Tribune Juive

Jean-Patrick Grumberg. Une journaliste franco-algérienne, à propos des auteurs de l’attentat du Bataclan : « trois détraqués suicidaires »

Nabila Ramdani est une journaliste franco-algérienne, chroniqueuse et animatrice renommée de chaînes d’information. Elle est spécialiste de la politique française, des affaires islamiques et du monde arabe. Elle rédige des chroniques pour les journaux « The Guardian », « The Observer », « The Independent » et « London Evening Standard ».

Dans un long billet sur le blog « Chronique Palestine », elle affirme qu’une « prétendue intelligentsia française répand l’islamophobie à l’échelle européenne  ».

Air connu. Vision étriquée ou mauvaise foi patente ? Va savoir, je ne suis pas dans son cerveau. Ce que je peux dire cependant à coup sûr, c’est qu’accuser l’intelligentsia de répandre l’islamophobie revient à déresponsabiliser les musulmans : ils ne seraient responsables d’aucun de leurs actes qui provoquent l’islamophobie. Quelles autres catégories d’êtres humains ne sont pas responsables de leurs actes ? Les enfants, et les dérangés mentaux…

En parfaite inversion, on lit souvent que les Juifs sont responsables de l’antisémitisme dont ils sont victimes, ce qui innocente ceux dont la seule idée d’un juif déclenche le dégoût. Sauf que les juifs ne font pas d’attentats.

Et parlant d’attentat, voici comment cette journaliste décrit celui du Bataclan du 13 novembre 2015 : 

« trois détraqués suicidaires ayant prêté allégeance à la secte terroriste nihiliste que j’appellerai Daesh, ont massacré 90 personnes, dont de nombreux musulmans — Houellebecq a prédit qu’il y aurait un « Bataclan à l’envers ». Cette atrocité s’est produite dans une nuit de barbarie dans tout Paris, au cours de laquelle 130 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées par des bombes et des tirs à balles réelles.

Observez la manipulation du récit :

Conclusion

Cette distorsion de la réalité, qui fait totalement sortir le terrorisme islamique du tableau, n’est pas le résultat d’un effort d’écriture, c’est une culture. 

On la retrouve dans les articles du « Monde », lorsque des islamistes massacrent deux enfants de 6 et 8 ans en Judée Samarie la semaine dernière : les jeunes victimes juives deviennent des « colons » – coupables d’avoir volé les terres palestiniennes – tués par des « jeunes en perte d’espoir » — innocents parce que désespérés.

On la retrouve encore dans la bouche de la députée musulmane américaine Ilhan Omar, qui faisait sortir l’islam, les musulmans, le terrorisme et le jihad du tableau dans sa description des attentats du 11 septembre, par ces mots : « Some people did something » — « Certaines personnes ont fait des choses »

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info

https://www.dreuz.info/2023/02/une-journaliste-franco-algerienne-a-propos-des-auteurs-de-lattentat-du-bataclan-trois-detraques-suicidaires-278265.html

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