Ils ont arboré un maillot du TFC floqué Mohammed Merah et portant le numéro 7, comme les 7 victimes

Ça tombait mal ce jugement à une poignée de jours du 11ème anniversaire des attentats commis par leur idole: les voilà condamnés vendredi 10 mars 2023 pour apologie du terrorisme.

© G.L. / Actu Toulouse

Le tribunal correctionnel de Colmar  a condamné vendredi 10 mars 2023 deux jeunes d’une vingtaine d’années pour apologie du terrorisme, après avoir fait floquer un maillot reproduisant celui du Toulouse Football Club, flanqué du numéro 7, du nom du terroriste.

Le parquet de Toulouse s’était dessaisi au bénéfice de celui de Colmar où les faits s’étaient produits et où vivent les deux mis en cause.

En janvier 2023, la diffusion de l’image d’un maillot violet avait suscité à raison un tollé sur les réseaux sociaux. D’après la Procureur, ledit maillot avait été « confectionné de concert » par les deux individus.

L’un porte le maillot, l’autre diffuse l’image

Le numéro choisi ne devait rien au hasard : « Le choix du chiffre 7 correspondait au nombre de victimes des agissements de Mohammed Merah, lors de son action mortelle à Toulouse en 2012 », a déclaré la Procureur, ajoutant que l’un des deux individus avaitporté à plusieurs reprises  ledit maillot « dans des établissements de restauration » , mais encore »à l’occasion d’un match de football », son comparse s’étant pour sa part chargé de diffuser sur twitter la photo indigne.

Les téléphones des prévenus ont parlé, riches de photos du drapeau de Daesh, mais encore des portraits de leurs idoles: les frères Kouachi, Abaaoud, ou encore Coulibaly. Enfin, une dernière photo légendée : « Mohammed Merah serait fier de moi s’il était encore en vie »

Jugés en comparution immédiate vendredi, ces deux jeunes ont été condamnés à trois et quatre mois de prison, assortis d’un sursis probatoire pendant 24 mois, avec entre autres obligations, celle d’effectuer un stage de citoyenneté. Ils devront aussi verser 500 euros de dommages et intérêts au BNVCA et au CRIF, qui s’étaient portés partie civile aux côtés du TFC.

Pour rappel, le Toulouse Football Club avait dénoncé « un flocage abject et honteux » . 

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