Communiqué de presse
Le jeudi 26 janvier à 19h30, l’Institut français d’Israël sis au 7 boulevard Rothschild à Tel Aviv reçoit le réalisateur et enseignant au Sapir Academic College Erez Pery pour une projection de son film « L’interrogatoire », suivie d’une rencontre-discussion en anglais autour de son film. Ce film raconte l’interrogatoire mené par Albert, un jeune juge d’instruction polonais, confronté au commandant du camp d’Auschwitz Rudolf Franz Ferdinand Höss, l’homme qui a mis en œuvre le processus du massacre de masse le plus efficace jamais connu qui a coûté la vie à 1,1 millions de personnes. Le film est basé sur les mémoires que Höss a écrites en prison avant son exécution.
Journée mémorielle
Projection de « L’interrogatoire » d’Erez Pery
Suivie d’une rencontre avec le réalisateur
Un événement proposé par l’Institut français dans le cadre de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste.
Le jeudi 26 janvier à 19h30
Institut français de Tel Aviv | 7 boulevard Rothschild
Erez Pery s’interroge et veut comprendre : comment un homme ordinaire tel que Rudolf Höss peut-il basculer vers ce mal absolu sans empathie ni humanité ? En lisant le Journal de Höss, préfacé en 1985 dans l’édition anglaise par Primo Levi, Erez Pery est fasciné par le personnage. Utilisant différentes références – films, photographies, et interviews de professeurs et d’experts, Erez Pery décide de faire un travail de recherche en profondeur et plonge dans l’horreur de l’appareil d’extermination nazi. Son film « L’interrogatoire » présente les réponses de Höss telles qu’il les donne lui-même dans son journal, face au juge polonais Albert. Les questions, imaginées quant à elles, obligent le spectateur à s’intéresser aux faiblesses de l’humain qui peuvent l’amener à agir de la façon la plus violente, la plus inhumaine possible, à voir cette obscurité au fond de nous, ne pas s’en détourner, pour que l’horreur ne se reproduise plus.
Erez Pery est cinéaste, commissaire et chercheur en cinéma, professeur au département des arts audiovisuels du Sapir College. Entre 2006 et 2019, il a été le codirecteur artistique du « Festival international du film Cinema South » à Sderot. Il est rédacteur en chef de l’anthologie critique « Cinéma Sud », publiée chaque année par le Sapir College et Riesling. Entre 2014 et 2017, il a été chef du département des licences en cinéma au Sapir College. Sa thèse de doctorat, réalisé au sein du Département Communication de l’Université Hébraïque de Jérusalem, se concentre sur les questions éthiques et esthétiques dans la représentation des camps de concentration nazis dans le cinéma documentaire d’après-guerre. En 2020, il publie aux éditions Riesling « Le cinéma et le système d’extermination nazi ». Erez Peri a organisé un grand nombre de rétrospectives sur des cinéastes contemporains d’Israël et de l’étranger. Son deuxième film, intitulé « L’impasse », propose un parcours cinématographique inspiré des écrits de Walter Benjamin, et a été projeté en avant-première au festival DOCAVIV en 2021.
« L’interrogatoire » est le premier long métrage d’Erez Pery. Il a reçu le Grand Prix du Festival international du film Cinéma Sud en 2004 et le Prix Yad Vashem en 2006, qui récompense une réalisation spéciale dans le domaine de la recherche sur l’Holocauste.
Rencontre avec le psychiatre et écrivain Michel Granek autour de son livre « Une Grande Voyage«
L’Institut français propose également, dans le cadre de la Journée Internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, une rencontre avec le psychiatre et écrivain Michel Granek autour de son livre « Une Grande Voyage », titre clin d’œil à l’accent yiddish, qui raconte l’histoire de son grand-père, déporté au camp de Majdanec puis d’Auschwitz et livre le récit authentique des parents de l’auteur, investis dans la résistance juive à Lyon pendant la guerre.
J’ai regardé l’extrait, la video L’interrogatoire,le coupable se tait. je ressens toujours la même horreur, la même sidération quand j’entends ces nazis qui disent « qu’ils obèissaient aux ordres » ou « qu’ils ne savaient pas » . Admettons que des débiles profonds ne comprenaient pas ce qu’ils avaient commis. Mais la plupart étaient tout à fait conscients de leurs crimes. La preuve en est c’est que ces assassins ont tenté de détruire le plus de preuves possibles avant de s’enfuir. C’étaient des voleurs, des tortionnaires de la pire espèce.