Pierre Saba. Manipulations politiques

Le dernier incident survenu à l’Assemblée nationale française concerne un député du Rassemblement-National (RN) et un député de la France-Insoumise (FI)-NUPES.

Le député RN dit avoir recommandé à la cantonade pour les « migrants » voguant dangereusement en mer Méditerranée au péril de leurs vies de rentrer en Afrique.

Tous les autres groupes de députés, à l’exception du RN, et la présidente de l’AN et son bureau disent avoir notamment entendu une injonction personnelle à l’endroit du député FI-NUPES.

Bref, comme souvent en France, chacun apporte non plus seulement son opinion, mais apporte au débat ses propres faits !

Quoi qu’il en soit, l’impossible conjonction des deux versions a conduit la présidente de l’AN à procéder à la sanction parlementaire la plus lourde compte tenu des faits qu’elle avait elle-même retenus.

Cette situation appelle quelques éléments supplétifs.

1- L’indignation prononcée par les groupes parlementaires et leurs députés d’une part et la sanction prononcée par la présidente de l’AN d’autre parts leur sont légitimes et sélectives.

Légitimes, puisqu’elles ressortent de leurs prérogatives respectives.

Sélectives, puisque leurs célérités et coercivités concernent et cernent la dignité attachée à l’immigration à un degré jusqu’à ce jour inégalé s’agissant de la dignité des autres victimes des inégalités pourtant tout aussi visibles, audibles et même criantes.  (Antisémitisme, racismes anti-asiatique, anti-chrétien, etc.).

C’est une manipulation de l’Opinion.

2- Le vocabulaire employé n’est pas non plus innocent.

Par convenance institutionnelle, exécutive, médiatique, politique et parlementaire, le terme neutre et inadéquat de « migration » (mouvements démographiques humains ou d’animaux) a remplacé le terme idoine désormais effacé d’ »immigration » (entrée de ressortissants étrangers sur le sol national avec intention de s’y installer).

La neutralisation de l’ »immigration » par la « migration » est censée faire oublier et péjorer toute opposition à l’immigration.

En toute hypothèse, la rare superposition entre les deux termes confond encore un peu plus le citoyen qui finit par s’exaspérer en n’y comprenant plus rien…

C’est une manipulation sémantique.

3- Le sauvetage de « migrants » en mer ne peut que rassembler l’ensemble des opinions sur un sujet humanitaire de première urgence.

Une fois sauvés et soignés, les immigrants n’ont pas à être automatiquement dirigés vers le pays d’accueil.  Ils peuvent être raccompagnés vers leur pays d’origine.

Or, l’idée générale adjoint à l’obligation de sauvetage des immigrés en mer une prétendue obligation d’accueil en immigration qui n’existe que dans les décisions de ceux qui les mettent en œuvre.

C’est une manipulation du Droit.

4- Les organisations de sauvetage des immigrés en mer ne se limitent pas à leur apporter secours mais les convoient depuis leur pays d’origine. 

Il s’agit, au nom d’une morale parallèle, d’une entreprise générale d’accompagnement d’émigrants visant à immigrer. Or de ce convoiement, personne ne parle !

C’est une manipulation morale et juridique.

5- Les immigrants quittent leurs pays pour en rejoindre d’autres dans des conditions qui mettent leurs vies en péril.

Ils sont manipulés pour la plupart par les organisations qui relaient et leurs présentent des avantages qu’ils connaîtront ou non.

C’est une manipulation humaine.

Oukase idéologique

Identifier le refus de l’immigration massive et non contrôlée à du racisme, identifier le blasphème au racisme, identifier le blasphème de la religion musulmane à de l’ »islamophobie » (terme inventé à cet effet), constituent un faisceau de manipulations idéologiques destinés à encourager l’islamisme et l’immigration massive non-contrôlée.

C’est une manipulation idéologique. 

In fine, l’incident parlementaire évoqué appelle trois réflexions.

La première est la manipulation… de l’opinion publique, du vocabulaire, du Droit, de la morale, d’êtres humains et d’idéologie contraire à la liberté.

