Toute jalousie n’est point exempte de quelque sorte d’envie, écrit La Bruyère[1]. Alors qu’à la lecture de l’édito de Maurice Szaffran nous reviennent ces mots, nous nous demandons quelle mouche a donc piqué l’ancien PDG de l’hebdomadaire Marianne pour qu’il se lançât dans Challenges à un grotesque et violent exercice de recension des “45 pages de conversation ultra-droitière” auxquelles se sont adonnés Michel Houellebecq et Michel Onfray dans “Front Populaire”.
Comment ne pas donner raison à un Marcel Gauchet qui, évoquant la polémique accompagnant la démission du cofondateur de Marianne, écrivit que la critique de Maurice Szafran était un cours de morale.
Comment ne pas se remémorer celui qui, en 2010, condamna l’attitude du CRIF et de son président, Richard Prasquier, lors du procès du gang des barbares[2].
Celui qui provoqua en mars 2017 l’ire de la société des journalistes de Challenges, l’amenant à dénoncer le parti-pris en faveur d’Emmanuel Macron du site internet du magazine qui se distinguait par le nombre important de ses propres éditoriaux mais encore ses interventions multiples et déplacées auprès de la direction et de l’équipe web à la suite de la parution d’un article critique à l’égard du même Macron.
Celui qui cosigna l’appel, publié dans Médiapart, des psychanalystes contre Marine Le Pen et décrivant le Front national comme un avatar du courant contre-révolutionnaire au pouvoir sous l’Occupation nazie et l’accusant de menacer l’État de droit, la liberté d’opinion et celle de la presse.
Celui, enfin, qui eut moult démêlés avec la justice et échappa à la seule faveur d’un vice de procédure à la condamnation dans un procès en diffamation qu’intenta en 1997 Jean-Marie Le Pen à son co-auteur et lui[3].
L’auteur, en 2022, avec Nicolas Domenach, de “Macron, pourquoi tant de haine ?“
In fine l’homme qui nous épate ici, suscitant en nous forte envie de la lire, cette Conversation entre Houellebecq et Onfray, tant il en parle avec une haine disproportionnée, assaisonnée de rancœur, voire de jalousie. Un nain s’attaque à 2 géants, me disait un lecteur. Il est juste qu’à TJ, cet édito nous a stupéfaits.
Houellebecq-Onfray, deux “penseurs” stars de l’extrême-droite se lâchent
Le néo-couple Onfray-Houellebecq s’empare des sujets chauds, incandescents, ceux qui divisent et déchirent la société française, provoquant des malaises à répétition. Entre abjection, appel à la violence et insanités.
L’un, Michel Houellebecq, est considéré par la plupart des critiques littéraires comme « le plus grand écrivain français vivant » lu partout dans le monde. On peut lui préférer Patrick Modiano, mais admettons. La ligne idéologique du « génie » des lettres n’a jamais varié: à droite toute et enrobée de réflexes on ne peut plus conservateurs. Provocateur comme à l’accoutumée, et versant parfois dans un radicalisme “radical”. On aimait alors évoquer avec complaisance son goût de la provocation.
L’autre, Michel Onfray- quatre à cinq livres par…an!- passe, à juste titre, pour un philosophe d’importance et d’influence. Prenant exemple sur Sartre- qu’il maudit par ailleurs-, il s’est “offert” une revue, “Front Populaire”, qui se vend fort bien. Il y dispense de (longues) leçons politico-civilisationnelles et radote une haine farouche, phobique, de tout ce qui touche de près ou de loin à l’Europe et à son « petit soldat », Emmanuel Macron.
Du coup il cogne obsessionnellement.
Au point de constater qu’il cogne davantage qu’il ne raisonne… Ainsi le libertaire qui nous avait remué les méninges il y a trois décennies s’est-il mué en un identitaire hargneux. Curieuse évolution dont il nous faut prendre acte.
Onfray et Houellebecq, c’est bien leur droit, ont choisi de se faire plaisir en s’offrant quarante-cinq pages (!) de conversation, de discussion et, bien souvent de délire, dans un numéro “spécial”, très spécial en effet, de “Front Populaire”.
Résumer leurs propos relève de la gageure tant ils valsent d’un sujet à un autre mais en conservant une cohérence ultra droitière, parfois si ultra-droitière que l’on en arrive à se demander si Houellebecq ne plaisante pas, s’il ne manie pas un peu (?), beaucoup (?) l’humour, l’ironie, la grosse et grasse vanne de potache, bref si cet échange interminable n’est pas un gag.
