Nulle exception au principe d’Abolition ne saurait être entendue et acceptée
« La peine de mort est contraire à ce que l’humanité depuis deux mille ans a pensé de plus haut et rêve de plus noble. Elle est contraire à la fois à l’esprit du christianisme et à l’esprit de la Révolution »
Nul plus que vous, à l’instant du vote sur l’abolition, ne respectera la loi fondamentale de la démocratie
En vérité, la question de la peine de mort est simple pour qui veut l’analyser avec lucidité. Elle ne se pose pas en termes de dissuasion, ni même de technique répressive, mais en termes de choix politique ou de choix moral
Dans la réalité judiciaire, qu’est-ce que la peine de mort ? Ce sont douze hommes et femmes, deux jours d’audience, l’impossibilité d’aller jusqu’au fond des choses et le droit, ou le devoir, terrible, de trancher, en quelques quarts d’heure, parfois quelques minutes, le problème si difficile de la culpabilité, et, au-delà, de décider de la vie ou de la mort d’un autre être. Douze personnes, dans une démocratie, qui ont le droit de dire : celui-là doit vivre, celui-là doit mourir ! Je le dis : cette conception de la justice ne peut être celle des pays de liberté, précisément pour ce qu’elle comporte de signification totalitaire.
Discours de M. Robert Badinter, ministre de la justice, sur l’abolition de la peine de mort, à l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981
M. le président. La parole est à M. le garde des sceaux, ministre de la justice.
M. le garde des sceaux. Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, j’ai l’honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France.
En cet instant, dont chacun d’entre vous mesure la portée qu’il revêt pour notre justice et pour nous, je veux d’abord remercier la commission des lois parce qu’elle a compris l’esprit du projet qui lui était présenté et, plus particulièrement, son rapporteur, M. Raymond Forni, non seulement parce qu’il est un homme de coeur et de talent mais parce qu’il a lutté dans les années écoulées pour l’abolition. Au-delà de sa personne, et comme lui, je tiens à remercier tous ceux, quelle que soit leur appartenance politique qui, au cours des années passées, notamment au sein des commissions des lois précédentes, ont également oeuvré pour que l’abolition soit décidée, avant même que n’intervienne le changement politique majeur que nous connaissons.
Cette communion d’esprit, cette communauté de pensée à travers les clivages politiques montrent bien que le débat qui est ouvert aujourd’hui devant vous est d’abord un débat de conscience et le choix auquel chacun d’entre vous procédera l’engagera personnellement.
Raymond Forni a eu raison de souligner qu’une longue marche s’achève aujourd’hui. Près de deux siècles se sont écoulés depuis que dans la première assemblée parlementaire qu’ait connue la France, Le Pelletier de Saint-Fargeau demandait l’abolition de la peine capitale. C’était en 1791.
Je regarde la marche de la France.
La France est grande, non seulement par sa puissance, mais au-delà de sa puissance, par l’éclat des idées, des causes, de la générosité qui l’ont emporté aux moments privilégiés de son histoire.
La France est grande parce qu’elle a été la première en Europe à abolir la torture malgré les esprits précautionneux qui, dans le pays, s’exclamaient à l’époque que, sans la torture, la justice française serait désarmée, que, sans la torture, les bons sujets seraient livrés aux scélérats.
Pour lire le discours dans son intégralité, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous:
Sarah Cattan
Quelle mauvaise idée de publier ce discours qui n’a rien à voir avec le contexte israélien et avec les problèmes auxquels Israël est confronté…
Qu’on soit contre la peine de mort est une chose, mais ne nous ramenez pas Badinter!
Navrée, mais quelle que soit votre opinion sur lui, vous ne changerez pas la cohérence de ce discours, sorte de démonstration et en même temps rappel philosophique. Par ailleurs, vous évoquez « le contexte israélien », mais à quel titre? Cela n’a rien à voir avec le principe de l’abolition.
Cette loi n a aucun sens , au lieu de promettre une » execution » bien improbable a des tueurs qui sont fiers de mourir , le gouvernement devrait , enfin , exiger des palestiniens qu ils stoppent l education a la haine systematique et prendre , enfin, des mesures de retorsion financieres serieuses contre les nabab de l olp .
Badinter n’est pas du tout une référence pour moi.
Quelle accumulation de clichés bien-pensants…🥱 Quelle moraline !
« Une justice inspirée par la pitié porte préjudice aux victimes » : voilà la vérité.
Mais sans cruauté inutile : « La France a été la première à abolir la torture »… hélas, on sait aujourd’hui que la guillotine était un instrument de mise à mort très cruel…car les suppliciés restaient conscients durant les instants voire les minutes suivant la décollation…🥶)
Israël l’abolition ne souffre pas d’exception ?
Et Adolf Eichmann?
une exception : la Shoah
Si l’abolition souffre une exception, cela signifie que l’argumentation de RB n’est pas imparable…Autrement dit, il s’agit d’un sophisme. Son discours relève de l’envolée lyrique, un peu comme chez Hugo, le talent en moins : c’est emphatique et creux. J’y vois surtout l’influence de la morale chrétienne mais cette façon de décider de ce qui est bien à la place des victimes au nom de grands principes abstraits et désincarnés me semble en réalité profondément immorale.
Horrible Badinter
Tribune juive se « boboïse »?
La question de fond : la peine de mort est elle dissuasive ?
La question philosophique , un homme peut il tuer son prochain hors d un cadre de legitime defense ?
Je n ai auucune sympathie pour badinter qui a leché les bottes du collabo mitterand et insulté ses freres avec haine , sous mes yeux , mais je pense qu il a raison sur ce sujet .
