Vendredi 27 janvier. Commémoration de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz par les troupes soviétiques.
Une journée de plomb.
Dans une synagogue du quartier de Neve Yaakov à Jérusalem, l’office de la veille de Shabbat s’achève. Les fidèles commencent à sortir.
Des coups de feu.
Sur la chaîne 12 de la télévision israélienne, cet échange, en direct, entre un témoin et la Maguen David Adom ( secours médicaux d’urgence).
L’homme parle très vite, il est ému.
_ Un attentat, rue Neve Yaakov. Des tirs. Un terroriste tire. Il est près d’une voiture blanche…
_ Y a t-il des gens touchés ?
_ Oui. Un homme est à terre sur le trottoir.
_ Est-il conscient ?
_ Non. Il ne bouge pas.
_ Ecoutez moi bien. Faites très attention. Mettez-vous vous à l’abri, entrez dans n’importe quel immeuble.
…
_ Les ambulances et les forces de sécurité sont en route.
_ Faites vite…
…
Cet attentat a fait 7 morts.
Un gamin de 14 ans, un couple nouvellement marié, le bedeau de la synagogue, une réfugiée ukrainienne, un jeune russe, et un vieil homme, simple promeneur.
Le terroriste est un palestinien de 21 ans.
Le premier médecin de la Maguen David Adom à être arrivé sur place, pour tenter de sauver des vies, est un Arabe israélien
Le premier médecin de la Maguen David Adom à être arrivé sur place, pour tenter de sauver des vies, est un Arabe israélien.
Toute la tragédie est là.
Ça n’est pas un nouvel épisode de « Fauda », mais une série sinistre qui n’en finit pas.
Ce matin, je me sens confus, entre colère et douleur, découragement et espoir pour qu’un jour tout cela cesse.
Pour qu’un jour il n’y ait plus de victimes à commémorer.
© Daniel Sarfati
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