Extraits
« À Varsovie, où vivaient plus d’un demi-million de Juifs avant l’Holocauste, seul le cimetière juif est resté pour témoigner de la vie dynamique qui avait prospéré avant l’avènement de la fureur nazie », a déclaré le président. « Dans la seule synagogue juive de Varsovie qui était encore debout, la synagogue Nożyk de la rue Twarda, quelques dizaines d’âmes se sont rassemblées, arrachées aux mâchoires du carnage. Un rouleau de la Torah taché de sang a été remis à mon grand-père par les survivants, pour être emporté en Terre d’Israël », a-t-il poursuivi.
Après avoir mis une kippa pour réciter en compagnie de Moshe Koussevitzky, l’ancien chantre de la grande synagogue de Varsovie, Yizkor, la prière en souvenir des victimes de la Shoah, le Président israélien s’est adressé aux membres du Parlement européen, auxquels il a décrit « l’histoire de tout l’Holocauste » comme l’histoire de « la totalité de l’annihilation, de l’éradication, de l’effacement. L’histoire de l’obsession monstrueuse et déréglée d’exterminer totalement une nation dont les racines plongent dans l’histoire, une partie si inséparable et essentielle de l’Europe : le peuple juif ». […]
Le président israélien a partagé des histoires de famille, ainsi que celles écrites dans les journaux intimes des personnes assassinées dans les camps de la mort pendant l’Holocauste: « L’Holocauste n’est pas né dans le vide. Nous ne devons jamais oublier que la machine de mort nazie n’aurait pas réussi à réaliser sa vision cauchemardesque si elle n’avait pas rencontré un sol fertilisé par la haine des Juifs, qui est aussi vieille que le temps lui-même », a-t-il précisé.

Insistant sur le fait que le Parlement européen et ses pays « devaient utiliser tous les outils à leur disposition, de l’éducation à la législation en passant par la sécurité, pour dissuader et éradiquer la haine, le racisme et l’antisémitisme sous toutes leurs formes », il a conclu: « L’État d’Israël s’est levé comme un phénix des cendres de la terrible destruction et a réalisé notre droit historique à un État dans notre patrie ancestrale. Que la mémoire des victimes de l’Holocauste soit éternellement gravée dans nos cœurs. Que leurs âmes soient liées par le lien de la vie ».