Prétention diplomatique à utliser un mot qui ne lui appartient pas
Il est souvent lu et entendu à propos des conflits qui ravagent le Globe, la recommandation supposée impérative émanant de « sages » ou supposés tels de « ne pas humilier » telle ou telle partie, mais jamais les deux!
La prétendue nécessité de ne pas humilier l’une des parties en guerre et non son ensemble suffit à la la disqualifier par son iniquité dans le traitement du conflit.
Cette recommandation pourrait même être considérée comme un appui déguisé de la partie à mettre à l’abri de toute humiliation à l’exception de toute autre!
Notion sentimentale des relations internationales: une absurdité
En toute hypothèse, la nature, la définition, l’exercice, l’Histoire et l’expérience des relations entre Etats et du droit qui leur est attaché enseignent l’absence de toute sentimentalité et de tout sentiment liés aux relations internationales.
Penser que les Etats en conflit ou en paix dépendent comme leurs peuples de sentiments est une calamité sémantique contredite par l’actualité et l’Histoire des relations internationales.
Dans « Ainsi parlait Zarathoustra », Friedrich Nietzsche produisait la formule réaliste reprise dans le monde, notamment diplomatique comme dans les cours de Droit : « L’Etat est le plus froid de tous les monstres froids ».
Manipulation
En terme de relations internationales, l' »humiliation » est un terme à employer avec précaution, sans référence au sentiment humain et à circonscrire à une notion synthétique et allégorique de situation diplomatique.
Usiter l' »humiliation » en relations internationales telle qu’elle est ressentie en relation humaine est une erreur et souvent une manipulation de la langue au service d’une thèse.
© Pierre Saba
23 février 2023
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