
C’était le 10 mai. Sa mort nous avait révoltés à TJ.
D’abord parce qu’être égorgé au cri d’Allah Akbar nous est devenu insupportable.
Ensuite parce que l’assassinat terroriste s’est passé devant l’école où un père allait chercher ses enfants.
Ensuite parce que l’indifférence fut au rendez-vous médiatique ce jour-là, mais encore le jour où cet homme décéda, deux semaines après.
Alban? Alban Gervaise? Il est tant de Français qui ignorent jusqu’au nom de ce martyr.
Le fait qu’il eût été un médecin, médecin militaire de surcroît accroissait notre peine.
Et là. Apprendre via France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’un hommage lui a hier Samedi 26 novembre été rendu, via une cérémonie officielle organisée par sa veuve, aidée de la mairie et de l’armée, et réunissant des officiels : le maire de Marseille, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, le préfet de région, l’archevêque de Marseille, notamment.
En somme: quasiment en catimini. On imagine aisément que ni la famille du Docteur Alban Gervaise, ni l’Armée, ne tenaient à convier nos dirigeants.
La chose est scandaleuse. L’indifférence indicible. Telle une habitude en somme.
Benoît Payan, Maire de Marseille, a usé des mots justes en évoquant « le deuil de l’injustice et de l’incompréhension ».
Ceux de son épouse, remerciant les deux personnes qui s’étaient interposées, aussi: « Vous nous avez permis d’avoir ces quelques jours supplémentaires à ses côtés et de pouvoir lui dire au revoir ».
Pour rappel, le suspect du meurtre, interpellé, et qui avait affirmé avoir agi au nom d’Allah, fut déclaré psychologiquement atteint et la piste terroriste écartée.
Sarah Cattan