On l’appelle la Princesse des échecs, Lady Sara, qui participe à la lutte contre l’obscurantisme et la discrimination
Lundi 26 décembre, Sara Khadem al Sharieh et Atousa Pourkashyan, maîtres d’échecs iraniennes, se sont présentées aux championnats du monde d’échecs rapides et blitz FIDE à Almaty, au Kazakhstan, sans le hijab requis depuis 40 ans par les autorités iraniennes pour toute sportive représentant l’Iran à l’étranger.
Née le 10 mars 1997 à Téhéran, Sara détient les titres de maître international et grand maître féminin, classée en 2009 championne du monde parmi les filles de moins de 12 ans et en 2014 vice-championne du monde chez les juniors. Elle est ensuite devenue Master FIDE (MFF).
Les médias iraniens Khabarvarzeshi et Etemad mais aussi la Fédération internationale des échecs (Fide) ont posté des photos des deux jeunes filles sans foulard pendant le tournoi.
Atousa Pourkashyan vit aux États-Unis et jouait pour eux.
Si nous savons tous combien les représailles peuvent être terribles, chacun aura noté le regard de Sara Khadem qui raconte le courage que donne la certitude de faire ce que l’on doit.
Pour rappel, l’origine des protestations en Iran a été la mort en garde à vue de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini le 16 septembre, arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire islamique et retrouvée morte.
Pour rappel encore, le mouvement a été soutenu moult fois par des sportifs: la championne d’escalade Elnaz Rekabi s’est rebellée contre le gouvernement lors de la finale du championnat d’Asie en octobre, en participant sans foulard à la finale, et l’équipe nationale iranienne de Football a également protesté contre le régime de l’État lors de la Coupe du monde de Football 2022 en refusant de chanter l’hymne national lors du premier match contre l’Angleterre.
En dehors de quelques exceptions (l’admirable Céline Pina) les seules véritables féministes sont aujourd’hui dans le monde arabe.
Il y a environ 6 ans j’avais échangé quelques mots avec des musulmanes féministes (au vrai sens du terme) sur Tumbler et elles avaient à juste titre le plus grand mépris pour nos « néo féministes » féminazies défendant le port du voile. Et il n’y avait en elles aucune misandrie.
Le feminazime et la « théorie du genre » n’existent qu’en occident et c’est une preuve supplémentaire de la mort civilisationnelle de celui-ci.