Erick Lebahr. la provocation de trop

Une équipe radio de France bleu vient de m’interviewer au pied levé sur cette sale nouvelle affaire .

Une nouvelle provocation, au cœur-même de la ville rose, là où tout ou presque a commencé…

Une racaille immonde a diffusé hier sur les réseaux sociaux cette image putride. Un jeune immondice arborant le maillot du TFC, floqué de ce nom fétide qui a rejoint pour l’éternité les poubelles méphitiques de l’histoire.

Le procureur vient de diligenter une enquête. Et le TFC a déposé une plainte. Il a tenu à préciser que ce maillot n’avait pas été traité par les boutiques officielles du club.

Il s’agit purement et simplement d’une apologie de terrorisme. Le code pénal prévoit une peine d’emprisonnement maximale de 7 ans de prison. Mais d’ores et déjà, nous pressentons que la sanction , qui se devrait d’être exemplaire pour être dissuasive, ne sera sans doute pas à la hauteur des enjeux.

Je ne suis nullement surpris par cette nouvelle manifestation délétère de haine infâme . Elle s’inscrit hélas dans un continuum morbide que nous ne connaissons que trop bien . Un continuum inauguré le 19 mars 2012, avec cette tuerie au sein de l’école juive, événement matriciel de l’interminable séquence que nous vivons encore aujourd’hui.

C’est avec une profonde répulsion que nous avions pris acte, à l’époque, peu après la survenue de ce massacre, du fait que nombre de jeunes de cités s’identifiaient et s’incarnaient ostensiblement dans la figure révulsive de cet assassin. Dès lors, la messe était dite.

Tels des canaris dans la mine, nous avions très vite lancé l’alerte et prévenu que ce fléau, loin d’être circonscrit à un simple fait divers, loin de ne concerner que les seuls Français Juifs, s’étendrait progressivement à l’ensemble de la société française.

Effectivement, ce fléau a d’abord visé surtout les Juifs, cibles quasi exclusives et préférentielles. Puis il s’est rapidement élargi à l’ensemble de la communauté nationale. Il y a eu ensuite une universalisation des victimes. L’anniversaire de l’attentat de Charlie Hebdo nous le rappelle tristement…

Presque 11 ans plus tard, force est de constater que la situation s’est notoirement aggravée. Et que nos gouvernants n’ont pour l’instant pas pris toutes les mesures fortes qui s’imposent, à la hauteur de la gravité des enjeux.

Cantonné à de simples commémorations et à des exercices de communication stériles assortis de déclarations martiales jamais suivies d’effets, le pouvoir régalien est en berne. Seule l’adoption de nouveaux paradigmes et d’une politique globale disruptive, traitant de tous les sujets demeurés des angles morts à ce jour, feront que la peur changera de camp.

Nous en sommes très très loin, aujourd’hui. Cette sombre affaire est là pour nous le signifier avec acuité.

Bossuet avait raison: « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes… »

© Erick Lebahr

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5 Comments

  1. Non pas toute la « communauté nationale » (qui n’existe plus) mais des cibles clairement identifiées : les Juifs, les Blancs, les Chrétiens (voire les apostats)

    En gros tous les « non racisés ».

    Houria Bouteldja, la petite protégée de Jack Lang et la « compagne de lutte » de Danièle Obono et Annie Ernaux l’a dit :
    « Les Blancs les Juifs et nous »… »Mohamed Merah c’est moi »

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