 20 ans et blessant grièvement leur mère[12].
Pour les communicants du Hamas, il fallait voir là une « réponse naturelle aux crimes continus de l’occupation contre la mosquée Al-Aqsa et à son agression barbare contre le Liban et l’inébranlable Gaza ».[13]
Toujours le vendredi 7 avril, une voiture conduite par un Arabe israélien, Abu Jaber, a traversé à grande vitesse la piste cyclable et a fauché des touristes sur la Promenade de Tel Aviv, qui est aussi populaire que celle de Nice. Un touriste italien est mort, sept personnes sont blessées[14].
Anne Hidalgo a interrompu ses activités festives pour envoyer un message de condoléances à l’Italie. Le Royaume-Uni n’a pas eu droit à son recueillement : les gamines étaient juives et vivaient sur place, alors que l’Italien était présumé « touriste innocent ».
Ces crimes ne sont pas sans précédent et on sait qu’ils s’insèrent dans une tradition mortifère qui ne prendra fin que lorsque le dernier Juif aura rendu l’âme… ou lorsque le monde entier cessera de récompenser les Palestiniens pour leurs attentats, les incitant à négocier la paix qu’ils refusent depuis 1967.
Les victimes du Ramadan rapportent double à leurs assassins.
Le vendredi étant le jour du seigneur musulman, les victimes d’un vendredi de ramadan comptent-elles triple ou quadruple ?
© Liliane Messika
Écrivain, Essayiste, conférencière, traductrice, Liliane Messika est auteur de plus de 30 ouvrages, dont plusieurs sur les conflits du Moyen-Orient. Liliane Messika est membre du comité de rédaction de Menora.info.
À lire: Liliane Messika, Lettre ouverte aux antisionistes de droite, de gauche et des autres galaxies, éditions de l’Histoire, 2023.
[1] Vous saurez tout sur les Bien Intentionnés Mal Informés en lisant la « Lettre ouverte aux antisionistes », qui sera enfin disponible sur Amazon le 12 avril.
[2] www.impact-se.org/wp-content/uploads/UNRWA_Report_2023_IMPACT-se_And_UN-Watch.pdf illustré par http://univers-des-news.over-blog.com/article-le-jihad-islamique-aux-commandes-d-une-fete-d-ecole-de-gaza-priere-d-apporter-vos-armes-et-explosif-107094767.html
[3] https://elderofziyon.blogspot.com/2021/06/more-photos-of-islamic-jihad-hamas.html
[4] http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/3979887.stm
[5] www.tabletmag.com/jewish-news-and-politics/283963/myth-of-the-poor-terrorist
[6] https://www.liberation.fr/societe/2012/07/17/conversation-secrete-entre-merah-et-la-dcri_833777/
[7] 1) https://blogtsahal.files.wordpress.com/2012/02/idf-soldier-palestinian-girl-fake3-640×448.png et 2) https://blogtsahal.files.wordpress.com/2012/02/idf-soldier-palestinian-girl-fake2.jpg
[8] www.coolamnews.com/un-journaliste-arabe-israelien-choque-par-lamateurisme-des-correspondants-etrangers/
[9] www.letemps.ch/monde/autour-basilique-nativite-un-siege-38-jours-sacheve-bethleem
[10] www.liberation.fr/evenement/2002/04/03/tsahal-prend-bethleem-d-assaut_399091/
[11] https://honestreporting.com/israel-on-the-brink-rockets-fired-from-gaza-and-lebanon-riots-on-temple-mount-israeli-sisters-murdered-by-terrorist/
[12] www.bbc.com/news/world-middle-east-65222234
[13] https://theexchange.africa/web-stories/two-british-sisters-shot-dead/
[14] www.ouest-france.fr/monde/israel/attentat-a-tel-aviv-un-touriste-italien-tue-des-soldats-mobilises-8adb2a8e-fc1c-40c8-b74c-f503060674de
Quand on connaît la proximité entre Anne Hidalgo, la NUPES et la quasi totalité des médias français avec le parti néo nazi des Indigènes de la République, on ne peut pas être étonné. Houria Bouteldja a déjà félicite publiquement les terroristes palestiniens pour leurs crimes et est connue pour ses formules charmantes telles que « Mohamed Merah c’est moi » ou « Les Juifs au goulag ». Après l’élection d’une miss France juive elle avait même écrit qu’on ne pouvait pas être Israélien et innocent. Il est donc toujours effrayant de voir que beaucoup nient la présence du fascisme alors qu’il est aussi visible qu’un rhinocéros dans une pièce. C’est évidemment le même phénomène aux USA avec BLM et Joe Biden, ainsi qu’au Canada et en Grande (plus grande du tout) Bretagne.
Le journaliste de Libe qui écrit à propos de Mohamed Merah « Putain je suis dégoûté que ça soit pas un nazi » prouve qu’il en est un. Et que Libe est du même acabit.
Il est donc souhaitable de souhaiter (voire d’œuvrer pour) la chute des nazis qui nous dirigent à Washington, Londres ou Paris : le prétendu camp du bien est le véritable camp du mal.