Le projet de loi sur la réforme des retraites n’est pas encore présenté, et déjà, Elisabeth Borne lache du lest sur la mesure centrale de la réforme.
Elle dit que ça n’est pas tabou!
Faut-il y voir un repli tactique ou un recul, signes de fragilité?
Elisabeth Borne n’a jamais été emballée par cette “mesure d’âge” mais elle est là pour appliquer la politique voulue par le Président.
Or, cette promesse est la seule promesse de campagne du candidat Macron.
Donc ce recul n’est pas bon signe.
Pourtant cette réforme est nécessaire.
C’est un impératif économique.
Le système est déficitaire.
C’est une évidence démographique.
Le vie s’allonge!
Il y a de moins en moins d’actifs et de plus en plus de retraités.
La logique voudrait que l’on accompagne cette réforme d’une politique familiale.
Développer la natalité, rajeunir le pays.
Hélas, la politique familiale a disparu sous François Hollande.
En 2017, la réforme des retraites ne devait pas modifier l’âge de départ.
La réforme de 2020, grâce au 49.3, a fini dans les poubelles du COVID.
En ressuscitant, elle revient avec une “mesure d’âge”.
C’est à dire: le contraire de la précédente.
Fin août, elle devait entrer dans le budget de la Sécu!
Il y a un mois, sa présentation était imminente.
Elle a été repoussée.
Maintenant, Madame Borne nous explique que l’âge de départ à 65 ans n’est pas un totem.
A quoi ça vous fait penser?
Deux pas à gauche, un pas à droite.
Demi tour! Et on répond enfin!
Deux pas à gauche, un pas à droite…
Puis on danse en écumant…
Entre tango et Moonwalk,
Ca tient un peu de Michael Jackson et de Carlos Gardel.
L’opinion se cabre.
La réforme inquiète.
L’exécutif redouble de prudence.
Mais cette fois, le doute ne vient pas seulement de la vigueur des oppositions, le doute vient des contradictions d’un gouvernement qui promet le contraire de ce qu’il fait, tous les jours.
Depuis que Macron est à l’Elysée, tout penche du côté de la dépense publique.
Des aides, des subventions, des chèques, des bloquages tarifaires…
Les dépenses, dit la Cour des Comptes, sont abyssales.
Ce qui revient à considérer que la réforme des retraites, c’est une goutte d’économie dans un océan de dépenses.
© René Seror
Tout a fait d accord pour la comparaison avec le duo Gardel-Jackson.Mais puisque on rappelle les annees trente,il faut evoquer la loi de 1928 sur les assurances sociales,et les critiques liberales:”les jeunes n ont pas fait 14-18,ce sont des faineants,l etat ne pourra jamais payer etc…etc…”.Resultat,de grands strateges de la finance ont propose fin 28 des placements aux USA,le grand pays vainqueur economique de 14-18.Et au moment de la crise de 1929,des foules manifestaient devant le Palais Bourbon pour se faire rembourser…Les plus heureux ont recupere 5 francs.Comme l a si bien dit Balladur en 1986,lorsque les boites de com faisaient de la surenchere sur les retraites privees,”il faut raison garder en prouvant l assise economique et financiere des caisses”…Il faut donc travailler en prudence car sinon les consequences seront irreparables.