À coup sûr, ce n’est pas le cas d’Onfray toujours sérieux comme un pape. Ah, le pape d’ailleurs, le pape François, l’une des bêtes noires de notre néo duo, un jésuite, un gauchiste, qui a pour objectif de détruire l’Église catholique. Rien que ça… C’était tout de même sacrément mieux sous le règne du précédent souverain pontife, le très conservateur Benoît XVI, et Onfray de dénoncer les réformateurs du concile Vatican, maudit pape Jean XXIII- « le catholicisme a résisté à tout, sauf à Vatican II », radote le philosophe. Avant d’insister: “je me sens plus proche des hommes préhistoriques que des théologiens de Vatican II, les intégristes, je leur trouve beaucoup de courage”. Quelle profondeur de pensée théologique…
Toujours est-il qu’à deux reprises au moins, Onfray laisse Houellebecq sans voix ni réplique. Scotché sur son siège, le provo! D’abord quand Onfray lui assène cette débilité à laquelle l’écrivain n’avait, à l’évidence, jamais songé: “Regardez comment la qualité du sperme humain s’est modifiée”, un phénomène lié, selon Onfray, à la “démographie”. Nul besoin d’être grand clerc pour décrypter : les Asiatiques, les Indiens, les Africains, etc., ont provoqué une diminution de cette “qualité”. Resterait-on coi si un responsable politique proférait pareille ânerie à relent raciste ?
Ensuite Houellebecq reste une nouvelle fois bouche bée quand le “penseur” venu de ses terres normandes délire littéralement sur la Chine: “Il ne serait pas surprenant qu’un jour, Pékin annonce la sortie d’une chimère, d’un mélange d’animal et d’humain. Peut-être existe-t-elle déjà et attendent-ils que nous soyons prêts à l’accepter moralement. Ce qui ne saurait tarder”. Diaboliques Chinois ayant en tête de vouloir créer une nouvelle espèce, mi-humaine, mi-animale. Même Houellebecq, fantaisiste assumé, ne sait comment commenter pareille ineptie.
Sinon, à son tour, en balançant quelques énormités, voire une série d’insanités. Manière de reprendre la main.
-“Les écologistes français? La lie de l’humanité”. Puissance de la réflexion…
– “Parfois je me demande s’il n’arrivera pas un jour où je choisirai de passer ma retraite chez les Talibans: j’y serais mieux traité que dans un Ehpad. Enfin, les Talibans, j’exagère peut-être un peu, disons le Maroc”. Si Houellebecq se voulait drôle, raté.
-“Le premier but de la justice est d’assumer une mission de vengeance”. Et de répondre à une question au sujet de la peine de mort. Onfray: “Admettons qu’on décapite la personne qui a tué la personne que vous aimiez. Il se passe quoi le lendemain?”. Houellebecq: “Je vais quand même un peu mieux. Je sais que le coupable est mort. Ça rétablit un équilibre.”
Malaise, au moins, face à cette glorification du “œil pour œil”. Puis malaises à répétition quand le néo-couple Onfray-Houellebecq s’empare des sujets chauds, incandescents, ceux qui divisent et déchirent la société française.
Névrose anti-européenne
Comment ne pas évoquer une fois encore leur névrose anti-européenne accouplée à un anti-américanisme rabique qui ne font qu’un pour ces deux “grands” esprits. Chez Onfray, suinte une haine sans mesure ni retenue: “L’Union européenne est une machine à broyer les nations, une machine de guerre américaine. En 44, les Américains ont voulu s’imposer en France. Ils ont débarqué en Normandie avec un projet D’OCCUPATION [ lire et relire: un projet d’occupation américaine succédant à l’occupation nazie]. À partir de 83, Mitterrand puis tous ceux qui lui ont succédé à l’Élysée ont tout fait pour aider les Américains. Résultat, nous sommes effectivement gouvernés par une logique de vassalisation.”
Dites Europe et les deux compères jouent la même partition- Onfray: “Vous aussi, vous êtes contre toute Europe.” Houellebecq: “Ah oui, complètement.” Onfray: “On est donc jumeaux.” On les laisse volontiers ensemble.
Le pire, pourtant, reste à venir, l’échange sur le “Grand Remplacement”- “pas une théorie, d’après Houellebecq, un fait, une évidence statistique.” Il y a d’ailleurs une conséquence inéluctable à ce “Grand Remplacement”: la guerre civile à venir en raison de l’invasion musulmane. Éric Zemmour, même lui, n’oserait sans doute pas proférer autant de violences, d’appels à ce que les Français s’entretuent en si peu de mots, c’est dire…
Abjection et appel à la violence
Citation de Houellebecq: “Des gens s’arment. Ils se procurent des fusils, prennent des cours dans les stands de tir. Et ce ne sont pas des têtes brûlées. Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu. Il y aura des attentats et des fusillades dans des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l’envers.”
Des attentats, des massacres “à l’envers”, sans le moindre appel à la retenue, à l’apaisement, au refus de la violence. Un brûlot meurtrier proféré par un écrivain lu et écouté par des centaines de milliers de lecteurs. L’irresponsabilité -le mot est faible- à son apogée.
