C’est via son nouveau livre, « Je n’ai pas dit mon dernier mot », paru jeudi aux Editions Rubempré et déjà numéro 1 des ventes que Zemmour, Chef du Parti « Reconquête », dit leur fait à deux de ses coreligionnaires, lesquels, chacun à sa manière, réduisirent le polémiste à sa judéité pour mieux en faire … une offense au nom juif.
C’est BHL qui donna le La, ramenant, dans un curieux renversement identitaire, le prétendant à l’élection à ses origines juives: le philosophe aurait, écrit à raison Zemmour, « ouvert la boîte de Pandore » dans laquelle allait pouvoir s’infiltrer avec une joie mauvaise, le comble pour un rabbin, notre Korsia national.
La chose, peu glorieuse convenons-en, naquit via un un article « bloc-notes » en dernière page du « Point » du 12 octobre 2021, article signé de BHL en personne et titré pompeusement: « Comment penser le fait que Zemmour soit juif ? », article duquel la première phrase était: « Chacun y pense. Mais personne ne semble décider à en parler. Zemmour est juif », et dans lequel était affirmé que « le polémiste piétinait le legs juif à la France ».
Zemmour y voit un « procès de traitre au judaïsme » : « Son argumentaire se polarise exclusivement sur mes origines juives, pour mieux instruire mon procès de traître au judaïsme, à ses valeurs, à son histoire, à son ethos. Je suis, à l’en croire, une offense faite au ‘nom juif’. Un traître à mes ancêtres, à mes racines, à mon ‘peuple ».
« Ma judaïté, poursuit Zemmour dans son chapitre nommé « Zemmour, vous êtes juif ! », est exposée à la face du pays comme un fait politique. Je me souviendrai que c’est un juif progressiste et prétendument universaliste qui l’a mise sous les projecteurs. Bernard-Henri Lévy me ramenait à mes origines juives, dans un curieux enfermement identitaire, alors que la doxa ‘républicaine’, dont il se prévaut le refuse pour chaque individu, qu’il soit juif, chrétien, musulman ou athée ».
Le GRDF, dont on sait le courage, pouvait dès lors s’infiltrer dans la voie philosophiquement ouverte, ce qu’il s’empressa de faire, « sonnant la charge contre le polémiste avec une violence inédite » et « allant jusqu’à dénier sa ‘qualité’ de juif », le … comble pour un rabbin, s’enhardissant à répondre au journaliste qui lui demandait si Eric Zemmour était raciste : « Antisémite certainement, raciste évidemment ».1
A propos dudit rabbin, Zemmour relate que des responsables communautaires lui avaient expliqué que le grand rabbin était alors en concurrence avec le président du CRIF, qui ne ménageait pas non plus ses insultes à son égard, pour être … l’interlocuteur privilégié de ‘Sa majesté le président Macron’: « Cette lutte minable entre ‘Juifs de cour’ se faisait sur mon dos », écrit l’auteur du « destin français ».
Selon Zemmour, le rabbin Korsia, « d’une main complaisante », se livrait alors « à cette manœuvre obscène consistant à l’instar des patrons de l’antiracisme à le faire « détester par les siens et, par ricochet, le diaboliser aux yeux du reste des Français en le rangeant dans la case des affreux antisémites. Ainsi, toute honte bue, le prétendu homme de Dieu s’efforça de détruire ce que Dieu avait fait : sa naissance d’une mère juive ».
« Toute la classe politico-médiatique, ayant reçu son ‘permis de chasse’ par Bernard-Henri Lévy, puis par le grand rabbin, s’en donnait à cœur joie », pouvons-nous lire enfin, un brin honteux.
Sarah Cattan
Notes
- « Télématin » sur « France 2 » le 26 octobre 2021