René Seror. La chance du Président Macron est l’absence d’un leader charismatique à droite

Grand imitateur, en Israël, Macron avait tenté une Chiraquie: Il sortait ramassé lamentablement. 
Cette semaine, il a fait du Sarkozy.  Mais la droite est sceptique. 
Parce qu’il ne suffit pas de mimer Sarkozy pour devenir Sarkozy.  

Emmanuel Macron ne peut pas transformer son image avec quelques formules venues du camp d’ en face. D’autant que ce n’est pas la première fois que le président fait des clins d’œil à cet électorat!
On peut même dire qu’à force de promesses non tenues, le chef de l’État a épuisé son capital de séduction vis-à-vis des électeurs de droite. 
Il est vrai qu’en 2017,  il y a eu quelques réformes économiques en début de mandat:
-la nomination de Blanquer à l’Education, 
-le discours des Mureaux,  2 ans plus tard, contre le séparatisme!

Mais en derrière, on a vu :
-la politique du chéquier plutôt que les réformes,
-l’éloge du voile,
-la planification écologique entre les 2 tours de 2022         
-et pour finir, PAP N’diaye  à la place de Blanquer.

On pourrait ajouter depuis cinq ans un festival de signaux absolument décourageant pour l’électorat de droite. Au hasard:
-La reconnaissance de privilèges blancs, c’était dans L’Express. 
-Les galipettes dans les jardins de l’Elysée par des Youtubber, 
-Le mensonge assumé devant le chaos du stade de France, pour ne pas désespérer la Seine-Saint-Denis.

Et ce choix incroyable, de sacrifier une partie de la puissance nucléaire française pour les beaux yeux d’un certains Nicolas qui ne manque pas de C(H)ulot: son passage éclair au gouvernement vaut à la France une énergie hors de prix. Cet hiver, des millions de français vont le maudire, entre deux claquements de dents. 

Les zig-zag que Macron appelle ses « en même temps » sont des formules. 
La vérité est que Macron est un centriste. 

Plutôt de centre gauche. 
Jugez plutôt:
-Sa jeunesse aux côtés de Michel Rocard et de Chevenement. 
-Sa carrière politique qui commence à l’ombre de Jacques Attali,
-Ses presque 5 ans au service de François Hollande.
-Et ses références: Justin Trudeau, Barak Obama, et il est le premier à féliciter LULLA.

Enfin son Parti, essentiellement composé d’anciens de l’UNEF, qui préfèrent se dire progressistes plutôt que socialistes: c’est du pareil au même. 

En un mot, tout ramène  Macron à gauche. 
C’est si vrai, qu’aussitôt que Bruno le Maire sur l’économie  ou Gérald Darmanin sur l’immigration tentent  un « petit quelque chose » à droite, ça rue dans les brancards à l’Assemblée. 
Aussitôt « On » envoie des signaux à gauche, en proposant des taxes et des impôts sur les riches. 

Vous allez me répondre que, pourtant, une grande majorité de droite vote pour Macron. 
Aussi incroyable que ça puisse paraître, cette population macroniste est un électorat de centre-droite, représentée par une majorité de centre-gauche. 
Macron s’est en effet attaché une part de la droite,
Mais c’est une sociologie, plus qu’une famille politique. 

Mais la sociologie qui a élu les députés LR ou qui a basculé au RN, elle est d’un anti-Macronisme viscéral. 
Pour l’heure, la chance de Macron est l’absence d’un leader charismatique à droite. 
Or le président commet l’erreur de ne pas parler à cet électorat qui se sent orphelin!
Aucune réforme ne suffira à rétablir ce lien. 
On ne peut que réaliser que C’ EST TROP TARD!
Et l’électeur de droite, qui croyait se trouver, face à un nouveau Nicolas Sarkozy, a la désagréable impression de se trouver, face à un clone de François Hollande. 

© René Seror

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3 Comments

  1. La phrase « La reconnaissance de privilèges blancs » a de quoi décourager tout électeur qui n’est pas une ordure raciste.

    Macron est un minable démagogue, une honte absolue pour ce pays, et le vote macroniste est un vote raciste.
    Il faut assumer.
    Comment peut-on encore accorder la moindre indulgence à cet individu, ses ministres et son parti qui prônent ouvertement un discours raciste, qui considèrent le massacre de leurs propres citoyens comme de simples pertes et profits, qui ont anéanti l’influence diplomatique française (ou ce qu’il en restait) et dont le bilan économique et social est si catastrophique qu’il s’en faudrait de peu pour que l’on connaisse un sort similaire à la Grèce ?
    La macronie : des décérébrés (niveau intellectuel effarant) et des psychopathes élus par d’autres psychopathes, des imbéciles ou des gens atteints du syndrome de Stockolm.
    Tout à jeter.

  2. Quelle newspeak délirante.
    Ce qui est frappant une fois de plus c’est de voir à quel point le mot « gauche » a été complètement vidé de son sens. D’accord avec @Alessi. Donc vous avez tous bien saisi, au vingt et unième siècle : être du côté des plus riches et mépriser les classes populaires, détruire les acquis sociaux et aggraver les inégalités sociales(donc être de droite ultra) c’est être de gauche! Etre raciste, antisémite, identitaire, puritain, antidemocrate, opposé au savoir et à la culture, belliciste et va-t-en guerre c’est être de gauche !!! Être d’extrême droite c’est être de gauche !!!
    Donc pour mes tristes contemporains (une bonne partie d’entre eux hélas) Jean Moulin serait aujourd’hui classé à l’extrême droite tandis que Petain, Laval, Mussolini voire Hitler seraient classés à gauche…
    Homo Non Sapiens.

  3. Macron a reussi la ou Giscard a echoue (« Deux francais sur trois »).Lorsqu on allie le centre droit au centre gauche on peut tenir longtemps.Et en face,qui peut croire que la droite choucroute va s allier a la gauche caviar ? Les baskets restent les baskets et la matraque la matraque.Marine et Jean Luc peuvent faire l arbre droit,les pieds au mur,sauter a travers des cerceaux de feu,se rouler par terre ou se balancer du haut de la tour Eiffel,ils ne seront jamais presidents.Le boss,le patron,la vedette,le grand manitou c est celui qui regne sur « le marais »,comme a la Convention.

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