Même Éric Zemmour n’a jamais osé proférer un tel appel à ce que des Français s’entretuent. Et Houellebecq poursuit sa descente aux enfers: “Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n’est pas que les musulmans s’assimilent, mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu’ils s’en aillent.”
“Les” musulmans “volent et agressent”, “les” musulmans, non pas “des” musulmans. Donc tous les musulmans “voleurs et agresseurs” par nature et vocation. Quel autre mot utiliser qu’abjection?
Rien dans cette horrifique description ne perturbe Onfray. Rien. Au contraire, il en rajoute: “Vous, vous pensez que la guerre civile est à venir. Moi, je pense qu’elle est déjà là, à bas bruit. Tous les jours, des gens se font tabasser, rouler dessus par des scooters. Avec des bandes de six ou sept gamins qui agressent à coups de marteau.”
Une fois dressé ce tableau de l’apocalypse, Onfray serine, en vieux décliniste qu’il est devenu, que nous avons “perdu.” Parce que nous sommes des lâches “préférant vivre soumis plutôt que de mourir libres et triomphants.”
Et de dénoncer une fois encore… le président de la république: “Macron, lui, a décidé qu’à nos ennemis [les islamistes] on leur dirait à chaque fois merci, s’il vous plait, pardon”
Mais où Onfray a-t-il dégoté cela?
Droite en voie de radicalisation
On pourrait prendre cet échange à la rigolade. Ou pourrait choisir de l’ignorer, de ne pas relever ce fatras d’insanités, de ne pas s’infliger le pensum d’une telle lecture en effet dégradante. On pourrait légitimement s’interroger: faut-il contribuer à accorder du retentissement à ce brûlot souvent nauséabond? En réalité, nous n’avons pas le choix, oui il faut traiter de cette “chose”, de ce magma informe, car Onfray et Houellebecq utilisent à fond leur prestige culturel et leur influence idéologique. Les colonnes du Figaro, du Point et de Valeurs Actuelles leurs sont en permanence offertes, ils sont écoutés par une opinion publique de droite en voie de radicalisation. Et ces deux-là la poussent au plus loin, au pire, jusqu’à la déraison et la haine.
Michel Onfray et Michel Houellebecq ne pensent ni bien ni mal, ni pensée unique ni pensée nouvelle. Ils pensent sale. C’est cela qui est navrant.
Maurice Szafran
[1] Jean de La Bruyère. Les Caractères. De l’homme. 1688
[2] « CRIF : Une lettre de Jean Daniel à Maurice Szafran » [archive], Marianne, 23 février 2010.
[3] Maurice Szafran et Nicolas Domenach, tous deux auteurs du livre Le Roman d’un président (1997). Jean-Marie Le Pen reprochait aux deux journalistes de lui avoir prêté faussement des propos antisémites14. Le 10 novembre 1997, le tribunal correctionnel de Paris condamne Nicolas Domenach à 40 000 francs d’amende pour diffamation envers Jean-Marie Le Pen15. Le tribunal, après avoir écouté l’enregistrement de l’interview de Jean-Marie Le Pen par les deux journalistes, a jugé que Jean-Marie Le Pen n’avait, à aucun moment, prononcé le mot « juif », ni jamais parlé de « complot juif ». Le tribunal, dans son jugement, a dénoncé les méthodes de Nicolas Domenach, y voyant un « procédé déloyal » et « contraire à toute déontologie du journalisme ». En revanche, Maurice Szafran a comme nous l’avons dit, bénéficié d’un non-lieu pour vice de procédure.
Szafran est le metre etalon de la médiocrité
Umberto Éco qualifie la newspeak de langage propre au fascisme, le but étant d’étouffer toute pensée complexe et critique et par voie de conséquence toute contestation…. Évidemment Maurice Szafran et les médias pratiquent la newspeak, parlent et écrivent en newspeak 24 heures sur 24.
On admirera la façon dont un régime politique pratiquant un antisémitisme d’État de plus en plus flagrant s’attaque presque systématiquement aux intellectuels juifs ou à des non juifs comme Onfray et Houellebecq bien connus pour leur dénonciation de l’antisémitisme.
La volonté de l’extrême droite au pouvoir et des médias qui en sont le bras armé est d’inverser les rôles de manière absolument systématique. On sent une grande fébrilité chez les chiens de garde de la macronie : leurs réactions et leur façon d’inverser les rôles sont devenues tellement outrageusement ridicules qu’ils sentent peut-etre que leur fin est proche…
@ Judith Roy
5 DÉCEMBRE 2022 À 18 H 29 MIN
Vous dites :
“Umberto Éco qualifie la newspeak de langage propre au fascisme, le but étant d’étouffer toute pensée complexe et critique et par voie de conséquence toute contestation”
Au lieu de “newspeak” il est plus frappant de parler de “novlangue”.
