
La question de la diabolisation d’Israël va être posée de façon de plus en plus prégnante dans les semaines et les mois qui viennent.
Sans faire d’ethnocentrisme, cette exigence jusqu’au boutiste devient même planétaire.
Partout, de bonnes âmes se revendiquant évidemment du camp du bien exigent toutes les formes de boycott d’Israël que ce soit au plan sportif, universitaire dans les relations de ville à ville au travers de jumelages existants et bien sûr au plan économique.
La boite de pandore a été ouverte par l’ONG prétendue humanitaire Amnesty Internationale qui fait de l’agitation de ville en ville sur le thème d’Israël État d’apartheid.
En Europe ces listes d’entreprises commerçant avec Israël qu’il serait de bon ton de boycotter font frémir ceux qui ont de la mémoire. Cela rappelle les jours sombres où il était prescrit par les autorités totalitaires de boycotter les « magasins juifs » et les « entreprises juives ».
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’appel au boycott est interdit par la loi française.
Il faut noter à ce propos que la jurisprudence de la Cour Européenne des droits de l’homme se montre malheureusement beaucoup plus tolérante à l’égard de l’activité de boycott sous les cris de joie de BDS , boycott désinvestissement sanction.
Récemment la ville de Lyon organisait une « Conférence » avec Salah Hammouri, le franco-israélien qui a reconnu avoir participé à une tentative d’assassinat du grand rabbin d’Israël.
L’abandon de cette invitation faite par la ville de Lyon a été obtenu de haute lutte par les institutions juives locales et par le préfet du Rhône qui a officiellement demandé que cette réunion n’ait pas lieu.
Le boycotteur a été boycotté.Mais partout en France se préparent d’autres invitations du même acabit .
De nombreuses universités américaines ont adopté des résolutions de boycott des universités israéliennes alors que dans le même temps plusieurs État américains ont déclaré les activités de boycott hors la loi.
L’Allemagne en a fait de même et BDS n’a pas droit de cité.
La ville de Francfort vient d’annuler un concert de Roger Waters, l’ancien leader de Pink Floyd, pour cause d’antisémitisme. Roger Waters est l’activiste du boycott culturel sur le plan international.
Aujourd’hui, plusieurs autres villes allemandes s’apprêtent à faire de même, commençant ainsi à faire payer à ce boycotteur en chef le prix de ses appels au boycott.
La maire communiste de Barcelone vient de rompre son jumelage avec Tel Aviv, se faisant vivement rabrouer par la ville de Madrid, prête à prendre la relève, mais aussi par le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez.
La décision de Barcelone est déjà relayée à Toulouse où plusieurs associations exigent à présent que Toulouse imite Barcelone et rompe son jumelage avec Tel Aviv.
Toutes ces batailles n’ont rien d’anecdotique et chaque fois c’est le droit à l’existence d’Israël qui se joue.
Il faut aussi bien comprendre ce qu’est le boycott, c’est-à-dire une arme de guerre.
Israël est le seul Etat de la planète à subir un tel ostracisme et une telle volonté réitérée de l’isoler du reste du monde tout en se drapant dans la dignité d’un prétendu anti-racisme.
Mais chacun le comprend, le boycott n’a rien d’anti-raciste: il est raciste et c’est une arme de déshumanisation et de négation du seul État juif.
La bataille pour contrer les boycotteurs est donc vitale et elle ne fait que commencer.
© Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca