
Le 9 novembre 2022, suite à un article de Tribune juive intitulé « L’honneur perdu de la LICRA » et publié le 7 novembre 2022, ladite LICRA avait annoncé sur son site : « Victime de diffamation, la Licra porte plainte contre le média ‘Tribune juive' ».
Tribune juive, son Directeur de la publication et l’auteur de l’article savaient n’avoir en rien diffamé l’organisme mais au contraire avoir exercé leur mission d’information, laquelle portait, dans ledit article, sur les propos ignominieux tenus via un échange courriel par un de ses membres appartenant au Bureau et par ailleurs nommé au CCDH, à l’endroit d’un ancien vice-Président de la LICR, de confession juive et survivant de la Shoah.
La LICRA avait jusqu’au 8 février pour ester.
En lieu de quoi, le directeur de la Publication a reçu hier un courrier recommandé avec accusé de réception, signé d’un avocat, courrier sommant Tribune juive de publier dans « le délai de 3 jours prévu par la loi le droit de réponse de Mario Stasi, Président de la LICRA » .
Ledit Droit de réponse reproche à Tribune juive d’avoir, par un certain nombre d’assertions fausses, jeté le discrédit sur la LICRA : « Vous décrétez qu’il règne au sein de cette association une ‘atmosphère rance et nourrie de suspicions’, ce qui rejoint une série d’attaques émanant d’un noyau résiduel de militants en rupture avec l’association ».
Ledit Droit de réponse nous reproche de n’avoir pas eu recours à la règle du contradictoire, et de « construire une image déconnectée de la réalité du bureau exécutif de l’association » : « Vous écrivez notamment que celui-ci s’éreinte à faire taire à coups d’avertissements tous ceux qui osent s’opposer à lui . Vous parlez d’avertissements sévères à l’encontre des dirigeants de section qui avaient ‘osé’ inviter Georges Bensoussan ».
Revenant avec un aplomb rare sur notre regret d’une LICRA assise sur le banc du CCIF au moment du procès fait à Bensoussan, la LICRA accuse Tribune juive de « générer de la confusion dans l’esprit des lecteurs ».
Mario Stasi revient encore sur les reproches faits aux Klarsfeld d’avoir reçu d’un maire RN une médaille de citoyen d’honneur et rétorque qu’un « simple tweet avait fait état de son incompréhension« .
Il poursuit:
« Vous évoquez encore, au sujet de la convention signée entre la LICRA et la Grande Mosquée de Paris un partenariat discret avec tous les partenaires de ladite Mosquée, aux fins de faire accroire à l’existence d’un pacte infâme unissant la LICRA et, comme il faut l’imaginer, des islamistes. […]Vous parlez enfin d’une ‘nouvelle LICRA qui trahit’, ce qui constitue une accusation grave ».
Commentaire de Tribune juive
La LICRA, sous la plume de son Président, omet l’origine de l’article incriminé, lequel citait des propos abjects d’un membre de son bureau à l’adresse d’un homme âgé et respectable, de confession juive et survivant de la Shoah, ancien vice-président de la Licra, propos qui circulent aujourd’hui dans tout Paris et sur tous les réseaux sociaux.
Tribune juive avait demandé à la LICRA de réagir et sanctionner lesdits propos adressés à cet ancien vice-président de la Licra, soit: « J’ai appris très tard pour mon père. Pourtant j’ai toujours su intérieurement que j’étais un Arabe, j’ai toujours éprouvé de la méfiance, voire une répugnance que j’avais du mal à m’expliquer à l’égard de la race juive. D’où aussi mon attirance pour l’Allemagne, mon admiration pour leur culture », de tels propos étant incompatibles avec les fonctions du locuteur. Ce faisant, Tribune juive a informé, et non diffamé.
En conséquence
En conséquence, Tribune Juive répond qu’il n’entend pas devenir un placard publicitaire gratuit pour la LICRA sous le motif que celle-ci agite la menace d’un jihad judiciaire et use de méthodes totalitaristes pour réduire un journal au silence.
Tribune Juive sait qu’une action en justice provoquerait un séisme puisque les propos en question seraient sur la place publique, accroissant le scandale et donnant une publicité à leur émetteur, récemment promu au CCDH.
Tribune Juive n’acceptera pas ce « détournement de procédure » et rappelle à la LICRA qu’un droit de réponse est fait pour préciser ou rectifier des faits, pas pour faire un discours sur sa probité réelle ou supposée : si celle-ci est mise en cause de manière abusive et/ou malveillante, il faut agir sur le terrain de l’injure ou de la diffamation.
Signataires:
SAS Tjinfo
Tribune juive
André Mamou
Sarah Cattan
Sylvie Bensaid