Cette fois-ci les sondages s’étaient trompés. Ils prévoyaient une énième knesset ingouvernable en raison de l’usure du chef de la droite Bibi NETANYAHOU, 73 ans et qui a déjà été le chef de gouvernement avec la plus grande longévité.
Bibi semblait affaibli aussi par l’inexpugnable hostilité de nombreux anciens leaders de la droite, chefs de factions rivales comme Avigdor LIEBERMANN, Ayelet SHAKED, Gideon SAAR ou encore Benny GANZ.
Le retrait de Bennet semblait également avoir profité à Yair LAPID, premier ministre de centre gauche qui se présentait avec l’amitié agissante de l’occident, de BIDEN à E. MACRON.
Y. LAPID qui était censé expédier les affaires courantes avec une Knesset dissoute s’est même autorisé contre tous les usages à signer un accord sous l’égide des Etats-Unis cédant d’importants champs gaziers au Liban.
Dans le même temps la politique du shekel fort augmentait la pauvreté des classes populaires et les chiffres des agressions terroristes devenaient franchement mauvais.
C’est cette impasse générale d’un gouvernement israélien contraint à une certaine inertie par ses tensions internes qui vient d’être sanctionnée par les électeurs.
De plus Yair LAPID a manqué de leadership.
A l’inverse de NETANYAHOU qui a presque obligé les deux partis sionistes religieux de SMOTRICH et Ben GVIR à faire liste commune, LAPID a échoué lorsqu’il a incité le parti travailliste Avoda et l’extrême gauche Meretz, membres de son gouvernement, à faire de même.
Le résultat est là, Meretz est évincé et n’aura pas de député et les Travaillistes, Avoda 4 seulement alors que les sionistes religieux en décrocheraient 14 .
La victoire du bloc NETANYAHOU est du coup très large avec 65 sièges sur 120 et laisse augurer une Knesset sans dissolution pour les prochaines années, ce qui est une vraie innovation.
Il aura d’importants défis à relever
Il voudra sans doute réactiver les Accords d’Abraham qui ont modifié le visage du Proche Orient et ont permis d’apaiser les relations israélo-arabes.
Son prochain objectif sera de faire avancer un accord avec l’Arabie Saoudite et de rassurer Washington.
Il a promis aussi d’aider les couches les plus populaires à sortir de la pauvreté, ce qui ne sera pas une mince affaire.
NETANYAHOU ne convaincra pas les riches tel-aviviens qui lui sont viscéralement opposés.
Mais il peut dissuader les ennemis d’Israël d’attaquer l’Etat juif parce qu’il va être en situation de force.
Il devra aussi rassurer les populations juives des villes mixtes d’Israël qui ont subi de véritables pogroms particulièrement choquants.
La presse et les opinions occidentales vont s’émouvoir d’une prétendue arrivée de l’extrême droite au pouvoir en Israël
La presse et les opinions occidentales vont s’émouvoir d’une prétendue arrivée de l’extrême droite au pouvoir en Israël.
Avant c’était NETANYAHOU qui était qualifié de fasciste et là, la nouvelle cible c’est Ben GVIR qui serait homophobe , misogyne, raciste et on en passe. Mais le chef sera NETANYAHOU et il rogne déjà les ailes de cette droite dure en lui refusant le poste souhaité de ministre de la police.
D’autre part, c’est en Israël que la démocratie fleurit et en Israël seulement dans cette région. Les minorités n’y seront pas pourchassées, pas plus que les homosexuels , les femmes ou les arabes.
Que les beaux esprits regardent le sort des femmes et des homosexuels dans la société palestinienne ou encore au Liban, en Syrie , en Egypte ou en Jordanie ou en Arabie Saoudite, voisins directs d’Israël et là on pourrait comparer qui est fasciste et qui ne l’est pas.
La plus grande faiblesse de LAPID aura été de se prononcer à la tribune de l’ONU pour une solution à deux Etats, une solution surannée qui est le mantra de l’ONU, une solution impossible en l’état car aucun palestinien n’en veut.
Pour l’opinion palestinienne majoritaire , malheureusement, la seule option à ce jour demeure la disparition d’Israël et comme Israël ne veut pas se faire hara kiri , tous ceux qui en Israël préconisent une solution à deux Etats se discréditent aussitôt.
Ce sont ces rudes réalités israéliennes qui ont présidé à ce vote qui sera bien sûr incompris en Occident mais qui est un gage de stabilité pour Israël.
© Raphaël NISAND
Ce qui est intéressant est de lire d’autres site que Tribune juive comme The Times of Israël qui rapporte dans un article, “Avec la victoire de Ben Gvir, l’État juif prend le pas sur l’Israël démocratique” ou encore “L’administration US pourrait refuser de travailler avec Itamar Ben Gvir – média”. Pourquoi pas selon ma concierge …
Quand le peuple vote, ce n’est pas démocratique, ça nous rappelle quelque chose …
Décidément la gauche ne peut pas s’empêcher de vouloir persister à rester majoritaire en tout !
Biologiquement, cet homme est fait pour être premier ministre, je dirai même :
Bibiologiquement !
Tout est dit dans l’article.
La coalition sortante faite autou d’une seule idée : renvoyer BIBI, ne pouvait pas fonction car comment faire ensemble un tel conglomérat aux objectifs si déférents ?
Un an et demi de chaos a prouvé au peuple israélien où était l’intérêt d’un état juif empreint de l’héritage de nos patriarches.
Le vote massif des israéliens et notamment les jeunes a permis de démontrer qu’un état juif et fort est possible et BIBI va le réaliser !
MAZAL tov a tout le Am israel .
Un jour nouveau se lève …
Bibi est de retour : Bonne nouvelle !