La seconde est la division de pensée politique entre partisans et adversaires de l’immigration.

Le degré d’expression des députés, de leurs groupes, de leurs partisans, à l’occasion de l’incident parlementaire ne laisse de doute à personne sur la nature du problème qui reste à résoudre.

Leur sollicitude est orientée non par des motifs moraux mais par des motifs politiques.

Pour ceux qui n’auraient toujours pas compris, la solidarité affichée de LFI aux dictateurs sud-américains, aux antisémites britanniques et arabes, à la dictature palestinienne, aux terroristes de Gaza, à la théocratie iranienne, aux islamistes de tous bords ruinent toute tentative de se présenter comme humaine et humaniste !

© Pierre Saba

7 novembre 2022

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7 Comments

  1. Deux remarques :
    – Lourde sanction qui cible « le désordre sur les rangs de l’Assemblée » et non la qualification orchestrée de « racisme ».

    – Un naufrage est un évènement imprévisible. Or les ONG savent qu’il va y avoir « naufrage ». Elles ont une activité qui complète celle des passeurs. Elles sont plus complices de ces derniers que « sauveteurs ».

  2. Pour etoffer la surveillance des mers,il faut un deuxieme porte avions et l escadre qui va avec.Pour ce faire,il faut deja commencer a allonger 420 milliards d euros..

  3. La présidente a demandé à Grégoire de Fournas, élu de Gironde, de quitter l’hémicycle avant de prendre la parole.

    « Le libre débat démocratique ne saurait tout permettre. Certainement pas l’invective, l’insulte, certainement pas le racisme, quelle qu’en soit la cible. Il est la négation des valeurs républicaines qui rassemblent dans cet hémicycle », a dit Yaël Braun-Pivet.

    L’Assemblée nationale a prononcé la censure avec exclusion temporaire du député Grégoire de Fournas, sur proposition du Bureau, en application de l’article 72 du Règlement.

  4. Le député FN est un raciste patenté, comme l’analyse de ses posts sur les réseaux sociaux (effacés depuis) l’ont montré.
    La « victime » Lfi a participé à la célèbre manif contre l' »islamophobie » organisée par la racaille antisémite habituelle.
    Verdict : Lfi – FN : 1-1 (ou plutôt 0-0) comme d’hab…

  5. Le député incriminé a dit : qu’ils (les  »réfugiés » retournent en Afrique ! Ses adversaires ont dit entendre : qu’il (le député discoureur) retourne en Afrique !
    N’aurait-il pas été plus juste de préciser : qu’ils (les  »réfugiés ») retournent en Lybie d’où ils sont partis ?
    Mais au fond, s’agit-il vraiment d’une querelle de sémantique ou d’un réglement de compte ? Que celui qui a des oreilles ou de la sagesse comprenne. Je ne connais pas les valeurs des deuxdéputés impliqués mais tout cela est-il sérieux ? Si cela l’était, alors une vraie cour de justice et non une assemblée bien curieuse, devrait trancher.
    D’autre part, toute cette question de vrais ou faux réfugiés est peu sérieuse.
    Des navires battant pavillon allemand ou norvégien attendent leurs clients à la limite des eaux territoriales lybiennes ; dès que les embarcations pleines à plein bord quittent les plages lybiennes, des appels téléphoniques préviennent les sauveteurs.
    Mais pourquoi pas après tout car ces sauveteurs font une bonne action.
    Mais logiquement, ces navires allemands ou norvégiens devraient transporter ces rescapés en Allemagne et en Norvège, contrées riches et accueillantes au lieu de les imposer à des nations pauvres et endettées comme la Grèce ou l’Italie.
    Ironie du sort, les guerres imposées à la Lybie l’ont ruinée. L’impérialisme néo-colonialiste a aussi ruiné sans pitié l’Afrique. Appauvris, nos amis africains condamnent notre gouvernement qui, moyennant l’accueil de ces réfugiés, pense faire oublier sa politique cruelle à l’égard de leurs pays !

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