Cher Thierry, chers lecteurs, c’est bien le « discours » de Robert Badinter qu’ici je vous ai donné à lire ou écouter. Professeur, je m’en suis toujours servie pour mes cours d’argumentation. Son argumentation est imparable. Je lui suis reconnaissante à vie d’avoir fait voter l’abolition de la peine de Mort.
Vous avez raison , au dela de sa personne , qui ne m inspire pas , Badinter a simplement le bon raisonnement .
Cher Thierry
La peine de mort est très dissuasive… pour les condamnés à mort!
Ce n’est pas une boutade, mais un constat essentiel quand on sait le nombre de terroristes condamnés puis libérés et récidivistes, dont les victimes se comptent par milliers. « Détail » qui a échappé aux abolitionnistes, qui préfèrent s’admirer dans le miroir de leur perfection morale.
@ Pierre Lurcat
Les controverses sur la peine de mort n’ont pas de place dans Tribune juive qui est abolitionniste depuis sa création en 1945!
Gardez vos convictions ou changez en !
Je refuse de publier davantage sur ce sujet !
Le rédacteur en chef
Cher Pierre , ma reponse se resume en un mot » cayenne » .
Lorsque les condamnés savaient qu ils embarquaient pour Cayenne , c etait synonyme d expiation et d un voyage en enfer sans espoir de retour .
Il faut creer au coeur du neguev un camps qui soit le « cayenne » israelien , le lieu terrible d ou l on ressort dans une boite apres des années terribles , point .
Il faut fermer les prisons » de luxe » et oublier toute option de liberation ou de negociation pour liberer des monstres .
Oui l episode Guilad Shalit fut une erreur tragique car de nombreux innocents ont payé de leur vie le retour de Guilad .
En bref il faut etre ferme et dur et s y tenir plutot quede louvoyer a la » Bibi »
Cher André Mamou
Cet article participe, quoique l’on pense sur le fond de la peine de mort, de l’attitude condescendante adoptée par les intellectuels juifs de galout envers Israël.
Nous Israéliens, qui affrontons chaque jour des ennemis assoiffés de sang n’avons aucune leçon à recevoir de M. Badinter ni de quiconque.
Nous le donner en exemple est une erreur politique et une faute de goût.
Je rappellerai la modestie affichée par Emmanuel Levinas envers Israël, lui qui reconnaissait n’avoir pas fait le choix de prendre part à cette noble aventure et s’interdisait toute critique et toute condescendance.
Cela m’étonne de la part de TJ.
J’espère que la rencontre au CRIF ne vous est pas montée à la tête…
Amitiés
On a le droit d’avoir une opinion differente!
La peine de mort n’est pas dissuasive c’est prouvé ! Détruire la maison des parents serait dissuasif si on arrive à empêcher les salaires versés aux familles des terroristes. Une famille entière subventionnée par un de ses membres auteur d’un attentat ! Terroriste est devenu un métier et un débouché familial! La peine de mort est impensable!
Mais je ne parle pas de votre opinion mais bien de la manière de l’exprimer en citant Badinter comme s’il était Moshe Rabbenou…
En Israël personne ne connait son nom. Inconnu au bataillon… Est-il d’ailleurs jamais venu ici?
Tribune juive à une majorité de lecteurs en France et ils connaissent tous Badinter et son plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort . A la Knesset les partis religieux n’ont pas voté pour la peine de mort et les membres de Israel Beteinou ont voté pour !
Mais non, Pierre. C’est le discours qui importe. Les arguments. Ni l’auteur. Ni, ici, et exceptionnellement, Israël.
Peux-tu juste entendre que l’abolition est un principe ne souffrant pas d’exception.
Sinon, des exceptions il y en aurait ad nauseam: pedophilie. Terrorisme. Notamment.
C’est le texte qui m’importe: comment descendre ses arguments successifs.
On ne se met pas autour d’une table, etres civilisés, pour décider à froid d’exécuter qui que ce soit.
Et quid de l’exception Eichmann?
Pour information, la peine de mort figure toujours dans le Code pénal israélien.
Je mesure en lisant ce débat le gouffre conceptuel et le gouffre de valeurs qui sépare Israël des Juifs de France.
L’exception Eichmann, cher Pierre, est sue de nos lecteurs. Enfin: je l’imagine. TJ a dedéjà publié plusieurs articles plus généraux y faisant forcément référence. Vois-tu, lorsque tu es Juif de France, sans cesse tu t’interroges de ton droit à te positionner au vu de ta position. Cela heureusement n’empêche ni la réflexion, ni l’expression: Je sais que Juive israélienne, je ne transigerais pas au sujet de l’abolition. Je sais que même directement concernée, je ne transigerais pas non plus. L’abolition est un principe philosophique qui ne souffre pas d’exception. Un être civilisé ne s’assoit pas à une table pour décider de « ça ». Même lorsqu’il est en face de barbares.
Je ne crois ni a l efficacité de la peine capitale ni a la possibilité de son application en Israel donc a mon avis c est un debat sans interet .
Le seul debat qui vaille pour nous israeliens , c est de savoir si ce gouvernement aura enfin le courage de defendre la population juive comme elle doit l etre et punir le terrorisme arabe comme il doit l etre :
– destruction systematique des maisons
– fin des prisons » hollywoodiennes » avec tv, trlephone , visites familiales , meeting politiques et autres scandales
– expulsion hors de notre pays des familles arabes qui ont « dressé » des jeunes pour en faire des tueurs
– Pression maximale sur l olp pour bloquer les salaires versés aux tueurs et non le cinema habituel de nethanyaou qui bloque l argent le lundi pour le reverser le mercredi !!!!!!
Voila quelques mesures simples qui feront trembler les futures familles de tueurs , presents et futurs .
Tout le reste , y compris , ces menaces bidon d execution, ce n est que du vent comme Bibi sait le faire .