Hamid Enayat. Iran. Jour 85. Le peuple iranien est uni aujourd’hui dans un seul but : renverser le pouvoir des mollahs

Vendredi 9 décembre 2022 – 20h00 GMT+1

Le compte :

Jours : 85      

Manifestations : 280 villes

Nombre de morts : Plus de 700 morts estimés, 565 identifiés par le MEK

Détentions : 30,000+ 

Dernières nouvelles

Vendredi 9 décembre, le 85ème jour du soulèvement national, les commerçants et les propriétaires de magasins dans la ville de Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan, poursuivent leur grève générale.

Vendredi également, la population de la province du Sistan et du Baloutchistan, en particulier les femmes, a organisé des rassemblements de protestation contre le régime après la prière du vendredi, comme c’est devenu la norme ces derniers mois. Ces rassemblements ont eu lieu malgré les mesures de sécurité draconiennes prises par les autorités du régime, notamment l’envoi d’un important contingent de forces dans la province jeudi. Des manifestations ont été signalées à Zahedan, Khash et Pishin.

Les manifestants ont également fait preuve de solidarité nationale entre les différentes ethnies d’Iran en tenant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Kurdes, Baloutches, Arabes, Azéris sont tous frères! » Cela va à l’encontre de la campagne menée de longue date par le régime pour tenter de semer la division à travers les lignes ethniques et religieuses. Le peuple iranien est uni aujourd’hui dans un seul but : renverser le pouvoir des mollahs.

Les manifestants ont condamné l’exécution de Mohsen Shekari et appelé au renversement du régime, qualifié Khamenei de « honte » et juré de venger les centaines de manifestants tués par les forces de sécurité lors du soulèvement national. « Je tuerai ceux qui ont tué mon frère », « Mort aux bassidjis et à l’IRGC », « Mort à l’oppresseur, qu’il s’agisse du Shah ou du Leader (Khamenei) », scandaient les manifestants, qui demandaient la libération des milliers de manifestants arrêtés ces derniers mois, dont beaucoup sont sous la menace d’être exécutés.

En réponse à l’exécution brutale de Mohsen Shekari, les habitants du quartier de Sattarkhan à Téhéran ont organisé un grand rassemblement de protestation dans la nuit et ont scandé des slogans contre le régime et son dirigeant. Les manifestants ont défilé dans les rues malgré les mesures de sécurité et ont crié « Mort à Khamenei ! », « Mort au dictateur ! », « Je tuerai ceux qui ont tué mon frère ! » et « Nous ne voulons pas d’un régime tueur d’enfants ! »

À Kermanchah, une grande foule s’est rassemblée pour tenir un rassemblement de protestation sur le site historique de Taq-e Bostan. Les forces de sécurité ont attaqué et ouvert le feu pour les disperser. Les affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants se sont poursuivis tard dans la nuit.

À Sanandaj, les manifestants sont retournés dans les rues vendredi soir pour tenir des rassemblements de protestation contre le régime. Les manifestants ont scandé « Mort à Khamenei ! » et ont appelé au renversement du régime des mollahs.

À Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, les Unités de la Résistance ont projeté une grande image de la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, sur un bâtiment du quartier de Vila chahr, dans la ville. La pancarte correspondante indiquait : « Nous pouvons, et nous devons libérer l’Iran ».

© Hamid Enayat

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