Antoine Desjardins. Le “Non” à la Constitution européenne effacé par le Traité  de Lisbonne est la seule vraie trahison de la démocratie de ces 20 dernières années

Le recours au 49-3, même s’il vous est désagréable, n’est aucunement un déni de démocratie comme il a été prétendu. C’est un outil constitutionnel comme un autre.

En revanche, ce qui est pour le coup totalement anti-démocratique ET interdit par la Constitution c’est de bloquer la France. La grève est un droit, pas le blocage mafieux par une centaine ou un petit millier de syndicalistes voyous qui paralysent les raffineries ou prennent en otage les voyageurs quand il s’agit des transports.

Ce n’est pas Macron présentement le plus grand danger pour la démocratie française, certes imparfaite, mais le chaos présenté comme un outil légitime.

C’est la mainmise sur la France de syndicats véreux fort peu représentatifs ( et je ne parle même pas des syndicats étudiants bloqueurs eux aussi ), de l’islamo-gauchisme mélenchoniste, de jeunes écervelés transformés en zombies parmi lesquels les pires, les antifas et les Black blocs.

La fin de la démocratie ce serait la victoire politique des gens susmentionnés qui se foutent éperdument de la liberté d’expression et du vote majoritaire, sont prêts à mettre en camp de redressement idéologique, puis d’extermination, 8 millions de personnes qui ont voté pour MLP et 2, 5 millions pour Zemmour.

Mélenchon est l’incarnation du refus total de la démocratie.

Alors arrêtez avec Macron qui est le bon élève du libéralisme et n’a pas jusqu’à présent porté atteinte à la démocratie. Il a joué le jeu au mieux des intérêts de sa caste. Il n’aime pas la France ? Peut être. Sans doute. Vous n’aviez qu’à ne pas le réélire.

Macron a raison sur le fait que les émeutes et la casse, les blocages, la foule, n’ont pas à se substituer au Parlement. Or qu’a fait le Parlement ? Il “n’a pas voté” la motion de censure.

Si vous voulez manifester votre mécontentement devant cette réforme, faites la grève, mais condamnez tous les bloqueurs et toutes les violences sans la moindre complaisance.

Macron est violent, me dira-t-on. Il l’est peut être mais il l’est dans le cadre de la Constitution. C est alors la Constitution qu’il faudra revoir.

Je nie de toutes mes forces le slogan gauchistes qui voudrait que “nous vivions le temps des Révolutions”.

Non.

Ce temps est passé et lointain. Le recours à la violence est injustifié désormais. La révolution amène la dictature, la vraie.

Je préfère la police de Macron à celle qui pourrait obéir à une dictature mégalomaniaque mise en place par Mélenchon.

Macron, du moins, obéit à une certaine rationalité. Je ne suis pas de ceux qui jugent qu’il est un imbécile. Je le crois beaucoup plus équilibré et intelligent que tous les énergumènes réunis de la sinistre nupes.

Vous ne voulez pas de cette réforme : c’est simple, élisez des députés qui la combattent et surtout, à la présidentielle, votez pour un candidat qui s’engagera à abroger la loi.

L’idée d’un référendum sur les retraites est par ailleurs une idée débile et démagogique à mon avis ( pas le temps de développer). Les mêmes d’ailleurs qui veulent un référendum sur cette question se garderaient bien d’en réclamer un sur l’immigration, la souveraineté, etc.

La seule vraie trahison de la démocratie de ces 20 dernières années c’est le “Non” à la Constitution européenne de 2005 effacé en catimini par le Traité de Lisbonne en 2007. Là, en effet, gît le scandale par lequel on a piétiné et continue à piétiner la souveraineté.

L’histoire des retraites et du 49-3 est un tout petit point de détail sans importance rapporté à ce forçage majeur.

La nupes a empêché un débat technique sur le financement des retraites. Elle n’a rien proposé en matière de financement alternatif.

Bien entendu, si elle était au pouvoir, je suis convaincu qu’elle ruinerait très rapidement notre économie et enfoncerait encore plus loin la France dans un marasme total. Les pauvres seraient très vite encore beaucoup plus pauvres, retraite à 60 ans ou pas. Car la nullité économique de ces gens est sans limite.

Excusez-moi mais si je dois choisir entre la peste rouge immigrationniste-woke-antifa et le choléra technocratique libéral façon E. Borne, je prends la polytechnicienne parce qu’à défaut d’avoir une vision de la civilisation française, elle sait au moins compter et ne pense pas que les “riches” sont des ennemis à abattre.

© Antoine Desjardins

Professeur de Littérature, Antoine Desjardins est co-auteur de “Sauver les lettres – Des professeurs accusent” (Editions Textuel). Membre du Comité Les Orwelliens, il écrit dans le Figaro Vox, Marianne, Causeur.

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5 Comments

  1. @Antoine Desjardins Connaissez-vous l’état de l’industrie française, du deficit commercial et des finances publiques ? La nullité économique d’Emmanuel Macron, Elizabeth Borne et Bruno Le maire est sans limite.
    En matière de diplomatie, même Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon n’auraient pas fait pire : avez-vous entendu parler de ses récents déboires en Afrique ? L’influence diplomatique française a définitivement cessé d’exister sous le quinquennat Macron.
    Et pour le reste, je ne vois pas qu’elle différence fondamentale vous établissez entre LREM et la NUPES : sur tous les sujets sociétaux, y compris l’immigration, c’est à 99% la même chose.

  2. ” La fin de la démocratie ce serait la victoire politique des gens ” susmentionnés” ”

    J’ ai lu des gens ” subventionné “.
    De toute façon ce sont les mêmes.

  3. Les riches, des ennemis à
    abattre ? Non. Des citoyens qui bien souvent s’ignorent. Nous aurions bien besoin qu’ils se souviennent de leur appartenance au groupe social. La question de l’optimisation fiscale, légale mais honteuse, d’un sécessionnisme bien plus dommageable que le plus extrême des régionalismes, est le signe qu’une caste est bel et bien, comme le dit Warren Buffet, en train de conduire et de gagner sa guerre des classes. La majorité des gens ordinaires sont pour ces riches-là des ennemis à abattre. Ou plutôt des inférieurs à soumettre, contenir, précariser subjuguer, bref neutraliser durablement. Tant que cet ordre social inique ne sera pas vigoureusement contesté et révolutionné, les conflits de toutes natures s’enchaîneront au détriment et au profit des mêmes catégories. Or, c’est une révolution humaine dont nous aurions collectivement besoin. (Trop)Longue, profonde et…non-violente. Nul n’est intrinsèquement un ennemi mais l’allié potentiel de tous les autres. Un pauvre ne vaut pas mieux qu’un riche. Mais sa capacité de nuisance est aujourd’hui bien moindre.
    Quant à la révolution mère de la dictature, elle est surtout chaque fois suscitée, orchestrée par ceux dont l’intérêt n’est pas général mais particulier. Rappelons-nous qu’à l’aube du Directoire en France, liberté égalité fraternité sont devenues liberté égalité propriété. La grande bourgeoisie finissait d’asseoir son hégémonie, fixant l’ordre d’un jour sans fin.

  4. Cette “””réforme””” est imposée par l’UE. La grande faiseuse de mensonge, de guerre et de misère. Une démocratie ne se laisse dicter sa politique par des intérêts et des institutions extérieurs. La France est aujourd’hui une colonie ou au mieux un protectorat. Donc le problème de base à éliminer si l’on veut retrouver de la démocratie en France c’est d’éliminer l’UE. Des manifestants réellement intelligents l’auraient compris et manifesteraient contre cette UE héritée du nazisme et du petainisme

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