Arrivé mercredi en Belgique, le président israélien prononcera un discours lors d’une session spéciale du Parlement européen consacrée à la Journée internationale de commémoration de la Shoah.
Isaac Herzog été hier reçureçu par le Roi Philippe des Belges, avant de rencontrer des élèves de l’école juive Athénée Ganenou, puis Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et de se rendra à la Grande Synagogue de l’Europe à Bruxelles.
Après des rencontres au cours desquelles seront évoquées la menace nucléaire iranienne et le problème des Israéliens retenus captifs par le Hamas, le Président prononcera aujourd’hui un discours devant des survivants de la Shoah et des législateurs: “Nous ne devons jamais oublier que la Shoah, l’abîme le plus sombre de l’histoire de l’Humanité, est né du sol fertile de l’antisémitisme qui s’est répandu en Europe pendant des générations et qui, tragiquement, refait surface sous de nombreuses formes aujourd’hui”, a-t-il déclaré hier depuis Israël.
Au cours de la cérémonie prévue aujourd’hui au Parlement, le président israélien et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dévoileront le tableau de 1939 “Le réfugié” de Felix Nussbaum, artiste allemand mort à Auschwitz en 1944. Peinte à la veille de la Seconde Guerre mondiale, l’oeuvre est le reflet de la peur et du désespoir de l’artiste qui n’a aucun échappatoire
Après l’événement, Herzog informera le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et les représentants des États membres de l’OTAN de la situation stratégique d’Israël: “Les relations d’Israël avec les nations d’Europe et les institutions de l’Union européenne ont un impact sur presque tous les domaines de notre vie en tant que peuple et en tant qu’État – de l’économie à la sécurité, en passant par le monde universitaire, la science, la culture et bien d’autres choses encore. Ma visite et mes rencontres rassemblent les leçons du passé et la vision d’un avenir prometteur de partenariat entre Israël et les nations d’Europe”, a déclaré Herzog sur le tarmac israélien. “J’aurai le privilège de comparaître devant le Parlement et de parler au nom de l’État d’Israël, l’État-nation démocratique et fort du peuple juif, qui tend la main dans la paix. Je raconterai l’histoire des victimes et des survivants de la Shoah. Je serai ému de penser qu’il y a quatre-vingts ans, personne n’aurait pu imaginer que le chef d’un État du peuple juif se présenterait devant un parlement européen et marquerait l’événement le plus terrible de l’histoire de l’humanité. Je soulèverai bien sûr l’énorme défi auquel nous et l’ensemble du Moyen-Orient sommes confrontés sous la forme de l’Iran , qui se précipite vers les armes nucléaires, utilise la terreur dans tout le Moyen-Orient et fournit des armes utilisées contre le peuple ukrainien. “L’Iran est en Europe”, répète Herzog. Je soulèverai également la question des otages et des MIA, nos fils, que nous appelons le Hamas à libérer immédiatement et à retourner en Israël “.
J’espère qu’il aura pensé à inviter tous les survivants bruxellois des camps de concentration capables de se déplacer et qu’il osera clairement condamner l’usage du double standard (et donc l’antisémitisme ) de nombreux politiciens, journalistes, enseignants, …. européens et les nombreux votes contre Israël à l’ONU de nombreux pays européens
Le Président Herzog a parlé de l’antisémitisme sur les réseaux sociaux mais il n’a pas osé aborder l’antisémitisme de la plupart des ONG, de l’ONU, de nombreux médias, politiciens, enseignants, artistes,… au sein de l’Union européenne. Il ‘a pas osé dire clairement que le double standard à l’encontre d’Israël est de l’antisémitisme sur base de la définition IHRA adoptée par le Parlement européen mais que très peu d’actes sont sanctionnés et pas assez sévèrement. Il n’a pas osé dire que si on veut réellement lutter contre l’antisémitisme, il faut effectivement de l’éducation mais aussi de la répressions surtout vis-à-vis des « influenceurs » à savoir les journalistes, politiciens, enseignants, artistes, … Il n’a pas osé dire que la seule méthode pour lutter efficacement contre l’antisémitisme est de sanctionner par des peines de prison fermes. Toutes les autres méthodes ont échoué depuis plus de 2000 ans. Il n’a pas osé dire que c’est nécessaire de commémorer la Shoah à savoir l’assassinat de 6 millions de Juifs au sein de l’Europe mais qu’il faut aussi penser aux Juifs en vie et à ce niveau, très peu est fait pour lutter contre l’antisémitisme et beaucoup est fait malheureusement pour nourrir l’antisémitisme et plus spécifiquement la diabolisation d’Israël.