Capitale high tech et LGBT du Moyen-Orient, TLV étonne et amuse. Idéal pour un city break à 5h de vol de Paris.
Tel Aviv, la ville blanche, fête ses 113 ans. Capitale économique d’Israël, ville de start ups, gay friendly, elle est le symbole de l’ancien et du renouveau, comme son nom l’indique. Bâtie sur du sable, elle a de New York des grattes-ciels à foison, de Miami la mer aux pieds des immeubles, de Lisbonne la douceur de vivre, le ciel clair et les kiosques à boisson et d’Istanbul la présence d’une architecture ottomane très présente. Pas de doute, on est en Orient et en Occident à Tel Aviv. On s’amuse bien ici. Quatorze kms de plages pour les familles et les sportifs. La fontaine musicale Dizengoff, « la mizraka ». Des bars et des clubs où les meilleurs DJ du monde viennent faire leur set sur la rue Allenby et le boulevard Rothschild. Dans le quartier de Florentin au sud, place aux tatoueurs, aux street artistes et aux ateliers des forgerons et des sculpteurs. A Neve Tzedek, embourgeoisée, les jardins sentent bon le jasmin, la rue Shabazi prend des airs de Champs Elysées. La « Tayelet » (promenade) qui relie le bord de mer de Yaffa à « tsafon » (nord) de Tel Aviv nous amène au port bordé de restaurants et de terrasses. Au grand parc Hayarkon, version israélienne du Central Park de New York, vous attendent un zoo en liberté, un vol en montgolfière, des oiseaux dans un jardin tropical… Ajoutons à cela une bonne météo toute l’année. Il fait bon faire un city break à Tel Aviv, à cinq heures d’avion de Paris. Boker tov !
Depuis le Prima Hôtel Tel Aviv qui donne sur la plage Frishman, on marche jusqu’à la rue Bograshov, royaume de la cuisine vegan, antre des barbiers et des petites boutiques branchées. La déambulation nous amène à parler du rôle de Patrick Geddes, architecte anglais, dans la conception de la construction de la ville blanche. Les immeubles des années 70 côtoient les bâtisses de style Bauhaus avec ses lignes droites et ses arrondis qui évoquent le bateau et la mer. Ce style a évolué ensuite vers un « style international », mariage de Bauhaus et de style américain avec des techniques de constructions en acier et en verre. De 1931 à 1956, 4000 bâtiments Bauhaus sortent de terre dont 190 sont considérés comme étant des chefs d’œuvre. Couplés au plan d’urbanisme de Patrick Geddes s’inspirant du concept de « cité jardin », les bâtiments sont souvent émaillés de verdure. Nous passerons devant le musée du Bauhaus, Liebling Haus rue Idelson qui met à l’honneur ce style des années 30. Si Tel Aviv est surnommée la ville blanche, c’est parce que en 2003, l’UNESCO a a déclaré la ville patrimoine mondial, en raison de ses maisons d’architecture internationale. Impossible de parler du Bauhaus sans évoquer le Brutalisme, style massif qui lui succèdera. Mais nous en verrons quelques exemples à Tel Aviv, comme la mairie actuelle et sur la rue Kaplan. La balade nous mène devant l’ancienne mairie de TLV, Beit Ha Ir, de style éclectique c’est à dire rococo, ottoman et européen. Tout au long de la balade, nous verrons des ficus du Bengale, des arbres de Judée, des palmiers et des oliviers qui font le charme de ces rues. Mais c’est sur le boulevard de Rothschild que nous aurons le plaisir de voir du Bauhaus avoisiner avec des tours de verre dont celle de l’architecte Richard Meier.
Gourmandise au Shuk HaCarmel et shopping à Neve Tzedek
Chemin faisant, nous arrivons au carrefour de la rue Allenby et de la place Megen David. L’hôtel Poli House du designer Karim Rashid donne sur l’entrée du marché Shuk HaCarmel. Ce marché populaire de fruits et légumes est une aventure culinaire. Tous les marchands d’Israël s’y retrouvent avec des épices, de la halva, des fleurs séchées, des mélanges à base de curry ou d’anis étoilé pour agrémenter salades et grillades, il y a même une « houmousserie », ancienne synagogue, le Hummus HaCarmel où déguster un bon hummus. En marchant, on goûtera aux feuilles de vignes cuisinées par des druzes, à la pita au chèvre et à la marjolaine. Shuk HaCarmel a son pendant qui n’est pas sans rappeler le Time Out Market de Lisbonne : il s’agit du Sarona Market, le plus grand marché couvert en Israël, au nord de la ville, dans le quartier des templiers allemands du XIXe. D’une architecture de type industrielle, il fait la part belle à la cuisine du monde. A l’extérieur, on prend le soleil à l’ombre des figuiers, des tamaris et des eucalyptus. Traversant le marché Shuk Hacarmel, nous arrivons à Neve Tzedek, quartier aux rues fleuries et terrasses à l’ombre. C’est ici que la compagnie de danse Beer Sheva s’entraîne, place Suzanne Dellal. Un petit tour rue Shabazi nous mène au concept store Numéro 13 tenu par Elise, une française qui propose un choix sélect de mode européenne. Shirel Manson y propose ses blousons en jean brodés, Vanessa Bruno ses dernières créations. Une foultitude de petites marques pointues auxquelles il est difficile de résister. Le bon shopping, c’est ici. Mais il faut faire un clin d’oeil à Maskit, maison de couture israélienne, fondée en 54 par Ruth, femme de Moshe Dayan. Elle avait fait travailler des femmes artisans et a mis à l’honneur leur savoir-faire dans le style yéménite, hongrois, bulgare, bédouin, palestinien, druze, libanais et juif. C’est la mère de la haute couture israélienne. Son institution est presque un petit musée. Pour une pause café, à Neve Tzedek, on s’installe au Rendez-vous, rue Pines, très prisé des locaux.
