Tribune Juive

Et une Marche blanche pour Lola. Et les mots de Geka

Photo Bertrand Guay / AFP

Nous étions là pour toi

Au coin des rues Goubet et Petit
Nous étions là pour toi, Lola
Et pour tes parents,
Comment peuvent-ils faire sans toi ? 

Certains étaient tes voisins
D’autres tes amis, ou ceux de tes parents
Et puis ceux du collège, élèves et professeurs
Dignes, muets et chancelants

Se tenant par la main 
Ou bien par les épaules,
Enivrés de chagrin 
Pleurant à tour de rôle

Une rose blanche à la main
Pour toi et pour demain 
Mais un demain d’absence
Comment retrouver confiance ?   

Il faisait froid, Lola
Le ciel pleurait pour toi
Nous pleurions avec lui 
Après ce mois d’effroi

Partant vers la Mairie
Le cœur lourd et le pas ton sur ton
Autour de toi unis 
Nous étions cent, deux cents ? 

Ton père et ta mère si dignes 
Lançant ta fondation
Et tous les anonymes
Mangés par l’émotion 

La vie est si cruelle 
Et le monde si sauvage
Que celui qui retranche des vivants
Une gamine de douze ans 

Il faisait froid, Lola
Le ciel pleurait pour toi
Nous pleurions avec lui 
Après ce mois d’effroi

Geka. 

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