Le but de cette novlangue n’est pas
de convaincre les gens de ses idées, mais de réduire le vocabulaire de telle façon qu’ils ne puissent plus exprimer que mes idées.
Je n’ai jamais lu un texte comme celui que vient de commettre Maurice Szafran et que Challenges publie sans précaution !
Un géant de la littérature et un philosophe de haute volée se rencontrent et dans leur conversation ils disent ce qu’ils sont en train de voir en France : la réalité que la gauche intéressée voit également : un quart des gens qui vivent en France sont des étrangers ou des filles et des fils d’étrangers ! Mais la gauche a perdu la classe ouvrière qui s’est éloignée des territoires conquis et son prolétariat de rechange est vite trouvé !
Szafran enrage du diagnostic de Onfray et Houellebecq et , bien entendu, ils les accuse du crime suprême qui les disqualifie pour toujours : ils sont à l’extrême droite !
C’est débile et ridicule : un nain de l’analyse politique bavant au pieds de géants !
Je ne suis même pas sûr que Maurice Szafran ait conscience du niveau de débilité de ce qu’il écrit : ce serait là attribuer aux salariés de la presse francophone une culture et une intelligence qu’en général ils sont loin de posséder. Plus on s’élève dans l’échelle sociale (je parle en connaissance de cause), plus le niveau de bêtise et d’inculture est élevé…
Le simple fait de s’attirer les foudres des médias français est déjà en soi un honneur. Par contre, méfiez-vous de tous ceux et toutes celles ayant leur faveur : d’emblée c’est très mauvais signe…
M. Szafran, mais où donc vivez vous? sur la planète mars je pense!!! suivant vos dires…. ni Michel Onfray ni Houellebecq sont d’extrême droite ils sont tous simplement réalistes et ils aiment la France contrairement à vous… Macron c’est la fin et pour sauver la France il faut des hommes tels qu’onfray et HOuellebecq car la FRance est en péril de disparaître…. il nous faut relever nos manches pour eliminer toute cette pensée gauchiste qui en 40 ans a fait de la France un pays sous développé… allez vous promener à Trappes ou à Saint denis la nuit et vous verrez ce que vous n’avez jamais vu de toute votre vie et si vous revenez vivant racontez nous ce sera plus utile que vous vomissements sur des hommes illustres et courageux que sont Houellebecq et Onfray.
Bonjour à tous,
Je ne sais comment je pourrais remercier Maurice Szafran et Tribune Juive de m’avoir fait connaître ce texte courageux, définitif sur ces deux personnages (souvent je les traite de croque morts) qui sont une honte pour l’intelligentia française, la France tout simplement.Voltaire disait que “nul n’a le privilège d’avoir toujours tort.” Mais si ! il suffit de s’y mettre à deux; et bien sûr c’est d’autant plus dangereux socialement.Mr Szafran a raison:Onfray et Houellebecq “pensent sale”. Heureusement, ces deux croque morts sont sans descendance ni postérité intellectuelle.C’est déjà une bonne chose.
No comment…J’ignore ce que “penser sale” ou “penser propre” peut vouloir dire 🙂 Tribune Juive a récemment publié 4 excellents articles de PA Taguieff dont le thème correspond tout à fait au “journalisme français”, à Maurice Szafran et leur public bien-aimé…
“J’ignore ce que “penser sale” ou “penser propre” peut vouloir dire”.A la différence de vous Judith, s’il est vrai que je ne saurais dire précisément ce que “penser propre” veut dire, par contre je sais ce que “penser sale” ou salement veut dire.En fait je ne le sais pas, je le ressens, et je pressens dans le même mouvement où cela peut conduire.Onfray s’est perdu;ce n’est pas un philosophe, peut être un écrivain,un jour ? J’avais aimé son livre “Le deuil de la mélancolie”.
Judith, je me souviens vous avoir dit à propos de “penser sale”:”En fait je ne le sais pas, je le ressens, et je pressens dans le même mouvement où cela peut conduire.Onfray s’est perdu..” Bientôt, je l’espère devant des juges.
Merci d’avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que j’avais vu juste.Mais là n’est pas le plus important.Onfray n’est pas un philosophe, mais un essayiste, comme Zemmour.Son éditeur le présente comme un “Flingueur”; moi je dirais “un opportuniste xxl” qui surfe sur la droitisation de la société française;Le plus important pour Onfray, gardez cela toujours à l’esprit Judith, c’est le compte en banque, la carte Gold de Michel.Rien d’autre.Ce type, c’est le nihilisme incarné plus le narcissisme à l’état pur.Gilles Meyné qui lui a consacré un livre, parle de “totosacralisation” du Moi!