
Une phrase lancée à la volée par un député du rassemblement national et ce sont les bancs de la gauche et du centre de l’assemblée nationale et les medias à la suite de ces indignés attendus qui s’enflamment. Haro sur le méchant qui a osé dire ce qu’une majorité de français pensent tout bas. « Qu’ il retourne en Afrique, ce bateau ».
Racisme ? Bien sûr qu’il y a du racisme dans notre pays. Les français sont-ils « racistes » ?Se méfient-ils de ces noirs et de ces arabes qui trainent un peu partout, dans les cités, les rues, les gares depuis quelques années? Évidemment. Il suffit d’entendre ce qui se dit portes closes dans les commissariats. La clientèle quotidienne des policiers, ce sont des arabes des noirs des roms. Des malfrats, des suspects, des mis en cause, des clandestins, des emmerdeurs en tout genre. Et qui sont les délinquants de nos cités, de nos rues, de nos quartiers dans nos métropoles et même dans nos petites villes de province?
C’est quoi ces pudeurs de gazelle effarouchée ? Et dans les familles arabes, africaines, qu’est-ce qu’on dit des blancs, des « français » ? des juifs ?
Le racisme on ne s’en débarrassera pas. Il colle à la peau des êtres humains. Ceux qui ne le professent pas, c’est une question de chance. Des bons parents, des bonnes rencontres, des quartiers protégés, des yeux fermés aussi. Aux innocents les mains pleines. De préjugés, de dénis, de peur d’être méchant et réaliste.
La prétendue lutte antiraciste c’est de l’idéologie et l’idéologie ça sert à conquérir du pouvoir ou au moins de la reconnaissance. Je laisse à d’autres les chipotages infinis sur la définition du racisme. Je parle de ce chacun voit de ce que chacun sait, dans son for intérieur. Que le racisme la xénophobie l’antisémitisme c’est toujours la même chose. De la haine ou de la peur. Parfois les deux. Pour ceux qui ne font pas partie de ceux qui sont comme nous, qui nous ressemblent. La peau oui. Sa couleur mais aussi son comportement. Des habitudes. Tout ce qui sonne désagréablement à nos oreilles, fait mal à nos yeux, fait qu’on respire mal dans leur air. Un mélange de réel et d’irréel, un peu de vrai, un peu de faux. De l’imaginaire du ressenti et aussi du ressentiment.
Quand on a fait un peu de psychologie, sauvage ou professionnelle, on connaît bien ces choses-là. Parfois les moins racistes sont ceux qui ne s’aiment pas. Leur couleur, leur vie, leurs parents, leurs familles. Parfois aussi c’est pareil pour les racistes, ils n’aiment pas ce qu’ils sont tout au fond et ils projettent ces ombres cupides, libidineuses, agressives sur d’autres.
Bref, le racisme comme je le disais plus haut ça fera toujours partie de l’être humain. Alors on fait quoi ? On crie avec les loups qui se disent sans taches. On proteste. On fait semblant ?
Au vu de leur absence de réaction vengeresse, jusqu’à présent et malgré quelques rares exceptions, contre les musulmans, on voit qu’une majorité de français n’est pas « raciste ». A moins que l’absence de représailles après les nombreuses exactions commises jour après jour par des musulmans ne témoigne d’un endormissement conforté par une doxa prétendument antiraciste. A moins également que couve le feu sous la paille et qu’il faille se méfier de l’eau qui dort. A moins que montent des haines depuis des dizaines d’années qui se révèleront seulement dans l’isoloir et le secret des familles et des relations amicales avant d’exploser un jour dans une sorte de guerre civile qui verrait s’affronter une France divisée.
Il y a bien sûr ces fameuses discriminations qui témoigneraient du racisme des français dits « de souche » qui refusent un logement ou un emploi à des personnes portant des noms à consonance maghrébine ou africaine sans même leur avoir donné la chance de les rencontrer en face à face. Rien d’étonnant à cela : la mauvaise réputation de certains, vivant dans des quartiers appelés pudiquement « sensibles », le terrorisme commis par des migrants ou natifs de France mais de confession musulmane, les coups de couteaux, les insultes, les agressions commises gratuitement ou par crapulerie, les relations difficiles avec l’autorité, le refus des règles communes de civilité, le langage et le comportement de cité, la peur en un mot, justifiée ou non, expliquent ces discriminations.
De telles discriminations sont regrettables car elles affectent également des personnes honnêtes et respectables mais il faut bien dire qu’elles sont en partie compensées par des discriminations positives bien réelles elles aussi, dans de nombreuses positions d’excellence et en particulier par la réussite facilitée d’hommes, de femmes et de jeunes filles qui montrent par leur vêtement et leur langage qu’ils sont désireux d’assimilation.
Pour finir, il faut reconnaître que, même si certains parlent de racisme institutionnalisé en prenant toujours les mêmes exemples des contrôles d’identité par la police ou de paroles vengeresses, le préjugé et le rejet répulsif sont désormais bien réciproques aujourd’hui et la société française, déchirée en idéologies et en communautés qui ne se parlent plus et ne se rencontrent jamais, est mal partie pour vivre ensemble, selon l’expression désormais consacrée, dans une nation unie et apaisée.
© Charles Rojzman