René Seror. Ce que nous dit l’Océan Viking

On apprend que 26 mineurs sur les 44 arrivés sur ce bateau avaient fugué. 
Il y a quelques jours 4 migrants, bénéficiant d’un vice de procédure, en ont profité pour disparaître dans la nature. 
30 personnes, ça semble dérisoire. 
Cependant le symbole est énorme. 
C’est toute la force politique de cette affaire. 
Depuis le début, l’Océan Viking nous  fait voir en plein jour, à l’œil nu, les défaillances d’une politique migratoire défaillante. 
A travers ce bateau et ses 234 passagers, on voit avec quelle facilité des dizaines de milliers de clandestins parviennent chaque année à forcer le passage. 

Que dit l’épisode de ce bateau?
il nous dit 
-que l’Europe est incapable de tenir ses frontières. 
-qu’elle  a renoncé à s’attaquer aux passeurs, c’est-à-dire à des organisations criminelles qui font commerce de la détresse humaine,
-qu’elle ne sait pas coordonner les  missions des pays qui la composent. 

Ce bateau nous dit aussi que les ONG, derrière le prétendu souci humanitaire, poursuivent un objectif politique:
Accoster dans des ports européens plutôt que dans ceux du Maghreb. 

Enfin ce bateau nous dit qu’une fois qu’un immigré  a posé le pied sur le sol européen, il ne quittera pas le continent. 
C’est un encouragement pour les millions de candidats à l’immigration. 

Et c’est justement au moment où Gérald Darmanin demandait aux Préfets d’appliquer plus fermement les OQTF que la trentaine  de migrants a disparu. 
Comme pour l’expulsion de l’imam Iquioussen, la réalité a contredit brutalement le discours. 
Sur la question de l’immigration, l’autorité de l’État est bafouée sur l’un de ses principes premiers: le pouvoir de décider qui entre ou qui sort du Territoire national. 

Les conséquences de cette affaire sont importantes pour Emmanuel Macron et son gouvernement. 
La volonté d’une politique ferme déborde le clivage gauche-droite. 

Les conséquences de cette faiblesse d’État sont beaucoup plus graves. 
Ce fiasco migratoire entretient la défiance des citoyens et réveillera des sentiments xénophobes. 
Il alimente aussi les propositions les plus confuses d’actions radicales. 

Mais des solutions fermes et sereines existent. 
Les danois ne sont pas des vikings cruels et populistes. Ce sont de paisibles sociaux-démocrates de centre gauche qui montrent à l’Europe le chemin d’une politique migratoire, ambitieuse et énergique. 

Imitons ceux qui font bien. 
Ça évitera les solutions bancales.

© René Seror

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1 Comment

  1. « Entretiendra la défiance des citoyens et réveillera des sentiments xénophobes »…Une fois de plus le déni et l’inversion…La défiance des citoyens ne sera jamais trop grande face à des gouvernements criminels mettant leur vie en danger. Quant aux sentiments xénophobes (et racistes) c’est chez les populations africaines ou issues d’Afrique qu’elles sont de loin les plus importantes. En réalité la xénophobie (sauf à l’égard d’Israël et la Russie évidemment) est très minoritaire : la grande majorité des gens veulent seulement vivre en paix et ne pas risquer de se faire violer ou massacrer pour satisfaire la politique criminelle de leurs gouvernements et de l’union européenne.

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