Les Emirats arabes unis et Israël ont dévoilé ce lundi 20 février le premier navire sans pilote produit conjointement par les industriels des deux pays, illustrant leur coopération croissante dans le secteur de la défense.
La normalisation des relations entre les Emirats et Israël en 2020 a ouvert de nouvelles opportunités pour les entreprises israéliennes, présentes en nombre aux salons de l’armement Idex et Navdex, lesquels se tiennent cette semaine à Abou Dhabi.
Présentation de l’USV, le premier navire de surface sans pilote
Lundi au Navdex, consacré aux industries navales, Israël Aerospace Industries (IAI) et le consortium émirati EDGE, qui regroupe 25 entreprises publiques d’armements, ont présenté le premier navire de surface sans pilote (USV) né de leur collaboration.
Doté de capteurs avancés, de sonars et de systèmes de contrôle opérés à distance, le navire pourrait être déployé pour la surveillance, la reconnaissance ainsi que la détection de mines et de sous-marins, selon IAI.
« Pour la première fois, nous faisons la démonstration d’un projet commun qui montre les capacités et les forces des deux entreprises en matière de sécurisation des côtes et de lutte contre les mines », a affirmé à l’AFP Oren Guter, qui dirige le programme naval d’IAI.
Selon cet ancien capitaine de la marine israélienne, les navires sans pilote visent à contrer « les menaces ici dans la région » et à l’étranger.
Dans le cadre d’un partenariat noué l’année dernière, IAI et EDGE travaillent également sur le développement d’un système anti-drone.
Signe des liens croissants entre les deux pays, le géant de l’armement israélien Elbit Systems a ouvert une division aux Emirats arabes unis, qui a décroché en janvier 2022 un contrat d’environ 53 millions de dollars avec l’armée de l’air émiratie.
« La sécurité est un domaine de coopération naturel entre Israël et les Emirats », notamment face aux menaces iraniennes, a souligné Torbjorn Soltvedt, de la société de renseignement sur les risques Verisk Maplecroft.
Dimanche, Israël a accusé l’Iran d’être derrière l’attaque d’un navire pétrolier lié à un homme d’affaires israélien, touché, selon la compagnie qui l’exploite, « par un objet aéroporté » en mer d’Arabie.
Les États-Unis et plusieurs pays du Golfe dénoncent régulièrement les agissements de Téhéran dans cette zone maritime particulièrement stratégique, voie de navigation quasi-exclusive pour relier les pays pétroliers du Golfe aux marchés mondiaux.
« La lutte contre la menace croissante qui pèse sur la navigation dans le golfe Persique et le golfe d’Oman sera une priorité », a assuré Soltvedt Torbjorn.
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