Visite de Jaffa et bain de tradition
La premier quartier à avoir vu le jour ici, c’est Jaffa dite Yafo qui signifie « belle », le Brooklyn local, dans la partie sud de la ville. Jaffa déborde de monuments majeurs : la tour de l’horloge construite en 1900 par le sultan Abdul-Hamid II, le rocher d’Andromède, les allées du zodiaque, la place Kedumim, la mosquée Mahmoudia, l’église Saint-Pierre et la synagogue Libyenne. Après l’indépendance d’Israël, Yaffa a fusionné en 1950 avec Tel Aviv. C’est aujourd’hui un quartier populaire multiculturel, célèbre pour son marché aux Puces, son théâtre qui dispense des pièces en arabe et en hébreu avec des thématiques sensibles comme le conflit israélo-palestinien. A Jaffa, il fait bon flâner. Admirer la jungle d’Ilana Goor, une artiste au look rock métal à 83 ans, qui aide les collectionneurs du monde entier venus acheter de l’art israélien, dans une synagogue du 18e. Les fumeurs de chicha occupent les terrasses, les fidèles vont à la mosquée Al Bahr dont le minaret surplombe la mer. En montant sur la colline, très belle vue sur Tel Aviv. Le point d’orgue de Jaffa reste le flea market prisé par les amoureux des antiquités et de la brocante en tout genre. Le marché déploie ses trésors sur les trottoirs des petites rues. C’est ouvert tous les jours sauf le samedi. Ne manquez pas une pause déjeuner au café Puaa, rabbi Yohanan st 8. C’est un café-resto brocante où tout est à vendre, de la chaise aux assiettes. Une cuisine familiale y est servie. Nous finirons la visite de Jaffa par une marche le long du port rénové. Sa promenade s’étend jusqu’à Bat Yam. C’est l’un des ports les plus anciens de la côte orientale de la Méditerranée. Jadis, les pèlerins pour la terre sainte y débarquaient, puis on y a stocké les fameuses oranges de Jaffa destinées à l’exportation. Aujourdhui, Jaffa vit une renaissance avec des quartiers résidentiels et des entrepôts transformés en bars tendance.
Tel Aviv by night, virée en club !
Tel Aviv est la capitale à la mode du Moyen-Orient et son dynamisme n’est pas un mythe. S’il y a des rooftops, c’est surtout sur les terrasses que l’on prendra un verre sous les décibels d’une platine. On conseille les quartiers Dizengoff street pour un drink, dans le centre ville, Florentin au sud, boulevard Rothschild ou Allenby street. Nous commencerons ce Tel Aviv by night par un arrêt au rooftop du Speak Easy, Rothschild 24 en haut d’un petit immeuble. Beautiful music for beautiful people, tel en est le credo. Non loin du Jimmy Who ?, boîte de nuit. Nous irons à l’ancienne station de train HaTachana, nom hébreu de l’ancienne gare de Jaffa transformée en quartier animé, entre la plage de Clore de Tel Aviv et Neve Tzedek. Israël est la championne de ce genre de transformation avec sa jumelle à Jérusalem, Tahana Rishona. On y trouve des cafés, des restos, des salles de concerts. Sur fond de musique andalouse, nous dînerons de tapas chez Vicky Cristina. Puis nous irons au Supreme Room TLV, boulevard Rothschild, 22, un lounge bar en vogue dans une ambiance de théâtre baroque avec des crânes et des lustres dorés. Au Sputnik, bar caché sur Allenby street 122, autre ambiance, outdoor et indoor avec un jardin intérieur et des vidéos. On y prendra quelques shots d’arak, cet alcool moyen oriental. Enfin, nous finirons la nuit au Kuli Alma, Mikveh Israel 10, une institution de la vie nocturne locale, où l’on danse au son de l’électro dans une immense cour décorée de plantes, de graffitis et pourvue d’une galerie extérieure. Let’s dance ! Lirkod !
Source : mariefrance.fr /
Vous dites ” ville …. gay friendly,…”.
Le confusionisme sexuel est admis par l’ État des Juifs ? Pourtant les textes disent : ” homme et femme Il les fit “. C’est un peu dommage.
Joseph, Vous écrivez ce que je n’ai pas osé écrire mais que je pense également …
Tel Aviv, le San Francisco d’Israël ?
Le T de LGBT me fait peur, surtout par rapport à ce qui se passe actuellement avec les enfants et les ados mal dans leur peau. Par ailleurs, il me semble que les homosexuels sont parfaitement admis aujourd’hui, on est très loin de ce qui se passait il y a quelques décennies. Aujourd’hui un homosexuel peut se marier avec une personne de son sexe. Alors, pourquoi cette insistance et cette omniprésence de ce lobby auquel il faut même faire allégeance, et pourquoi cette gay pride (certains clichés pris lors de ces manifestations laissent apparaître des postures clairement SM qui vont donc bien au-delà de l’homosexualité ).
Euphémisme tout ça!!!
Il est beaucoup plus facile d’être un homosexuel en occident (où l’homophobie est condamnée par la loi) qu’une personne handicapée. Certains handicapés subissent de véritables et très graves discriminations, a fortiori en France. Et personne ne les défend. Les mouvements LGBT occidentaux n’ont d’ailleurs rien à voir avec la lutte contre l’homophobie (défendent-ils Mila ? Ou les homosexuels palestiniens ? Non) mais font partie de la peste néo identitaire. Ni plus ni moins.