Pierre Saba. Paradoxe et dévoiement de l’antiracisme

Par un parcours juridique étonnant, et à la suite de la divulgation de propos antisémites de l’un de ses membres, la LICRA (Ligue internationale contre l’antisémitisme) décide de porter plainte contre Tribune Juive.

La lecture de ces propos manifeste un racisme de forme et un antisémitisme de fond.

Alternativement contestés, ironisés et relativisés par leur auteur et son organisation, ces propos, une fois prouvés, tombent sous le coup de la Loi.

En toutes hypothèses et quelles que soient les prétentions circonstanciées par leur auteur, les propos racistes et antisémites d’un membre d’une organisation de lutte contre le racisme et l’antisémitisme telle la LICRA constituent une anomalie fonctionnelle, une violation des statuts de la LICRA et un délit.

Dès lors, deux obligations se profilent dans l’intérêt de la Société et du Droit des gens.

Il appartient d’une part à l’organisation à laquelle l’auteur est affilié de lui infliger minimum minimorum une sanction.

D’autre part, l’autorité judiciaire saisie sur la production de preuves ne manquera pas une condamnation d’autant plus aigüe qu’il s’agit d’un délit qui contrevient non seulement à la Loi mais aux statuts de l’organisation de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Dans ces conditions parfaitement anormales, tout atermoiement, toute circonlocution, toute tentative d’interprétation en défense ne sauraient modifier le sens des mots ni la syntaxe employée à des fins de haine raciste et antisémite.

© Pierre Saba​

14 novembre2022

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4 Comments

  1. Parler d'”antiracisme dévoyé” est déjà en soi une formule montrant l’incompréhension de ce qu’est réellement l'”antiracisme”. Terme qui désigne par antiphrase la forme moderne et dominante du racisme.

    Qui sont les racistes ? Les “racisés” et les “antiracistes” autoproclamés.

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