René Seror. Ce n’est pas le décalage de l’âge de départ à la retraite qui explique une telle fièvre

La France, Un champ de ruines


Le Président doit résoudre en même temps les crises politique et sociale.
La crise sociale pousse à faire des concessions aux forces syndicales!
C’est à dire: pousser à gauche.

La crise politique impose de convaincre un nombre suffisant de députés venus de la droite.
Donc, une avancée sur sa droite, le Président perd à gauche, et inversement!

Le voilà condamné à l’immobilité perpétuelle.
Le « en même temps » qui était une martingale est devenu un piège mortel.
Et ce piège se referme sous ses yeux. (Sous les nôtres aussi !)

Le point de crispation, c’est Macron.
Ce cocktail entre
-le 49,3
-la déclaration sur l’illégitimité de la foule
-et surtout, cette intervention télévisée, totalement contre-productive,
ont réveillé un anti-macronisme que l’on croyait moins virulent qu’à la veille des Gilets jaunes.

« Le Figaro » rapporte un sondage selon lequel sa récente prestation est jugée comme la moins convaincante depuis qu’il est à l’Élysée.
La démocratie française est devenue une démocratie négative, puisque le seul programme pour le candidat est d’empêcher Marine le Pen d’accéder au pouvoir!
Éviter MLP, c’est le programme que nombre de français ont l’impression d’avoir donné au Chef de l’État.
Mais éviter MLP ça ne fait pas un programme de gouvernement.

Malgré tout, ce serait réducteur et malhonnête d’attribuer à la seule impopularité du Président la crise que vit la France.
Est-ce seulement la réforme des retraites qui est le révélateur du malaise français?
Ce qui se passe serait disproportionné par rapport à l’enjeu de la réforme.

Ce n’est pas le décalage de l’âge de départ à la retraite qui explique une telle fièvre.

Ce n’est pas non plus, le tempérament gaulois ou réfractaire !

Ce sont les malaises palpables. Les malaises causés
-par le déclin économique

-par la fin de son industrie.
-par sa fragmentation culturelle
-par son vieillissement.
-le malaise d’une société atomisée, où le destin collectif a laissé la place au cocon,
-où les métropoles ont tout pris aux campagnes,
-où l’endettement est devenu un réflexe,
-où l’on sacrifie la fierté nationale à l’horizon individuel du canapé et du potager!

C’est comme si le pays, fatigué de sa puissance, voulait à son tour prendre sa retraite.

Cette situation est tout à fait alarmante.
L’état des rues françaises, pleines d’immondices, de cendres et de gravats, symbolisent bien le champ de ruines, politique et social, qu’est devenue la France d’Emmanuel Macron.

© René Seror

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1 Comment

  1. L’auteur a raison de parler du « champ de ruines politique et social » qu’est la France de Macron (et déjà avant lui mais à présent en pire) mais il oublie de parler de l’explosion de la criminalité, de l’islamisme et du décolonialisme (donc du racisme et de l’antisémitisme), des attaques incessantes contre la République et la démocratie, de la destruction de l’industrie et du système de santé (*), de la faillite totale des institutions (politique, judiciaire, éducative, sanitaire etc), de la politique étrangère catastrophique, du fascisme belliciste, du la vassalisation complète de la France aux États-Unis et à l’Eurofascisme, du recul immense de la liberté d’expression, de la chasse aux opposants, de la censure drastique et de la désinformation médiatique stalinienne de la France macroniste :
    « Alors que le savant recherche la vérité sans craindre ses conséquences, le politicien médiocre s’en méfie et la considère comme son ennemie. Il censure son expression, dans la vaine espérance de l’anéantir. »
    « Toute puissance sans responsabilité se transforme vite en tyrannie »
    Gustave Le Bon

    A ce rythme, dans 15 ou 20 ans, l’Europe et l’Amérique du Nord seront tout à fait comparables à la Chine en matière de liberté d’expression. L’hypercriminalité en plus.

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