
Ils déclarent se situer totalement dans la ligne d’Isaac Herzog, Président de l’Etat d’Israël, et sont décidés à mettre fin à ce processus législatif et ces divisions de la société qui dépassent aujourd’hui, de très loin, les clivages auxquels nous sommes habitués : gauche-droite, ashkénazes-séfarades, laïcs-religieux ».
Les voilà constitués, pour ce faire, en Mouvement: C’est la naissance de « Feujs de gauche », avec Laurent Azoulai, Président du Cercle Léon Blum, comme porte-parole. « Feujs de gauche », c’est la réunion de 11 associations juives françaises qui disent haut et fort leur soutien au mouvement d’opposition à la réforme de la justice promue par le gouvernement israélien.
Feujs de gauche, c’est le Cercle Bernard Lazare, le Cercle Léon Blum, l’Habonim Dror, l’Hachomer Hatzair, les mouvements J. Call et La Paix Maintenant, la Maison Yitzkhak Rabin, Socialisme et Judaïsme, Beit Haverim, Centre Medem et Saut Jeune.
Feujs de gauche, ils se disent à raison « inquiets », ( Qui ne l’est pas ) et ajoutent: « L’État d’Israël vit, probablement, sa crise intérieure la plus grave depuis sa création en 1948. Au-delà des divisions politiques, naturelles en démocratie, nous percevons une profonde et dangereuse césure de la société israélienne ».
Feujs de gauche, ils ajoutent: « Forts de nos valeurs démocratiques juives et de nos références au sionisme ouvert et rassembleur des fondateurs de l’État d’Israël, nous ne pouvons accepter que certains dirigeants israéliens tiennent des propos racistes, homophobes, antidémocratiques », ont encore souligné les signataires du communiqué. Les onze associations affirment que « les Israéliens ne doivent pas être prisonniers d’alliances électorales qui pousseraient leur pays vers une radicalisation qui n’est pas conforme à son histoire, ni compatible avec les valeurs du judaïsme ».
Si les partisans de la réforme judiciaire en Israël soutiennent que les opposants ont simplement des difficultés à accepter le résultat des urnes, Laurent Azoulai affirme que c’est bien le pouvoir en place qui met en danger la démocratie: « La démocratie, ce n’est pas juste la liberté de vote. C’est aussi une presse libre, un tissu associatif vivant, et des contre pouvoir efficaces. Or ce projet judiciaire remettrait en cause ce dernier point.