Alors que vendredi 25 novembre 2022, Véronique Chemla rappelait sur son blog l’exode forcé d’un million de Juifs de pays Arabes, Turquie, Iran, etc, contraints de quitter des pays arabes, l’Iran, la Turquie, la vieille ville de Jérusalem, la Judée, la Samarie – trois territoires occupés par la (Trans)Jordanie -, etc., essentiellement des années 1940 aux années 1970 et en direction d’Israël, de l’Europe et de l’Amérique du nord, en abandonnant la valeur marchande et la superficie des biens dont ils furent spoliés, l’auteur établissait un rapport entre la date du 30 novembre choisie en 2014 par la Knesset pour commémorer “l’exode oublié” ou plutôt “l’exil et l’expulsion des Juifs des États arabes et de l’Iran”, la date du 29 novembre 1947, qui signa l’adoption par le vote de la résolution 181 de l’Assemblée générale de l’ONU du plan de partage de la Palestine mandataire, et le jour du début de la réaction violente annoncée d’Etats musulmans contre “leurs” Juifs (“Une guerre d’extermination et un massacre capital”).
Pour rappel: un Kaddich fut prononcé à la mémoire des Juifs enterrés dans ces pays musulmans lors du chabbat du 26 novembre 2022 dans les synagogues qui se joignirent à cette initiative;
RAPPEL
Le 29 novembre 1947, l’assemblée générale des Nations unies a voté le plan de partage de la Palestine mandataire en un Etat Juif, un Etat Arabe et une zone internationale (corpus separatum) incluant Jérusalem.
Le 11 octobre 1947, Abdul Rahman Azzam Pasha, premier Secrétaire général de la Ligue arabe, a déclaré au quotidien égyptien Akhbar al Yom : “Ce sera une guerre d’extermination et un massacre capital, dont on parlera comme des massacres de Tartares ou des guerres des Croisés… Chaque combattant considère la mort au nom de la Palestine comme le plus court chemin vers le Paradis… Cette guerre sera une opportunité pour de vastes pillages”. Les razzias du djihad.
Le 14 novembre 1947, et dans un discours comminatoire au Comité politique de l’Assemblée générale de l’ONU, Heykal Pasha, délégué égyptien, annonce un exil d’environ un million de Juifs vivant dans le monde musulman : “Les Nations unies… ne devraient pas perdre de vue le fait que la solution proposée risque de mettre en danger un million de Juifs vivant dans les pays musulmans. La partition de la Palestine risque de créer dans ces pays un antisémitisme même plus difficile à extirper que celui que les Alliés étaient en train d’éradiquer en Allemagne… Si les Nations unies votaient pour la partition de la Palestine, elles pourraient être responsables du massacre d’un grand nombre de Juifs.
Heykal Pasha donne alors des détails sur la menace : “Un million de Juifs vivent en paix en Egypte [et dans d’autres pays musulmans] et apprécient tous les droits de la citoyenneté. Ils n’ont aucun désir d’émigrer en Palestine. Cependant, si un Etat juif était créé, nul ne pourrait empêcher des troubles. Des émeutes pourraient éclater en Palestine, se répandre à travers tous les Etats arabes et risquent de mener à une guerre entre deux races”.
Ce qui suppose une coordination entre les pays arabes selon un modèle dégagé par le professeur Shmuel Trigano : isolement, marginalisation et exclusion juridiques, économiques et politiques par un “statut des Juifs”, pogroms, expulsions, etc.
“20% des citoyens israéliens sont palestiniens et les quelques milliers de Juifs qui subsistent dans les Etats arabes (Iran, Maroc, Turquie) sont des minorités marginales au bord de l’extinction. Il y a déjà un État palestinien sur le territoire de la Palestine mandataire qui devait être partagé entre un Etat juif et un Etat arabe. La Jordanie dont 75% de la population est effectivement palestinienne”, a résumé le professeur Shmuel Trigano.
© Véronique Chemla
http://www.veroniquechemla.info/2012/09/un-colloque-prospectif-en-2001-sur.html
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