Il s’agissait d’une rare démonstration d’un soutien vocal fort d’un large éventail de pays à l’ONU, y compris notamment de l’Australie, dont le gouvernement a annulé ce mois-ci sa reconnaissance de Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël.
Un certain nombre d’États membres des Nations Unies ont pris la défense d’Israël jeudi alors qu’une commission d’enquête controversée des Nations Unies a présenté son deuxième rapport à l’instance.
Plusieurs États ont condamné la commission, mandatée pour enquêter sur tous les aspects du conflit israélo-palestinien depuis ses origines, à la fois pour sa partialité et pour un propos antisémite tenu récemment par l’un de ses membres. Dans une interview accordée à un site Web anti-israélien cet été, le membre du COI, Miloon Kothari, a allégué que les médias sociaux étaient contrôlés par le « lobby juif ». Il présentera plus tard des excuses pour cette remarque, ainsi qu’un commentaire dans la même interview demandant si Israël devrait être autorisé à devenir membre de l’ONU.
« Nous ne pouvons pas ignorer le fait qu’un membre actuel de la commission a fait des commentaires antisémites fin août, se référant de manière désobligeante au » lobby juif « », a déclaré l’envoyée américaine à l’Assemblée générale des Nations Unies, Lisa Carty, à la Troisième Commission de l’Assemblée générale, où la discussion de jeudi s’est tenue.
« Nous rejetons catégoriquement cette déclaration, que nous jugeons scandaleuse, inappropriée et corrosive », a déclaré Caty. « Nous regrettons que la haute direction de l’ONU n’ait toujours pas publiquement désavoué ces déclarations répugnantes ou demandé à ce membre de la commission de se retirer. »
L’Albanie, l’Australie, l’Autriche, la Bulgarie, le Canada, la Tchéquie, l’Allemagne, le Guatemala, l’Italie, le Libéria, les Îles Marshall, la Micronésie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Uruguay figuraient parmi les pays défendant la position d’Israël, aux côtés de l’Union européenne, qui a publié une déclaration contre le COI. Il s’agissait d’une rare démonstration d’un soutien vocal fort d’un large éventail de pays à l’ONU, y compris notamment de l’Australie, dont le gouvernement a annulé ce mois-ci sa reconnaissance de Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël. Le représentant des Palaos a demandé pourquoi les trois membres de la commission avaient été nommés, étant donné « les nombreuses déclarations publiques carrément anti-israéliennes faites par les membres avant et pendant leur mandat ».
L’envoyée hongroise a déclaré que son pays était « indigné par les récents commentaires anti-israéliens et antisémites tenus par un membre de la COI », les qualifiant d' »indignes de l’ONU ». Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève a créé la commission de trois personnes l’année dernière à la suite d’un conflit de 11 jours entre Israël et des groupes terroristes à Gaza. Le COI s’est vu confier un mandat unique à durée indéterminée. Il est chargé d’enquêter sur toute violation des droits de l’homme par Israël à l’intérieur et à l’extérieur de son territoire souverain.
L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Gilad Erdan, montre aux médias rassemblés un enregistrement d’une roquette du Jihad islamique palestinien tombant à Gaza. Crédit : Mission israélienne auprès des Nations Unies.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a fustigé la structure de la commission et les nominations des membres comme une preuve supplémentaire de la partialité désespérée du Conseil des droits de l’homme contre Israël. Le CDH tient un débat permanent à chaque session sur Israël, ce qu’il ne fait pour aucun autre pays. Erdan a déclaré jeudi que l’UNHRC n’avait pas choisi les membres de la COI « pour leurs compétences d’investigation, mais plutôt pour leur haine très publique et très toxique d’Israël. Ils ont été choisis précisément parce qu’ils abhorrent l’État juif. Il a énuméré un certain nombre de commentaires et de positions tenus par les trois membres qui, selon lui, montrent leurs préjugés et leurs préjugés, voire leur hostilité pure et simple envers Israël.
La présidente de la COI, Navi Pillay, qui a refusé de condamner les commentaires de Kothari cet été, a demandé jeudi aux États membres de l’ONU de demander un avis consultatif à la Cour internationale de justice concernant l’illégalité de « l’occupation israélienne » du territoire palestinien. Elle a également riposté contre les accusations d’antisémitisme portées contre ses collègues membres de la COI, en le disant aux émissaires. « Nous ne sommes pas antisémites. J’ai 81 ans et c’est la première fois que je suis accusé d’antisémitisme.
Pillay a déclaré qu’il ne devrait y avoir aucune plainte concernant la nature illimitée du COI, puisque « l’occupation » est « permanente également ». Le rapport présenté jeudi blâmait seulement Israël pour l’état du conflit. Le Hamas n’a été mentionné qu’une seule fois dans les deux premiers rapports combinés. Avant la session de jeudi, un certain nombre d’ organisations pro-israéliennes se sont rassemblées devant l’ONU pour un rassemblement , dont les parents d’Ido Avigal, un Israélien de 5 ans tué par une roquette du Hamas l’année dernière.
Eric Fingerhut, président et chef de la direction des Fédérations juives d’Amérique du Nord, a déclaré à JNS que «nous vivons clairement en cette période de montée de l’antisémitisme et il est si clair que ce n’est pas aléatoire. C’est l’effet en aval d’une campagne concertée de haine, de diffamation et de délégitimation, dont l’activité anti-israélienne est une composante essentielle. Fingerhut a désigné des éléments comme l’UNHRC comme des centres d’où émane l’antisémitisme. Il a remercié Erdan pour le soutien solide observé lors de la session COI de jeudi, et a déclaré que la communauté juive américaine avait un mandat à durée indéterminée pour se tenir aux côtés d’Israël.
« Je dis toujours que c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons une communauté juive organisée », a déclaré Fingerhut. « Les gens peuvent parfois se moquer de nous pour toutes nos organisations et notre soupe à l’alphabet, mais il faut un effort organisé pour pouvoir rester concentré dans le temps. »
© Mike Wagenheim
« Plusieurs États de l’ONU »…dont ne fait pas partie la France de Macron (c’est important à noter)…Et pour cause ! C’est intrinsèquement lié à la nature de l’Etat français contemporain mais également à celle du vote macroniste : la grande majorité des antisémites (et racistes) de France ont voté Mélenchon et/ou Macron et il faut bien leur donner des gages.