Alors qu’aujourd’hui dimanche, sur Ynet Radio, un pilier du likoud en la personne de Yuli Edelstein, ancien Président de la Knesset et aujourd’hui Président de la Commission des affaires étrangères et de la sécurité, a apporté son soutien au ministre de la Défense Yoav Galant qui a affirmé samedi soir qu’il fallait arrêter le processus législatif et appelle à son tour au gel de la réforme judiciaire promue par le gouvernement, laissant entendre qu’il ne soutiendrait pas le vote sur la modification de la composition de la commission de nomination des juges, si le texte était soumis en troisième lecture à la Knesset cette semaine, en déclarant que ce qui le dérangeait vraiment, c’était que Tsahal, dans les unités les plus sensibles, devienne un lieu de conflit, et tout en se déclarant « favorable à des changements dans le système judiciaire », se demande si « la bonne voie a été choisie » et si « beaucoup d’erreurs en cours de route n’ont pas été faites », et plaide pour une reprise du processus législatif après Yom Haatzmaout, ce qui permettra des discussions,
Meir Ben Hayoun, représentant francophone du parti Otzma yehoudit, publie un texte aussi court que déterminé: « Il ne manque plus que les chemises noires »:
« Le ministre de la Défense, Yoav Galant, a plié le genou devant le coup d’Etat militaire d’un quarteron de généraux, d’anciens officiers supérieurs et de quelques pilotes de chasse et de réservistes d’unités d’élite alors que la masse des combattants de Tsahal, ceux qui servent de mur de protection et qui versent leur sang, sont encore plus à droite que la moyenne nationale comme en attestent les résultats des élections dans les urnes de l’armée depuis des décennies. Et aucun de ces derniers ne songe s’insubordonner et à imposer son ordre du jour politique en menaçant de ne plus servir…
C’est une minorité de privilégiés de Tsahal qui s’approprient la qualité militaire pour faire un coup de force contre la majorité de la société israélienne, le fascisme par excellence. Il ne manque plus que les chemises noires pour compléter le décor ». Meir Ben Hayoun