Ce n’est plus le Bibi Netanyahu que nous connaissions ! C’est un homme qui ploie sous le fardeau de l’âge, qui a perdu beaucoup de sa superbe, de sa verve, et qui se démène pour sa survie politique. Cette dernière victoire majoritairement gagnée grâce à l’extrême droite politique est un défi auquel il tente de se mesurer. Il faut comprendre que sa situation manque beaucoup d’éléments favorables en ce qui le concerne : Une gauche hostile et rancunière, une droite qui insiste à concrétiser ses souhaits les plus audacieux et enfin, un président américain bien ancré dans son intention de créer un État palestinien, dont la nécessité demeure probable et surtout très risquée pour l’État juif d’Israël. Et enfin, une Europe antisémite qui suit pas à pas les rêves insensés des chefs d’orchestre démocrates américains.
Il faut avouer que cette situation lui est bien familière, et pourtant, en dépit de ses inconvénients, Bibi Netanyahu réussissait avec difficulté, il faut l’avouer, à se frayer une voie au sein de nombreux écueils et mines. Une voie qu’il tempérait par l’usage de la menace gauchiste et qui, à l’occasion, lui offrait une bouée de sauvetage et/ou une raison plus ou moins équilibrée à ses atermoiements.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas ! La grande majorité de son gouvernement est droite-extrême droite, ce qui lui torpille le jeu et le positionne sur un terrain hasardeux, moins familier. Sa situation est trop compliquée, ayant, par manque de fortune, été contraint de partager son pouvoir avec une droite décidée et fermement déterminée à implémenter ses projets, toujours remis en question.
Judée et Samarie, partie intégrale d’Israël, la Cisjordanie de l’AFP, territoire palestinien occupé par Israël
Pour la droite, la Judée et Samarie est une partie intégrale d’Israël – ce qui est réalité. Elle ne doit jamais être contestée et ne servira pas de compromis ou de transaction pour pacifier les arabes de Palestine. Stratégiquement, ce territoire fait acte de garde-fou, au vu de la proximité des villes/villages arabes avec Israël. En outre, elle renferme la plus grande partie de l’Histoire juive d’Israël. Pour l’AFP, c’est la Cisjordanie, territoire palestinien, occupé par Israël.
La gauche s’en fiche pas mal du destin de la Judée et Samarie et puisque elle favorise la création d’un État palestinien, peu lui importe s’il faut pour cela renoncer à ce pan de terre.
Mon sang n’a fait qu’un tour lorsque hier, le chroniqueur du journal Ha’aretz hurlait en ligne : “Ce sont des territoires palestiniens !!!” À ce train-là, il peut aussi admettre qu’Israël n’a aucun droit d’exister, et que toutes ses villes, Jaffa, Tel-Aviv, Haïfa, Saint-Jean d’Acre étaient palestiniennes !
C’est la gauche et c’est la droite et le conflit est toujours présent et s’aggrave entre ces juifs qui s’agrippent à leurs sources, à leurs racines et ceux qui se disent… “Nous ne sommes que des visiteurs en ce bas-monde, autant en profiter comme nous le désirons“. Ils ont simplement oublié que c’était le “”slogan” de tous ces juifs d’Europe qui ont fini leurs jours dans des camps de concentration.
Pour le musulman palestinien, la terre est la plus importante, et s’il faut mourir pour la récupérer ou pour s’en emparer, ils sont tous volontaires. Je me suis souvenue soudain de la phrase célèbre de Gerald O’Hara à sa fille Scarlett :
La terre est la seule chose qui compte ! En faisant des gestes indignés de ses bras courts et épais. C’est la seule chose au monde qui dure. Tâche de ne pas l’oublier ! C’est la seule chose qui vaille la peine qu’on travaille pour elle, qu’on se batte… ou qu’on meure !
Israël a besoin de fervents et fidèles nationalistes
Alors Bibi remplira-t-il sa mission ? Aura-t-il assez de force et de courage pour tenir tête à la gauche et à ses manigances, à la droite et ses aventures, aux menaces sous-entendues de Joe Biden, des Américains, ou bien se sentira-t-il trop vieux pour cette besogne, et déposera-t-il le sceptre en faisant une révérence à toute l’assemblée ?
Israël ne peut pas se permettre de courber le genou devant tous ceux qui, sous le prétexte de vouloir le protéger, le mènent directement à sa perte. Il a aussi besoin de fervents et fidèles nationalistes. Des compromis pour éteindre des flammettes ne guériront pas le mal qui le ronge en dedans. Il faut aller à la source et tenir tête même à ceux qui prétendent être nos amis. Il faut vouloir… Mais qui d’entre nous le veut si bien ?
© Thérèse Zrihen-Dvir
Poster un Commentaire